A quelques heures du Clasico entre l’OM et le PSG au Stade Vélodrome, la sérénité de façade des Parisiens et le mutisme crispé des Marseillais se font face.
PSG : leader fragilisé de l’intérieur
Leader et encore… Ce n’est plus le cas depuis hier soir et la victoire 3 buts à 1 de Montpellier à Sochaux. Malgré un fort début de saison (30 points en 14 matchs), le Paris Saint-Germain arrive tout de même à se créer son habituel crise de novembre, à croire que c’est vital pour le club. Et si ce n’est pas le terrain (quoi que…) qui est remis en cause, c’est l’entraineur. En effet, malgré ses résultats, Antoine Kombouaré ne semble pas séduire les dirigeants du « QSG », désireux d’avoir sur son banc un nom clinquant, à l’aura internationale. De ce fait, le nouvel homme fort de Paris, Leonardo, a, sans se cacher, commencé ses prospections en vue d’un changement de tacticien, en commençant par une de ses connaissances Carlo Ancelotti. Ce dernier ayant donné une fin de non recevoir aux dirigeants parisiens, au club, on tente de calmer le jeu, tout du moins en façade, en déclarant que le kanak ne serait en aucun cas menacé s’il devait rentrer sur la capitale avec une défaite. Et pourtant, si le manque de qualité de jeu reproché aux joueurs d’Antoine Kombouaré devait se combiner à un deuxième revers consécutif (défaite face à Nancy au Parc dimanche dernier), nul doute que l’entraineur parisien serait à nouveau sur un siège éjectable.
OM : la victoire ou l’enfer
Pas de fond de jeu, pas de résultats, pas d’envie (pour reprendre les termes de Souleymane Diawara), des conflits internes à tous les étages, l’Olympique de Marseille réalise là un début de saison pitoyable. Alors à qui la faute ? Aux joueurs qui affichent une pauvreté technique inquiétante ? A l’entraineur qui s’est longtemps entêté dans des compos et choix tactiques sans résultats ? Aux dirigeants qui regardent la caravane qui passe ? A tout le monde ?
Sur que chacun y trouvera sa part de responsabilité, et le temps doit être à la révolte. Mais quelle révolte ? Celle de Gignac qui insulte son entraineur car mécontent d’être remplaçant ? Non, la révolte sur le terrain, la révolte des hommes soucieux d’honorer un temps jadis où les olympiens faisaient honneur à leur devise « Droit au but ».
Toujours est-il que ce soir les olympiens peuvent apaiser les tensions et s’offrir quelque jours de répit en battant l’ennemi de toujours.
Devant, ça cravache
En attendant les matchs de Lyon et Lorient à 17h00, le haut du tableau a mis une pression supplémentaire sur les deux combattants de ce soir (si tant est que c’était nécessaire) puisque seul Caen aura été défait lors de cette quinzième journée. En effet, Montpellier, Lille, Rennes, Toulouse, Saint-Etienne ont remporté leur match hier soir. Le perdant de ce soir devra se préparer à une semaine bien sombre…