OM-Rennes : les routes du paradis ?
Les choses changent vite dans le football, et décidément encore plus vite à Marseille.
Alors que la fin de l’année 2005 s’annonçait sous les meilleurs auspices avec une remontée spectaculaire au classement, un 11 qui se dessinait et un recrutement annoncé ambitieux, le début 2006 fut quelque peu décevant : deux points abandonnés bêtement à domicile, une défaite hautement discutable face aux protégés de la Ligue et un buteur de « classe international » dénommé Michael Pagis donnaient une impression de déjà-vu. Les dirigeants, pour avoir trop souvent ouvert leur bouche, doivent se contenter de bons joueurs de L1 tout au plus. Pendant ce temps l’AS Monaco achète des stars en décomposition mais dont le seul salaire suffirait à racheter toute notre ligne d’attaque. Et pendant ce temps notre ami Djib’ continue de couper des citrons du côté d’Anfield…
Pleureuses contre ravis de la crèche
Du coup, le spleen des « Pleureuses » affronte d’ores et déjà l’optimiste des « ravis de la crèche » et le match contre Rennes sent la poudre. Rien de bien inquiétant pourtant, on est loin de l’époque où, dès la moindre contre-performance, les banderoles étaient sorties et la tête des dirigeants exigées dans la semaine. Le gros au cigare peut dormir tranquille et observer « sa passion » se nécroser un peu plus chaque année. Car le ciel pourrait s’assombrir en cas de mauvaise performance face à un autre ex-club en crise dimanche soir.
Un calendrier favorable
A l’inverse, une bonne performance, a fortiori avec la manière, pourrait ouvrir la voie vers une série intéressante jusqu’à fin février : avec un calendrier a priori clément qui verra le club de notre coeur affronter Rennes, Ajaccio, Sochaux, Troyes, Toulouse, Metz et Nice – autant de clubs semble t’il « prenables »- l’OM pourrait marquer des points décisifs dans la quête à la LDC avant de s’engager dans un marathon chez « les gros » . Les rentrées massives en cas de qualification en LDC ajoutées au dégraissage réalisé depuis trois saisons laisseraient augurer un recrutement autrement plus ambitieux et à vrai dire plus digne du statut de Marseille. Autant de raisons d’y croire donc, d’autant plus que Rennes n’a rien de l’ogre qui paraissait imprenable à domicile la saison passée, dont la chute inéluctable semble liée à celle de son buteur vedette et dont le parcours chaotique en UEFA parait avoir fragilisé les jeunes pousses.
Objectif Rennes
Côté marseillais, on peut s’attendre à un 4-4-2 offensif à domicile contre la plus mauvaise défense du championnat avec une ligne défensive expérimentée composée de trois trentenaires (Demetrius Ferreira, Frédéric Déhu et Jérôme Bonnissel) un milieu qui devrait voir José Delfim, pourtant légèrement blessé cette semaine, prendre la place de Sabri Lamouchi, et la paire Pagis-Maoulida soutenue par Franck Ribéry et Samir Nasri.
Côté rennais, de nombreuses absences sont à signaler ; Jeunechamp (genou), Mvuemba, Didot (tendon d’Achille), Isaksson (cuisse), Marveaux (ligaments croisés), Utaka, Hadji, Ouaddou, C. N’Diaye (CAN).
Pourtant, aucune raison de croire non plus à une victoire facile. L’absence de joueurs-clé sur chaque ligne en raison de la CAN auxquelles devra s’ajouter la suspension de Lamouchi ne permettra pas d’aligner une équipe qui a de la gueule. Les bretons restent sur trois victoires de suite et ont vaincu son signe indien en allant s’imposer à Nantes. Autant dire que la plupart des fadas signerait donc pour « une victoire écrasante « 1-0 » comme disait Perrin.