Après la bonne raclée alsacienne de week-end dernier, l’OM se replonge dans la Ligue des Champions avec la réception du tenant de la Coupe UEFA, le FC Porto. Comme prévu, cette confrontation devrait donner le dauphin du Real dans cette poule et donc le second qualifié pour les huitièmes de finale.
Perrin doit toujours se passer de Delfim, Dos Santos, Carrasso et Fernandao blessés ainsi que de Skacel pas qualifié en Ligue des Champions mais peut compter sur Vachousek, Mido (suspendus à Strasbourg) et Christanval dont c’est la première apparition dans le groupe. Le 4-4-2 perrinien voit donc Runje dans le but, Perez sur la droite de la défense, Ecker sur la gauche, Meité et Van Buyten dans l’axe ; Hemdani et Celestini (le capitaine) sont les milieux axiaux, Marlet et Meriem sont sur les côtés et permuteront assez souvent ; Mido et Drogba sont à la pointe de l’attaque.
Porto fait d’entrée un pressing très haut et agressif empêchant les Olympiens de développer posément le jeu. Les Blancs ne procèdent donc que par de longs ballons et c’est sur l’un deux (de Celestini) que Drogba ouvre le score après une belle déviation dans la course de Marlet. Sur cette lancée, Mido a l’occasion de doubler la mise mais sa frappe est trop enlevée. Les Portugais ne ratent pas le coche et en 5 minutes marquent à deux reprises sur des belles frappes bénéficiant de pertes de balles marseillaises au milieu de terrain puis d’un marquage très large.
La seconde période est très calme, Porto maîtrisant tranquillement le match jusqu’à la 65ème minutes où Perez et Deco se taclent sévèrement. Le néo-Portugais écope d’un jaune et Perez sort étant remplacé par Sytchev. Vachousek remplace à ce même moment Mido. Hemdani devient donc latéral droit, Meriem passe dans l’axe, Vachousek sur le flanc gauche et Marlet devant. Ces changements ne modifient pas la donne et le match est aussi plat jusqu’à l’éclair de Deco qui passe 3 Marseillais et donne le troisième but à Alenitchev. Il reste alors moins de 10 minutes et le match semble pliée mais Marlet réduit immédiatement le score sur une tête consécutive à un coup-franc de Meriem. Le FC Porto fait ensuite parler son expérience et tue le temps qu’il reste sans trop trembler.
L’OM est tombé face à une équipe plus forte, plus agressive, jouant très haut et surtout plus technique. Malgré un bon match, on a vu que l’écart entre Porto et l’OM était assez important car les Portugais n’ont pas forcé leur talent pour vaincre.
Runje (6) : Abandonné par ses défenseurs sur les 2 premiers buts, il ne pouvait rien sur le dernier. Il n’a pas eu beaucoup de boulot (peu d’arrêts, de sorties, de dégagements) mais en a encore pris 3.
Perez (6) : Comme à son habitude, il a beaucoup donné se multipliant défensivement et offensivement. Il a correctement tenu son rôle de défenseur mais n’a finalement pas apporté grand-chose offensivement. Il s’est blessé (à mon avis assez gravement) sur un gros tacle avec Deco qui n’était peut être pas nécessaire.
Sytchev (non noté) : Il a remplacé Perez pour les 25 dernières minutes et a eu le temps de placer une frappe qui est partie dans le virage nord. Il n’a finalement pas trop pesé car l’OM a essentiellement balancé des ballons et ça n’est pas dans son registre privilégié.
Ecker (6) : Plus prudent que Perez (même s’il a fait quelques montées), il a convenablement tenu son poste même s’il a souffert face à la vitesse des Portugais.
Van Buyten (6.5) : Le plus en vue des défenseurs avec quelques bonnes interventions qui ont évité des situations chaudes. Malheureusement ses coéquipiers de la défense n’ont pas son niveau.
Meité (5) : Il a alterné le bon et le bon moins voire le franchement mauvais. Des interventions efficaces mais aussi des largesses de marquage (sur le deuxième but par exemple) et d’incroyables erreurs de relance. Vivement que Christanval revienne, ça pourra difficilement être pire.
Celestini (5.5) : Le capitaine marseillais a encore montré que son niveau lui permet difficilement de jouer au plus haut niveau européen. Même s’il a de l’abattage, il n’est pas assez combatif et présent (voire méchant comme l’ont été les Portugais). Il est tout de même à l’origine de l’ouverture du score.
Hemdani (6.5) : Un cran en dessus du Suisse, il a fait son match (avec beaucoup plus d’activité et de ballons récupérés) même si lui aussi semble manquer encore un peu d’agressivité à ce niveau.
Meriem (6) : Positionné sur un côté (il a alterné avec Marlet), il a tenté quelques percées et de poser le jeu mais le pressing portugais l’en a souvent empêché. Il n’a pas suivi Maniche (alors qu’il n’avait qu’à faire quelques mètres) sur un une-deux qui a conduit à l’égalisation. Il a fini le match dans l’axe et a donné le but à Marlet d’un coup-franc précis.
Marlet (6.5) : Il s’est beaucoup battu et n’a jamais hésité à repiquer dans l’axe car l’OM a essentiellement procédé par de longs ballons. C’est sur l’un d’eux qu’il a donné le premier but à Drogba d’une belle déviation dans la course. Il est passé attaquant en fin de partie et a réduit la marque de la tête alors qu’il était plaqué par un défenseur.
Mido (5.5) : Peu en vue, l’Egyptien aurait du se faire expulser mais l’arbitre a été clément sur deux grosses fautes. A part ça, de la volonté mais c’était bien insuffisant.
Vachousek (non noté) : Il a remplacé Mido et a amené un peu de maîtrise du ballon et a obtenu quelques coup-franc. Il a d’ailleurs eu la seule occasion d’égaliser en fin de match mais sa frappe a été captée sans problème par Vitor Baia.
Drogba (6) : Beaucoup de luttes aériennes et deux bonnes situations devant le but : une en tout début de match mais sa frappe est partie dans les nuages et sur la seconde il a ouvert le score.
Globalement donc, un match correct des Marseillais mais les joueurs du FC Porto ont montré une plus grande aisance technique et une expérience pour garder le score en fin de match.
Difficile de sortir un joueur du lot même si Van Buyten, Hemdani et Marlet ont été un (petit) cran au-dessus des autres. A choisir, je prendrais Marlet pour son activité, sa passe décisive et son but.
Le moins bon est encore Meité auteur de bons gestes mais aussi d’innombrables largesses et erreurs de relance.
Avant de penser au match retour et à une qualification (bien compromise aujourd’hui), il faudra battre Rennes samedi pour enrayer cette spirale de défaites et surtout de buts encaissés.
