OM – PSG : parce que ça porte bonheur

Jamais dans l’histoire du football français, le Clasico n’aura été aussi déséquilibré sur le papier. Avec 300 millions d’euros de budget contre 100 pour l’OM, avec un investissement de 240 millions d’euros sur les deux dernières saisons (dont le plus couteux du monde cet été avec 145 millions d’euros) alors que l’OM n’a fait au […]

Jamais dans l’histoire du football français, le Clasico n’aura été aussi déséquilibré sur le papier. Avec 300 millions d’euros de budget contre 100 pour l’OM, avec un investissement de 240 millions d’euros sur les deux dernières saisons (dont le plus couteux du monde cet été avec 145 millions d’euros) alors que l’OM n’a fait au contraire que vendre, les équipes qui s’affronteront dimanche ne jouent plus dans la même catégorie. Pourtant en football, on a vu que l’argent ne faisait pas forcément le bonheur même si la plupart du temps, il y contribue grandement.

Paris favori et trop confiant ?

Mis en échec mercredi par le Porto du président Pinto da Costa, le Paris Saint-Germain est-il dans les meilleures conditions pour se déplacer au Stade Vélodrome ? Le club de la capitale a perdu 22 de ses 33 déplacements à Marseille et n’est donc pas dans ce stade comme à domicile. Carlo Ancelotti, qui n’a jamais gagné à Marseille en tant que joueur ou entraineur est en tout cas très confiant. « Nous sommes prêts pour ce match. Nous sommes en train de faire du bon boulot depuis un mois. Nous allons à Marseille avec beaucoup de confiance. » Tous les médias (parisiens) comme Canal+, L’Equipe, etc … sont impatients de voir Marseille prendre une déculottée mais n’est-ce pas trop présomptueux ?

L’OM sans ambition mais pas sans talent

Avec un recrutement de niveau de milieu de tableau depuis 2 étés, l’Olympique de Marseille s’est considérablement affaibli au cours des derniers mois alors que son rival historique, lui, recrutait sans limite. Pour autant, ce début de saison a montré que les Marseillais savaient jouer et gagner ses matchs même si la défaite face à Valenciennes a laissé quelques inquiétudes dans les rangs des supporters. Plus mesuré que son homologue, Elie Baup estime que son équipe a ses chances. « Sur un match, on doit traiter d’égal à égal, avec nos armes, toutes les équipes qui viennent. Elles sont peut-être différentes mais notre foi en ce que l’on fait, notre amour du maillot et notre volonté de nous surpasser dans un contexte comme celui-ci, ça doit nous aider à faire un grand match. » Il faudra effectivement que les Phocéens soient à leur meilleur niveau pour défaire une équipe qui peut s’appuyer sur quelques individualités exceptionnelles.

L’impact physique pour asseoir sa domination

La saison passée avec Didier Deschamps, l’OM avait su être à la hauteur du rendez-vous en infligeant un cinglant 3-0 aux Parisiens. Durant 90 minutes, les Marseillais avaient été plus agressifs et plus déterminés que leurs adversaires qui, englués dans le football champagne que leurs dirigeants espèrent produire, n’avaient pas su répondre coup pour coup. Pour demain soir, la leçon parait avoir été retenue si on en croit Christophe Jallet qui se propose de « mettre des gifles » aux Olympiens. « On a tendu la joue une fois, maintenant c’est à nous de mettre des gifles. » En d’autres temps, ce style de déclaration aurait été affiché dans les vestiaires pour motiver les troupes mais aujourd’hui on se fait hélas la bise avant la rencontre au lieu de se défier du regard. Benoît Cheyrou suggère tout de même de gentiment « leur marcher dessus« . On ne peut qu’acquiescer sachant qu’en plus ça porte bonheur.