OM : pourquoi Margarita doit vendre

Le décès de Robert Louis-Dreyfus a posé la question de sa succession à la tête du club, notamment après les secousses de la destitution de Pape Diouf par le « conglomérat parisien« . Sa veuve, Margarita, s’est montrée très digne et a exprimé le souhait de demeurer à la tête du club. « Après sa mort, je n’ai […]

Le décès de Robert Louis-Dreyfus a posé la question de sa succession à la tête du club, notamment après les secousses de la destitution de Pape Diouf par le « conglomérat parisien« . Sa veuve, Margarita, s’est montrée très digne et a exprimé le souhait de demeurer à la tête du club. « Après sa mort, je n’ai pas voulu partir. Je me suis retrouvé face à une très grande responsabilité et j’ai pensé qu’une mise en vente aurait pu déstabiliser le club. Ce que l’on fait là encore, c’est pour la mémoire de Robert et pour les enfants. » Or tout autant que son mari, la politique des Louis-Dreyfus, malgré de gros investissements, n’a jamais permis à l’OM de se sortir de l’ornière. Bien au contraire. L’obsession de RLD à mettre des contre-pouvoirs devant toutes les personnes capables de mener ce club à la victoire est toujours présente. « Si ça fonctionne bien, il n’y a aucune raison d’arrêter« , disait Margarita il y a peu. Sait-elle qu’à l’OM, rien ne peut toujours bien aller ? « Ce sera plus simple si, en interne, tout continue à bien se passer. » Mais n’est-ce pas son mari et ses amis qui ont contribué à déstabiliser un club qui avait trouvé son assise ?

Parce qu’Acariès est souvent de bon conseil
« Que Margarita ne soit pas emmerdée comme l’a été son mari. J’aidais Robert par amitié. J’aide Margarita par obligation. Quand ça va aller mal au club, ils vont tous se tirer dessus. Et qui va payer ? Elle. Tant que la propriétaire ne gèrera pas en direct, on ira doit dans le mur. Elle est prise dans un piège. Il faut que l’OM gagne, sinon c’est la cata« , assénait très justement (comme souvent) Louis Acariès le 16 octobre dans les colonnes de L’Equipe. Le Marseillais connait bien la ville et le club pour l’avoir pacifié à plusieurs reprises. Son effacement au détriment de Vincent Labrune a semé le désordre dans le club et conduit au chaos en interne. Aujourd’hui, Jean-Claude Dassier montre ses limites comme face au PSG où l’OM où il s’est fait enfiler dans les largeurs du début à la fin. Et, comme le dit l’ancien boxeur, s’il advient que l’OM ait des résultats médiocres, la tempête fera des dégâts.

Pour qu’on se débarrasse de Labrune
Responsable du départ de Diouf, ce personnage de l’ombre ne connait ni Marseille, ni l’OM, ni les Marseillais. De son fauteuil à Paris, Labrune fait la pluie et le beau temps sans qu’on saisisse réellement le bienfait qui en découle pour le club. Diouf disait de lui qu’il venait « du néant« . On peut effectivement se dire que sa trajectoire professionnelle aurait du le conduire ailleurs. Et on ne s’en serait pas plaint. Proche de TF1, la nomination de Dassier est de son fait. De plus, la situation humiliante d’un donneur d’ordre de Paris ne peut être que mal acceptée dans la ville phocéenne. On sait que le destin de Labrune est lié aux Louis-Dreyfus. Une bonne raison donc pour vendre.

Parce que, sans investissement, l’OM se meurt
« Je dois faire attention à l’argent destiné à mes enfants. (…) Bien géré, l’OM doit dégager des bénéfices. L’argent dans les caisses est réinvesti. » Reste qu’avec une auto-gestion et un zéro investissement comme c’est le cas depuis des années, l’Olympique de Marseille ne peut progresser. Le football moderne impose une stabilité dans l’équipe dirigeante, une proximité avec les supporters et un investissement financier régulier. Toutes les qualités qui ont fait défaut à l’ancien actionnaire et qui font défaut à sa veuve. Tout comme à ses amis de Paris… « Je ne veux pas perdre d’argent ni profiter de Marseille. Je veux que l’OM profite, que l’équipe soit la plus compétitive possible. » Chelsea, Manchester United, Manchester City, l’Inter, le Milan, Liverpool, le Real Madrid, Valence perdent de l’argent. Guingamp non ! Cette idée d’une gestion vertueuse et peu volontariste est donc absurde. Sauf si on veut faire de l’OM un club comme les autres…

Même si on peut avoir un pincement au coeur pour les enfants de Robert et de Margarita dont l’attachement pour l’OM semble réel, le club doit tourner la page et envisager l’avenir avec une nouvelle direction. Si la question de cette vente ne se pose pas réellement aujourd’hui pour tout le monde, elle reviendra d’elle-même à court ou moyen terme dans des circonstances plus délicates. Donc autant anticiper…