Encore en course sur trois tableaux (Coupe de la Ligue, Ligue 1 et Europa League), l’Olympique de Marseille joue tous les 3 jours depuis plus d’un mois maintenant. Un rythme très rude qui sollicite beaucoup les organismes des joueurs, pouvant faire craindre chez eux au mieux une baisse de régime, au pire une blessure. Certes Didier Deschamps fait régulièrement tourner son effectif mais la répétition des matchs sur la durée est telle que Marseille peut sembler se pénaliser par le calendrier. Deschamps doit-il faire des choix ? La question est posée.
Tenter le coup en Europa League ?
Ayant pris une option sur la qualification pour les quarts de finale de l’Europa League avec un match nul (1-1) face à Lisbonne dans l’Estadio da Luz, les Marseillais ont la possibilité de confirmer cette bonne performance et d’éliminer le très probable futur champion du Portugal. Économiquement, la C3 est bien loin de la Ligue des Champions avec pour l’un 120 000 euros la victoire en poule contre 800 000 pour l’autre ! L’intérêt est donc avant tout symbolique ! Le prestige d’une Coupe d’Europe de substitution vaut-il le coup de puiser dans ses réserves quitte à se griller des munitions en championnat ? Faut-il espérer grappiller quelques petits points au classement UEFA pour figurer en meilleure position la prochaine fois en Ligue des Champions, au risque de… ne pas s’y qualifier ? La question reste entière …
Priorité au championnat ?
La qualification pour la Ligue des Champions est devenue le moteur économique des trois gros clubs français actuellement. Tout échec mettrait en péril la stabilité des finances d’un de ces clubs. Il faudrait alors vendre et cesser de renforcer son équipe pour au moins une saison. Un vrai coup dur ! Les deux premières places de L1 sont donc ces graals annuels que les dirigeants visent à chaque début de saison. Placé à trois points du leader, Marseille a déjà grillé bon nombre d’occasions de reprendre des points sur un Bordeaux qui patauge en ce moment. Le poids des coupes a-t-il joué là dedans ? Il est certain que ce n’est pas fait pour arranger les choses même si on peut penser que les joueurs préfèrent jouer tous les trois jours plutôt que de s’entrainer durement pendant la semaine.
Les plus optimistes diront qu’il est possible de jouer sur les 2 tableaux et les plus déprimés qu’une défaite jeudi n’arrangera de toute façon pas les affaires olympiennes pour dimanche ! Nous verrons pour ce neo-classique la différence physique entre un Lyon au repos depuis samedi et un Marseille ayant joué trois jours auparavant. Marseille devra trouver les clés de cette rencontre ailleurs que dans le physique, c’est une certitude. Cette équipe en a les moyens mais les choses seront sans doute plus ardues qu’il n’y parait.