OM – Porto : ne pas jouer les poules mouillées

Anfield Road, le 3 octobre dernier, l’Olympique de Marseille inscrit une des plus belles pages de son histoire. Seulement voilà, cette page, il faut la tourner, et entamer un nouveau chapitre. Avec 6 points à son actif, le club construit petit à petit son nid dans cette compétition, et pourrait s’envoler de manière décisive vers […]

Anfield Road, le 3 octobre dernier, l’Olympique de Marseille inscrit une des plus belles pages de son histoire. Seulement voilà, cette page, il faut la tourner, et entamer un nouveau chapitre.
Avec 6 points à son actif, le club construit petit à petit son nid dans cette compétition, et pourrait s’envoler de manière décisive vers une qualification pour les huitièmes de finale. A voir le parcours chaotique en Ligue 1 des Phocéens, et celui parfait des Portugais en Superliga, on pourrait penser que le FC Porto vient au Vélodrome pour voler dans les plumes des Marseillais. Mais cela serait se comporter en oiseau de mauvais augure, car l’OM en coupe d’Europe est un phoenix, et renaît toujours de ses cendres.

La dernière confrontation entre les deux équipes a tourné à l’avantage des futurs champions d’Europe 2004. Aujourd’hui, la donne n’a pas beaucoup changé. L’OM n’a certainement pas encore déployé ses ailes de façon optimale, mais sous la houlette d’Eric Gerets, les olympiens laissent entrevoir leurs réelles possibilités. Du côté lusitanien, l’équipe survole littéralement sa compétition nationale et fond sur ses proies toutes serres dehors. Avec 7 victoires pour autant de matches, les coéquipiers de la perle Quaresma peuvent parader tels des paons. Leur réussite actuelle et la confiance emmagasinée peuvent leur permettre d’aborder ce match en visant la victoire. Mais si le ramage phocéen se rapporte enfin à son plumage, il en faudrait peu pour que l’OM soit le phénix des hôtes de ce groupe A.
Marseille ne sera pas le favori logique face à une équipe dont la capacité à révéler de jeunes talents est impressionnante. Mais avec de l’abnégation, de l’envie, de la vitesse et une dose essentielle de sang-froid, il se pourrait bien, qu’au coup de sifflet final, les olympiens et leur capitaine Cana rient…

Il s’agirait là d’un nouvel exploit, à n’en point douter. Et il ne faudrait pas bouder la fierté de passer en tête du groupe à mi parcours. Surtout avec l’ambiance de basse-cour qui règne actuellement dans les bureaux de la Commanderie…
Le combat de coqs qui oppose Diouf, El Glaoui et La Brosse donne une image pitoyable de la direction du club, plus proche du poulailler que d’un directoire. On pourrait rire de cet affrontement médiatique tragicomique, si le dindon de la farce n’était pas l’OM.
Ce bon Robert Louis-Dreyfus apprend dans les journaux les décisions stratégiques des hommes qu’il a choisit de placer à la tête de son club. Après l’épisode Tapie – Dubiton, on se demande si le milliardaire ne s’amuse pas à voir les élucubrations de ses employés. Robert, il ne faudra pas venir piquer une colère dans les vestiaires après un énième titre perdu, quand on voit que depuis plus de 10 ans l’OM dirigé par une buse…

Bien heureusement, le couple d’inséparables, c’est l’OM et ses supporters. Cet amour parfois migrateur, mais qui revient toujours. C’est pourquoi les sifflets regrettables qu’a subis Djibril Cissé doivent se taire, et se tairont radicalement lorsque ce dernier fera trembler les filets adverses. A lui de clouer le bec des girouettes, et de mener les siens à la victoire. Ce soir il faudra jouer crânement sa chance, comme à Liverpool, et ne pas avoir peur de tout tenter pour gagner. Car après tout, cette poule de Ligue des Champions ne serait-elle pas aux oeufs d’or ?