Dure période pour l’OM : après la piquette subie à Ajaccio, une semaine entière secouée des soubresauts de l’affaire (ou non-affaire) Eydelie, où il fut essentiellement question de piqûres.
Il faut maintenant revenir à la vérité du terrain, face à des Sochaliens mal classés donc désireux de ne pas rentrer bredouilles de Marseille pour ne pas se faire mettre au piquet par leurs supporters (si, si, il y en a, plus qu’on ne croit). Des Sochaliens battus au match aller à Bonal sur le score de 0-1 par un OM qui avait ce jour-là légèrement piqué dans la caisse, autre façon de présenter le fait que les Olympiens avaient ce soir-là réussi un petit hold-up. Autant dire que l’obstacle sochalien risque de prendre ce samedi au Velodrome l’apparence d’un cactus assez peu engageant. Mais pour un OM qui se pique de bien maîtriser son football dans son repaire du boulevard Michelet, infliger aux Doubistes une petite piqûre de rappel de ce match aller serait bien la moindre des choses. Par ailleurs ce match tombe à pic pour redorer le blason de l’équipe marseillaise qui a lamentablement chuté en piqué (et en Corse) contre le dernier de la classe. Il est donc raisonnable d’attendre, pour le moins, des Phocéens piqués au vif.
On notera la suspension de Cesar, qui oblige Jean Fernandez à injecter du sang neuf en défense (probablement en la personne d’André Luis), et la présence dans le groupe des seize de Gimenez, qu’un éventuel retour en grâce pourrait doper. Il faut espérer que derrière, la réorganisation imposée fasse de nouveau de nos défenseurs de véritables hérissons, et que nos attaquants se montrent capables de larder l’adversaire de banderilles avant de porter l’estocade. Mais avec l’OM de cette saison, pour qui mettre la main sur un vrai buteur s’avère aussi délicat que retrouver une aiguille dans une botte de foin, il n’est pas impossible que le salut vienne une fois encore du milieu de terrain, qui aura sans doute à coeur de faire oublier son naufrage ajaccien. L’actualité récente ayant procuré aux supporters une overdose de mauvaises nouvelles et d’aigreurs d’estomac, une victoire avec la manière ne serait pas pour leur déplaire : un Vélodrome en fête (mais sans amphétamines), un jeu fait de créativité (mais sans créatine), voilà qui ne manquerait pas de piquant.
Pour terminer, un regret et une prédiction:
– si l’OM avait reçu Saint-Etienne au lieu de Sochaux, il y aurait eu une possibilité de plus de jouer avec les mots grâce à la présence de Piquionne. Dommage !
– si des journalistes de L’Equipe tombent sur ce texte, ils ne manqueront pas d’y voir un aveu inconscient des turpitudes de l’OM. On en connaît, au sein de la Rédaction de l’auto-proclamé » quotidien sportif de référence « , qu’il faudrait se résoudre à piquer. Et pas par acupuncture.