Il n’est plus question de titre de champion d’automne. Lyon a fait le boulot. Après une période de doutes et de résultats chaotiques, les Gones sont allés chercher une victoire décisive à Caen. L’OM reçoit donc Nancy sans enjeu comptable. Mais avec l’envie de continuer à avancer. Cette ultime étape avant de passer les fêtes au chaud se résume à un défi personnel. Les phocéens doivent battre Nancy pour maintenir l’écart à trois points avec les septuples champions de France. Et ainsi entretenir l’espoir d’un titre qui semble jouable.
Nancy n’est pas une foudre de guerre. Bien loin de l’équipe qui a bataillé toute la saison dernière pour une place en Ligue des Champions. Le mano à mano intense de l’an passé semble d’un autre temps. L’ASNL et l’OM ne boxent plus dans la même catégorie. Battre Nancy est désormais la moindre des choses. Plus qu’une obligation de standing, c’est une question d’ambition. Coller à trois unités de l’OL à mi-chemin serait un signe fort. L’objectif, légitime, de titre n’est pas utopique. Largué à une vingtaine d’unités ces dernières saisons en décembre, l’OM est cette fois-ci dans le coup. Et le rapport de force favorable face aux Nancéens devrait permettre une photo exacte de la marge restreinte que les Lyonnais possède.
Nancy est redevenu une équipe ordinaire. Pas de chamboulement d’effectif par rapport à l’an passé. Puygrenier est parti, les autres « vedettes » sont restées. Simplement, l’euphorie s’est tassée. L’ASNL dispose des mêmes armes, mais l’effet de surprise ne joue plus. Le collectif semble moins enjoué, incapable de conclure des actions dignes de ce nom. Le salut passe souvent par les coups de pieds arrêtés. L’équipe sera probablement regroupée et cherchera à cadenasser avant tout. Il va donc falloir que l’OM emballe le match. Ou se montre patient face à un bloc dense et regroupé. Car seule la capacité à défendre semble être une arme viable en Lorraine.
L’OM sera une nouvelle fois privé de Mamadou Niang. L’attaque manquera probablement de poids. Mais l’animation devrait permettre au duo Koné-Samassa de bénéficier de ballons exploitables. Car il semble qu’Erik Gerets ait trouvé son système. Organisé en 4-4-2, les marseillais ont les armes pour chahuter les hommes de Pablo Correa. Zenden devrait une nouvelle fois débuter en lieu et place de Cheyrou. Son association avec Ben Arfa pourrait débloquer la clé d’une rencontre qui semble malgré tout ouverte.
La victoire est impérative. Non pas pour le prestige d’un titre honorifique à mi-parcours. Mais plutôt pour continuer à perturber l’hégémonie plus que contestée de Lyon. La mi-saison livre ses premiers enseignements. L’OM est dans les temps, l’OM peut espérer aller loin. Très loin. Le titre est envisageable. Malgré toutes les critiques émises récemment. L’OM a de la gueule. Cette équipe rassemble des talents. Tout sauf des quiches !