OM-Monaco : la tactique et les joueurs

Le triptyque contre les gros commence avec la réception du vice champion d’Europe en titre avant de jouer deux fois contre le PSG en 3 jours. Même s’il y a eu du mieux face aux modestes Lensois la semaine dernière, c’est le premier test face à une grosse pointure du championnat cette saison et vu […]

Le triptyque contre les gros commence avec la réception du vice champion d’Europe en titre avant de jouer deux fois contre le PSG en 3 jours.
Même s’il y a eu du mieux face aux modestes Lensois la semaine dernière, c’est le premier test face à une grosse pointure du championnat cette saison et vu le faible niveau de jeu des Olympiens, la crainte est de mise avant cette rencontre.
José Anigo récupère Pedretti (remis de son arthroscopie du genou) et a donc un groupe complet, excepté Lamine Sakho qui est toujours blessé et Abdoulaye Meité suspendu. Le onze de départ est relativement classique avec le capitaine Fabien Barthez dans le but, Demetrius Ferreira retrouve le flanc droit de la défense, Bixente Lizarazu occupe l’autre côté, Habib Beye et Frédéric Déhu sont dans l’axe ; Eduardo Costa et Sylvain N’Diaye sont les milieux récupérateurs ; Fabrice Fiorèse (à droite) et Laurent Batlles (à gauche) occupent les couloirs offensifs tandis que Koke et Habib Bamogo sont en pointe (l’Espagnol en retrait de l’ex-Montpelliérain). On a donc un 4-4-2 des plus classiques.
Jérémy Gavanon, Brahim Hemdani, Benoît Pedretti, Samir Nasri et Péguy Luyindula complètent la feuille de match. Pegguy Arphexad, Johnny Ecker, Philippe Christanval, Leo, Leyti N’Diaye, José Delfim, Salomon Olembé, Ahmed Yahiaoui, Bruno Cheyrou et Steve Marlet ne sont pas dans le groupe.

La rencontre débute avec un départ d’Adebayor dans le dos de la défense mais il hésite et, gêné par le retour de Beye, tire finalement au-dessus. L’OM impose ensuite son jeu, domine et ouvre le score sur un centre de Ferreira et une tête de Koke, puissante et précise. Sur un corner de Fiorèse, Bamogo croise un peu trop sa tête et les Blancs n’arrivent pas à faire le break dans leur bonne période. Les Monégasques en profitent en égalisant sur un corner et une tête du duo Squilacci/Adebayor déviée par Kallon juste devant le but. Avant le repos, Kallon se retrouve devant Barthez mais les retours de Beye et Ferreira empêchent Saviola et Chevanton de marquer.
La seconde mi-temps débute très fort avec une percée et un tir de Koke puis un incroyable loupé de la tête de Bamogo, tout seul devant Roma (sur un centre de Batlles). Bamogo, lancé par Costa, place une belle frappe mais le gardien monégasque la dévie en corner. C’est ensuite Lizarazu qui centre mais ni Fiorèse, ni Bamogo ne mettent le ballon au fond. Toutes ces occasions se déroulent dans les 10 premières minutes, puis le rythme tombe et il faut attendre les ultimes instants pour voir Costa reprendre un coup-franc mais son tir frôle le poteau. Saviola, dans les arrêts de jeu, ne cadre pas son tir alors qu’il était bien placé devant Barthez.

Fabien Barthez (5.5) : Relativement peu de travail avec quelques sorties au poing mais pas d’arrêt difficile. Il n’est encore pas sorti sur un corner dans ses 6 mètres et cela coûte un nouveau but (comme contre Metz et Rennes).
Demetrius Ferreira (6.5) : Agressif et très présent, il a bien défendu (sur Chevanton notamment) et a souvent fait l’essuie-glace avec une position offensive. Il a notamment donné le but à Koke sur un bon centre.
Bixente Lizarazu (6.5) : Lui aussi, a alterné une bonne défense, rugueuse et efficace, avec des percées offensives. Il aurait pu être crédité d’une passe décisive si Fiorèse ou Bamogo avait pu pousser le ballon au fond sur un beau débordement et un centre.
Frédéric Déhu (6) : Il a bien mené sa défense, avec un bon placement et en parlant beaucoup. Il a donc rassuré ses partenaires. Par contre, il a fait quelques petites erreurs qui auraient pu être bien dangereuses.
Habib Beye (7) : Très présent, il n’a pas perdu le combat physique avec l’immense Adebayor et a fait beaucoup d’interventions décisives. Avec Meité, l’OM possède deux très bons stoppeurs et la concurrence sera rude.
Eduardo Costa (7.5) : Omniprésent à la récupération, il a mis beaucoup d’agressivité et a été porté vers le but adverse avec notamment un superbe passe pour Bamogo et surtout une frappe qui aurait pu permettre aux Blancs de l’emporter en toute fin de match.
Sylvain N’Diaye (6.5) : Lui aussi a beaucoup récupéré et pressé, ce qui a permis aux Phocéens d’avoir le ballon et de dominer. Même si Pedretti va redevenir opérationnel, il sera difficile de le sortir du 11 de départ.
Fabrice Fiorèse (4.5) : Il n’a servi à rien offensivement, ne réussissant rien et je ne vois pas comment il pourrait conserver sa place de titulaire vu qu’il n’a rien fait de bon depuis son arrivée.
Péguy Luyindula (non noté) : Il a remplacé l’ex-Parisien mais n’a pas eu le temps de faire quoi que ce soit.
Laurent Batlles (5.5) : Positionné sur le flanc gauche, il n’a pas assez pesé sur le jeu et n’a finalement fait qu’un bon centre (en début de seconde mi-temps) et n’a donc pas été suffisamment décisif.
Samir Nasri (4.5) : Il a remplacé Batlles (poste pour poste) pour les 25 dernières minutes et n’a rien fait.
Koke (6.5) : En retrait de Bamogo (puis sur la droite avant qu’il ne sorte), il a beaucoup bougé et provoqué mais a surtout marqué le seul but olympien d’une belle tête. Il a, par contre, manqué d’altruisme à plusieurs reprises et a fait quelques erreurs techniques. Néanmoins, il compense largement ses bévues par une grande envie.
Benoît Pedretti (non noté) : Il a remplacé l’Espagnol en fin de match et a donc retrouvé la compétition après 1 mois d’arrêt. Il a été incapable de bien centrer sur plusieurs corners.
Habib Bamogo (5.5) : Il a beaucoup couru et s’est débattu dans la défense rouge et blanche. Néanmoins il a été très maladroit dans le dernier geste loupant essentiellement une tête, pourtant facile, juste au retour des vestiaires qui aurait du permettre aux Marseillais de reprendre l’avantage.

Les Olympiens ont donc fait leur meilleur match de la saison face au meilleur adversaire qu’ils ont rencontré depuis le mois d’août. Ils ont ajouté de la créativité, du jeu (mais pas le réalisme) à la solidité défensive. Mais il n’y a pas eu de victoire et le bilan comptable des derniers matches est mauvais avec 3 points en 3 matches (dont 2 au Vélodrome).
Individuellement, Eduardo Costa a fait un match plein tandis que Fabrice Fiorèse continue de décevoir.
Maintenant, les deux rencontres contre Paris arrivent et il faudra essayer de ne pas perdre en championnat et de les éliminer de la Coupe de la Ligue pour laver les affronts successifs des dernières années.