OM – Nice : rAiglons les choses dans l’ordre…

Une rencontre au Vélodrome, une sacrée bonne nouvelle, on pourrait confirmer le bon point obtenu avec le coeur chez le futur champion. Pourtant, on se rappelle que la dernière réception s’est soldée par un vol, même s’il reste discutable, et que nos attaquants n’avaient pas eu la réussite escomptée pour revenir facilement dans la course […]

Une rencontre au Vélodrome, une sacrée bonne nouvelle, on pourrait confirmer le bon point obtenu avec le coeur chez le futur champion. Pourtant, on se rappelle que la dernière réception s’est soldée par un vol, même s’il reste discutable, et que nos attaquants n’avaient pas eu la réussite escomptée pour revenir facilement dans la course au podium d’un simple battement d’ailes. A croire qu’à chaque fois qu’une bonne opération est possible, cet Olympique de Marseille se rate, se contentant de gober des insectes et autres vermisseaux pour donner l’impression de survivre. Chaque match de championnat devient indécis, c’est aussi inconcevable que palpable. A croire qu’on tourne au goudron, subissant une effrayante marée noire depuis plus de dix ans. Et pourtant, Nice doit être battu sans discussion possible.

On a l’habitude et la ferme conviction que le phoenix va de toute manière renaître de ses cendres. On parle bien entendu des belles époques et de l’amour inestimable des supporters du club voire de certains joueurs et non de l’amas grossier dû aux cigares que notre actionnaire a enchaîné dans son cendrier dans des bureaux bien lointains du stade Vélodrome… Qualifié de presque pigeon par un tribunal. Le supporter marseillais lui reprochait d’être aussi bien éloigné et pourtant bon voyageur ; se déplaçant entre ses diverses affaires administratives et oubliant de venir nous dire bonjour voire même d’ouvrir son bec de temps à autres… Par exemple lorsque sur le terrain on perd sur des non-matchs un sacré paquet de plumes ! Un nouveau repreneur doit arriver parait-il. Espérons qu’il aura suffisamment de force pour donner un gros coup de pied dans cet entassement de volailles. Le but affiché sera de dégager des finances et d’éviter que les oeufs partent dans bien trop de paniers… Si le favori des sondages pense nous saigner comme un vautour, c’est qu’il a très mal compris la manière de bâtir son nid en venant chez nous ou alors que ses serres sont puissantes. Le supporter marseillais n’a que faire de la tronche joviale affichée du probable futur patron, le ptérodactyle veut vendre absolument, c’est un fait. Lorsque la ligue s’offusque face à un nouvel oiseau à priori, peut-être de, mauvais augure, il y a de quoi rire. On nous aime tant que ça pour utiliser la loupe? Continuez, on a l’habitude. Le principal, pour le fan marseillais est d’espérer voir rapidement une équipe qui ne massacre plus les gabians ; ça devient presque risible de voir cette équipe et ce club taclé sans arrêts, de garnir la une des quotidiens hypocrites ou autres media pour les voir crâner ensuite de manière acerbe mais consciente afin de dire qu’on nous souhaite sincèrement le plus grand bien… Bande de charognes… Dire qu’on reproche à certains de nos dirigeants de brasser du vent ! Le vilain petit canard, c’est l’OM. Pester contre la sale bête qui chie sur le pare-brise, c’est tellement facile, on fait pourtant beaucoup de bonheur à cette ligue 1 ; la vache à lait et son beurre. Manquerait plus qu’on coince la crémière… On connaît la fable, on se rue sur notre camembert, certains renards ne se gênant pas de jouer au corbeau…

Pourtant avant de parler du futur de cet empilage de volatiles, il convient clairement de construire cet avenir avec l’effectif en place. Cette saison annoncera un tant soit peu la prochaine. Le printemps n’est toujours pas arrivé que nos oisillons sont déjà obligés de récupérer beaucoup plus de brindilles que prévu pour bâtir un nid qui pour l’instant est loin d’être bien douillet. Une formation qui paraissait en perdition lors du match aller se pointe au stade Vélodrome. On se souvient de l’oiseau de feu jeté naïvement sur la pelouse par un inconscient qui a fait un gros malheur sur un pompier volontaire. Tout le monde était peiné se cachant comme une autruche tant c’était honteux. Le club a été sanctionné, les supporters également les privant de la dernière grande envolée de l’équipe en championnat. Donc, oublions ceci le temps du match, car c’est bien le classement qui nous importe ce samedi. L’urgence comptable se fait cruellement sentir et il faut arrêter de se leurrer et de s’étendre sur les ramages de notre perroquet de président pour expliquer certaines déconvenues, en prenant les supporters pour des bécasses. Les aiglons niçois n’ont pas besoin de l’Olympique de Marseille pour se sauver de cette pigeonnière qu’est la ligue 1. Et devant son public, une nouvelle déception de l’équipe marseillaise serait l’occasion d’une nouvelle prise de bec des supporters, exigeants mais connaisseurs. Après, la victoire, qui de nature devrait être obligatoire, on demande que le plumage arboré du maillot blanc et bleu ciel doit être défendu chèrement. C’est difficilement concevable de voir qu’un simple minot pure souche est l’un des rares à avoir les capacités pour voler de ses propres ailes. Les Aiglons croquent à pleines dents sur chaque adversaire. La différence de dynamisme entre les deux formations est clairement opposée depuis quelques temps ; lorsque l’une tâtonne et enchaîne l’irrégularité qui a fait sa faiblesse depuis de nombreuses années, l’autre a bien compris sa mission en jouant les martin-pêcheurs de service pour sauver le reste de sa carcasse. Force est de constater que son bilan est, lui, bien moins ridicule que certains… On espère que pour respecter notre ferveur et notre patience, les joueurs sauront nous rendre la pareille et qu’ils puissent sortir du terrain la tête haute, chacun fier comme un coq. A moins d’être de simples mercenaires un brin migrateur, on espère que tous avaient bien compris en signant que ce maillot était particulier et que beaucoup de bons joueurs se sont même cassés les dents en le portant. On n’espère qu’une seule chose : qu’ils se dépouillent sans relâche, les déserteurs seront pris en grippe aviaire de toute façon, les sifflets et têtes de turcs se déplacants comme des effets de mode. De là à dire que le supporter marseillais est tout de même bien versatile…

Un seul mot au bec ce soir, en attendant de voir ce que sera notre avenir : Vigilance, Implication, Créativité, Tenacité, Orgueil, Infatigable, Réalisme et Envie.