Les couleurs de l’OM sont également celles d’un célèbre gaulois toujours affamé, plus que rondouillard et prêt à partir à l’aventure avec son grand copain. En d’autres temps, la rencontre OM-Sedan aurait sans doute fait figure d’une chasse ouverte entre Obélix et des sangliers. On verrait bien notre O bèse Marseillais dresser un mur de menhirs et coller quelques grandes baffes aux phacochères drapés de vert…
Seulement voilà, cet OM là n’est pas tombé dans la marmite de potion magique étant plus jeune et le match du 20 mai ressemblera à tout sauf à une partie de chasse gagnée d’avance. Notre druide Perrinoramix est en train de préparer le fameux bouillon, dont tout le monde se demande s’il a bien la recette finalement !
A bas l’abus de Ricard, de pinard ou de nectar, passons à de la vraie potion, qui nous transforme les citrouilles en roues de formule 1. Perrinoramix doit compter en plus avec les absences du capitaine Franck, l’Abraracourcix de l’équipe qui gueule un peu trop sur les ressortissants luxembourgeois, et de notre Astérix chez les Belges défenseur central, milieu, attaquant et meilleur buteur du club : l’homme à tout faire, j’ai nommé bien évidemment Môssieur Van Buyten !!!
Vous me direz alors : comment transformer un Baka en prédateur, tueur de sangliers ? L’ivoirien, c’est un peu notre Assurancetourix à nous ! Le barde qui a des occasions de briller (et de se taire aussi!), mais qui gâche tout par sa maladresse et son manque d’harmonie (et de mélodie)chronique. Faudrait lui faire comprendre que s’il ne s’améliore pas, il finira bâillonné et attaché à un tronc d’arbre sans participer au festin final, s’il y en a un…
Le constat est là : pour espérer défier des romains sur la scène européenne, les marseillais vont devoir trouver le chemin des filets et pas les filets de RUNJE, notre Ordralfabétix national, qui a fait une bonne pêche chez les lionceaux, même si cela n’a pas suffit pour redonner des forces à des olympiens en manque de génie, de placement et d’efficacité collective. L’Ordralfabétix croate était il le seul à savoir que le titre était peut être en jeu, bref, ça fait partie de l’histoire ancienne maintenant.
Les batailles ne se remportent pas sans prendre des coups, mais cet Obélix marseillais n’en donne pas. Il est temps pour lui de goûter au bouillon de Perrinoramix, afin de retrouver sa combativité, sa force, son goût de l’aventure. Car l’Obélix gentil, naïf et au grand coeur, aimant les pâquerettes et la beauté de Madame Agecanonix on n’en veut plus!!! On veut des baffes, des menhirs sur les têtes adverses, des coups et la victoire au bout. Pensez aux romains la saison prochaine les p’tits gars, pensez au grand banquet européen à la belle étoile (et notamment à celle du maillot ciel et blanc), où il y aura mieux que du phacochère à déguster.
Pitié Obélix Marseillais, ne fais pas Goscinny se retourner dans sa tombe en voyant les sangliers te courir après, t’attraper et te dévorer. On n’a jamais vu des sangliers devant un festin de gaulois rôtis…
Et une gorgée de potion pour papa, une !!!