OM – PSG : La lutte finale

On ne s’en lasse décidément pas. Les quelques jours qui précèdent une finale, c’est tellement bon ! Ce mélange d’euphorie, de craintes, d’impatience et d’envie, c’est toujours spécial, c’est meilleur que toutes les drogues douces et ont aurait envie de devenir accro. Malheureusement les lendemains sont parfois difficiles, même si Munich et sa joie éternelle […]

On ne s’en lasse décidément pas. Les quelques jours qui précèdent une finale, c’est tellement bon ! Ce mélange d’euphorie, de craintes, d’impatience et d’envie, c’est toujours spécial, c’est meilleur que toutes les drogues douces et ont aurait envie de devenir accro. Malheureusement les lendemains sont parfois difficiles, même si Munich et sa joie éternelle valent bien les déceptions de Bari, Moscou et Goteborg. Il s’agissait de finales européennes certes, mais le match de ce soir sera aussi fort émotionnellement que le firmament européen. Et celui là, il faut le gagner, nous attendons depuis bien trop longtemps…

Une si longue attente
Didier Deschamps s’approche de la Coupe aux grandes oreilles et la brandit fièrement, faisant de l’OM à jamais le premier. Cette image est gravée dans les mémoires car l’exploit était grandiose. Mais également parce que ce trophée reste le dernier à garnir la vitrine du musée olympien. L’OM a une histoire plus que centenaire, mais pas une ride. Le palmarès a beau être aussi vierge depuis 1993 que Soeur Thérèse (bien que les moeurs évoluent), les supporters sot toujours aussi nombreux, le club est toujours aussi populaire, les passions sont toujours aussi vives. Pour récompenser ce vivier d’amour et de folie qui porte les ciel et blanc malgré des résultats parfois catastrophiques, cette Coupe serait idéale.
Le plus beau dans tout ça, c’est qu’elle serait méritée. Car pour en arriver là, Jean Fernandez et ses hommes n’ont pas eu parcours facile. Après l’OL, dont le cinquième titre est déjà oublié par tout le monde, Ribéry, Taiwo et Niang ont eu le scalp des Rennais et de leur coach amateur de cinéma provençal. Et pour avoir le droit à la tribune présidentielle, il faudra se défaire de l’ennemi intime parisien. Ce scénario pourrait être celui d’un film. Espérons que dans ce dernier les Marseillais soient les gentils, ceux qui méritent de gagner dans un happy end hollywoodien…

Un nouveau départ
Le rival de la capitale, après les récentes polémiques, aura a coeur de se racheter. Mais ce match devra être celui du terrain. La presse fait recette en parlant des énergumènes décérébrés en tous genres, des nabots présidentiables aux discours terrorisants et des poignées de main entre Pape Diouf et son homologue Pierre Blayau. A force de se serrer la paluche, le Président marseillais et le futur ex parisien vont finir par partir en vacances ensembles. Mais ils veulent prouver que l’épisode du dernier PSG-OM a prit fin en même temps que la carrière du CNE.
Le match de ce soir doit se dérouler sur le terrain. Espérons qu’il n’est que le préambule à une nouvelle ère, car il serait bon de revoir enfin Paris et Marseille lutter pour le titre et représenter la France en Ligue des Champions. Le foot hexagonal en a bien besoin, puisque même ce bon Jean Michel Aulas le réclame. Mais si les instances dirigeantes pouvaient enfin arrêter de taper sur les deux géants nationaux, cela ferait vraiment du bien ! Car les chevelus placardisés qui veulent faire peur avec leur commission en mousse, les ronds de cuir qui jugent trop faibles les sanctions contre le gardien de l’Equipe de France et les moustachus qui se réjouissent de faire jouer des matchs à huis clos, ras le bol !
Laissons enfin la parole au terrain, ce soir il y aura deux vainqueurs : le foot et la fête !

Les OM – PSG, on pourrait en parler des heures. De l’auto croche pied de Pena Bianca aux vestiaires à l’ammoniac… Des dribbles meurtriers de Ronnie au doigt tendu par Fiorèse au virage nord… De la tête rageuse de Lorik Cana à la frappe lobée de Boskovic… Au final, chacun en a prit pour son grade, tour à tour battus mais jamais abattus, les deux équipes sont livrer un match qui sera peut être d’anthologie. Le Stade de France va enfin raisonner comme il se doit sous les chants des deux plus gros publics de France, ceux qui n’habitent pas que dans le Forez, l’Artois ou le Rhône… La victoire n’en sera que plus belle…