Alors qu’une menace de report plainait sur le Classico, le match entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain aura bien lieu. Deux cas pressentis de grippe A sont finalement avérés au PSG (Mamadou Sakho et Ludovic Giuly) mais, selon le règlement en vigueur, la LFP a décidé de maintenir la rencontre. Nul doute qu’il y aura de l’électricité dans l’air au stade Vélodrome : c’est le club de la Capitale qui souhaitait le report, tandis que l’OM tenait fermement à ce que la rencontre se déroule, comme prévu, dimanche soir. Souhaitons désormais que Marseille parvienne à prendre le dessus, pour alimenter la récente dynamique (victoires à Nancy et Zurich). Pour cela, outre la contamination au virus A H1N1, il faudra éviter de contracter la grippe caprine, mode répandue au PSG.
En effet, après un début de saison prometteur (3 victoires, 1 nul, 1 défaite en 5 matches), la machine s’est grippée à Monaco – défaite 2 à 0 – et le club de la Capitale est retombé dans ses travers, accumulant trois malheureux points lors des quatre dernières sorties (3 nuls, 1 défaite). L’ambiance s’est détériorée, notamment à l’image de la polémique née entre Antoine Kombouaré et Christian Gourcuff, et des états d’âme de Claude Makélélé, furieux du » traitement de faveur » que lui réservent les arbitres, » l’empêchant, selon lui, d’exercer son métier de façon correcte « . La blessure d’Hoarau, indisponible jusqu’à la trêve, n’a pas arrangé les affaire parisiennes. Plus que cela, c’est le fond de jeu qui interpelle. Prometteur en août, il s’est délité au gré des sorties, approchant le néant sur les dernières rencontres.
À Marseille, la courbe semble s’inverser. Au plus mal après trois défaites consécutives (à Valenciennes et face à Monaco en championnat, à Madrid en Ligue des Champions), le club phocéen a crevé l’abcès. Un match musclé à Nancy (3-0) et une sortie peu convaincante mais victorieuse à Zurich (1-0) ont redonné du peps à un groupe proche du KO. Didier Deschamps a su remobiliser certains de ses hommes (Valbuena, Hilton, Koné), écartés ou peu utilisés depuis le début de saison, et redonner confiance à d’autres (Heinze, Brandao). L’éclosion de Mbia et Abriel abonde en ce sens. Désormais, tout le monde est concerné. Si la manière peut (largement) s’améliorer, l’orage semble passé. Et les voyants sont au vert avant d’affronter le PSG. Une victoire permettrait un rapprochement avec les places de tête. Une défaite, à exclure, ferait ressurgir les interrogations du début du mois.
Ce Classico, bien que remis en cause, jouera, comme bien souvent, un rôle déterminant dans la suite de la saison. Il s’agit en effet de la 10e journée, et elle peut d’ores et déjà se présenter comme un premier vrai tournant. À l’OM de négocier comme il se doit ce grand virage. Histoire de voir venir. Et de se préparer au mieux aux échéances futures. Espérons que demain, contrairement aux Giuly et Sakho, la machine olympienne ne soit pas grippée.