OM – Monaco : en pâle position

A quelques semaines de la trêve hivernale et de la fin des matchs aller, cette saison semble déjà plus longue que les précédentes. La faute à des résultats sportifs moroses et à une ambiance de plomb qui pèse sur l’Olympique de Marseille. Un Djibril Cissé sifflé et peut être sur le départ, certains joueurs au […]

A quelques semaines de la trêve hivernale et de la fin des matchs aller, cette saison semble déjà plus longue que les précédentes. La faute à des résultats sportifs moroses et à une ambiance de plomb qui pèse sur l’Olympique de Marseille. Un Djibril Cissé sifflé et peut être sur le départ, certains joueurs au rendement décevant ou insuffisant, une incertitude sur l’avenir à court terme d’un club où rien ne se passe comme prévu. En d’autres temps, la venue de l’AS Monaco aurait suscité un enthousiasme réel, car le club de la Principauté fait office de rival pour la suprématie hexagonale. Ou plutôt faisait… Car si l’OM alterne le bon et le moins bon, Monaco est redevenu un banal club de L1. Comme d’autre sports, le ballon rond c’était peut être mieux avant…

Autrefois, un OM-Monaco équivalait à un duel en bout de ligne droite entre Alain Prost et Ayrton Senna. Le Monaco Prost régulier et à la tactique affûtée, face à la fougue et au talent incontrôlable du Senna OM. Une lutte à couteaux tirés qui passionnait les aficionados. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, en F1, les dépassements se font dans les stands, et le classement sur tapis vert. En L1, la lutte pour la deuxième place entre Nancy et Le Mans résume bien la situation. Comme Maxwell, pas la peine d’en rajouter… Le big boss de la Formule 1, Max Mosley, change le règlement tous les ans, voire même au cours de la saison. Comme si notre Moustache nationale imposait à l’Olympique Lyonnais de jouer avec les mains attachées dans le dos ou avec deux chaussures gauches. Remarquez, à voir certaines sorties de Vercoutre ou l’efficacité de Fred, on peut se demander si ces mesures ne sont pas déjà en application. Mais le constat est là : le championnat est aussi intéressant que la lutte entre une Toro Rosso et une Super Aguri pour la 11ème place…
Cette rencontre entre les Phocéens et les Azuréens n’a plus rien de passionnant. Monaco est un peu à l’image de Honda. Beaucoup de dépenses pour des résultats médiocres. Des noms sur le papier, mais la passion en berne. Le club est plus que jamais à l’image de la Principauté, des portefeuilles épais et rien d’autre. L’OM est plutôt comparable à Renault, avec des résultats parfois au top, parfois au flop. Un motoriste français avec des tifosis dignes de la Scuderia Ferrari. Un châssis rutilant avec des pilotes catastrophiques. Bref, toute la problématique olympienne…
Il faudra voir ce qu’ont dans le moteur Lorik Cana et les siens. S’ils sont incapables de passer directement les rapports et de faire fumer le régime moteur, le fond de grille est presque inévitable. Mais remonter au classement au prix de dépassements spectaculaires n’est peut être tout simplement pas dans les cordes de cette équipe.

L’OM entame un mois de décembre décisif. Monaco et Liverpool seront deux étapes importantes pour les ambitions olympiennes. Rater une de ces deux marches équivaudrait à faire une chute dont l’OM aurait du mal à se relever. Etre dos au mur est une situation à double effet. Soit l’adrénaline vous fait dépasser vos limites, soit elle vous coupe les jambes. Les cinq lumières rouges s’allument une à une, et s’éteindront pour donner le départ de ce Grand Prix en deux étapes. L’OM va-t-il prendre la position préférentielle au premier virage ou caler ?