Après une longue trève internationale et une défaite sur le terrain de Montpellier, les hommes de Didier Deschamps vont retrouver la compétition qui leur réussit le mieux en ce début de saison : la Ligue des Champions. Pour le compte de l’avant-dernière journée de la phase de poules, l’OM, en seconde position dans son groupe, reçoit l’Olympiakos, actuellement dernier avec seulement trois points au compteur.
C’est une autre histoire
On se souvient du match aller, dans l’ambiance chaude du Pirée : l’OM s’était imposé 1 à 0, sur un but de Lucho, au terme d’un match extrêmement tendu, et d’un niveau indigne de la Coupe d’Europe. La faute en incombait en partie aux Marseillais, qui étaient alors en plein marasme en Ligue 1, et en partie aux Grecs, qui n’avaient pas encore repris la compétition. L’atmosphère est aujourd’hui tout autre, puisque l’OM a quelque peu remonté au classement, et figure maintenant à la moitié de tableau en France, et est bien parti pour se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des Champions. Quant à l’Olympiakos, s’il brille en Grèce (actuellement 2e de son championnat et invaincu), il n’a pas obtenu de bons résultats au niveau européen (une victoire et 3 défaites en 4 matchs).
Tout est encore possible
La victoire marseillaise face à Dortmund (3-0) est pour l’instant le match le plus important de la saison, celui qui a donné aux phocéens une longueur d’avance sur leurs concurrents, et qui sera peut-être décisif pour la qualification à la dernière journée. Mais le résultat nul à Arsenal laisse aussi entrevoir la possibilité d’accrocher la 1ère place du groupe, synonyme de plus grandes chances de qualification en quart. Enfin, un mauvais résultat face aux Grecs, et tout serait remis en cause. Rien n’est joué, donc, mais il faudra que nos joueurs haussent sensiblement leur niveau de jeu, et notamment leur créativité offensive s’ils comptent empocher les trois points ! L’impact physique ne suffira pas, comme on l’a vu contre Montpellier, car les adversaires de l’OM n’en manquent pas non plus…
Quel système pour quelle animation ?
On a beaucoup débattu ces derniers temps des changements tactiques effectués par Deschamps : le 4-4-2 était censé offrir beaucoup plus de solutions offensives que le 4-3-3 poussif qu’on avait connu jusque là. Mais le match à la Mosson a montré qu’il ne constituait pas une solution miracle, et qu’il ne suffisait pas d’avoir deux pointes pour voir du jeu et des occasions. Manquait alors la mobilité, et sans doute aussi la fraîcheur physique.
Dans quel dispositif, et dans quelles dispositions seront les attaquants marseillais pour ce match décisif ? Il est fort probable que Deschamps revienne à un système à une seule pointe, car il ne fait sans doute pas encore assez confiance à Jordan Ayew en Ligue des Champions, et il voudra vraisemblablement densifier son milieu de terrain. Verra-t-on alors le retour de Lucho Gonzalez dans le 11 de départ, lui qui, malgré sa baisse de niveau, est souvent au rendez-vous de l’Europe, et qui doit être montré à cette Europe si le club compte le vendre ?…
Le sursaut ou le trou noir
Quels que soient les joueurs alignés, espérons que le message de Deschamps sera clair : l’avenir du club passe par la répétition des qualifications en phase finale de Ligue des Champions, et ce serait une faute professionnelle que de ne pas se qualifier après ces quatre premiers matchs plutôt réussis, et le tout dans un groupe largement à notre portée. On dit souvent que l’Europe aime Marseille : encore faut-il que ses joueurs se montrent à la hauteur de l’histoire du club, et forcent le destin pour retrouver les sommets. Sans quoi… il suffit de regarder le destin de Bordeaux et de Lyon pour savoir ce qui nous attend si nous ne sommes pas au niveau.