Après une défaite même éventuellement prévisible en milieu de semaine qui laissera des traces, au moins dans les jambes, l’Olympique de Marseille se doit de réagir pour se souvenir que tout n’était pas noir dans cette confrontation contre Liverpool. Après les Reds emmené par Benitez, les joueurs olympiens doivent se frotter aux rouges monégasques emmenés par Ricardo. Inutile de préciser qu’il y a un gouffre entre les deux formations au programme cette semaine et que lors de cette rencontre celui qui doit rire jaune, ce n’est pas l’OM mais bien le club des défiscalisés !
Tout n’était pas rose cette semaine, tout comme il ne l’est pas depuis le début de la saison, les errements défensifs de l’équipe restent une tare à travailler, cette équipe peine encore à trouver un équilibre certain, ce qui reste sûr c’est que le coach belge le sait et qu’il travaille corps et âme pour bâtir ce fameux bloc-équipe qui amuse les journalistes. Contre Liverpool, l’équipe était parée d’un maillot doré, comme pour souligner que l’effectif réclamé par Erik Gerets était offensivement plus qu’agréable et constituté de paillettes capables de démontrer qu’en France il reste possible d’avoir des joueurs talentueux devant sans forcément trainer sur le trottoir. Les media déclarent le contraire, certains présidents clament qu’il est impossible de retenir un joueur face aux fameux billets étrangers, pourtant beaucoup d’entraîneurs ne cracheraient pas sur un effectif aussi riche, preuve qu’en étant intelligent dans le recrutement, il y a possibilité de se débrouiller de manière convenable. Et peut-être bien aussi de prouver que nos dirigeants ne sont pas aussi mauvais que cela comme certains le pensent… A croire que certains ont des problèmes de vision, c’est du tout noir ou du tout blanc, faut-il leur rappeler qu’entre les deux il y a le gris ? Cet effectif est riche, il faut laisser au coach un peu de temps pour soigner son pinceau, le laisser montrer que sa gouache sera efficace et qu’il a vraiment la certitude de nous dresser un tableau qui sera agréable à voir plus tard. La patience est une vertu qui se perd à Marseille, alors que justement tant que l’actionnaire ne voudra pas vendre, il faudra composer avec la même palette. Et de manière honnête, elle n’est pas si dégeulasse que ça cette équipe qui va affronter Monaco. Ceux qui pensent le contraire sont peut-être même daltoniens. Après, c’est sûr, chaque supporter olympien espère beaucoup mieux, la médaille d’or est la couleur que chacun souhaite, celle en chocolat ne doit être réservée qu’aux faibles. La maxime de Pierre de Coubertin, à Marseille tout le monde s’en tape !
A Monaco, c’est le grand changement… Un gars qui a des billes aux Etats-Unis est là en charge de redorer le blason de cet écusson monégasque, du changement sans en avoir réellement fait, bon courage. La route est longue. Ricardo qui en trainant les pénâtes de cagagneux de son épisode bordelais souhaitait mettre un peu de pigmentation au jeu de Monaco parceque soit-disant il n’avait pas les joueurs pour lorsqu’il était en Gironde n’a pas réellement changé. Sa manière terne de gérer son collectif et de lui donner de la coloration offensive ou même simplement sa méthode pour la rendre joueuse ne sont toujours pas présents. Les 8 supporters qui se déplacent à Louis II s’ennuient toujours autant. Orange vient de récupérer certains droits TV et on reste avec un entraîneur qui prone un football en crypté. Etait-ce seulement des paroles en l’air ? A la base c’est Thiriez qui est là pour ça. Lorsque, Nimani passe pour un joueur qui va élaircir notre championnat, on en arrive à se demander ce qu’ils font de leurs avantages pour construire une équipe conquérante. Puisqu’une chose est sûre du côté du rocher le football champagne reste encore dans les caves…
Les Marseillais n’attendent qu’une chose, prouver que le pâle dans ce championnat observé derrière n’est qu’un assemblement d’erreurs et un manque d’automatismes qui ne sera pas nécessairement régulier. Et si possible, en le démontrant dès ce dimanche, en prouvant que nos joueurs ne pensent pas qu’au chèque qu’ils toucheront à la fin du mois ou se reposent simplement sur le talent de Mandanda, mais qu’ils respectent ce maillot bleu et blanc qui nous est cher : en se faisant violence contre les Monégasques et nous offrant de nouveau une victoire à la maison et de préférence avec la manière !