Etait-ce trop beau ? La quasi perfection du parcours olympien depuis 2 mois faisait presque oublier la réalité du début de saison de l’OM. La maîtrise de Gerets, les buts à la chaîne, le collectif bien rodé, tout était en place pour que les Marseillais entament une symphonie et garnissent enfin une vitrine de trophée qui prend la poussière depuis trop longtemps. Mais l’OM chantait une octave trop haut après avoir aligné 3 victoires au Vélodrome, et a fini par subir une extinction de voix. Deux éliminations et deux points perdus en championnat, triste bilan d’une tournée à l’extérieur qui pourrait être le tournant de la saison. Mais tout n’est pas à jeter dans cette équipe, le coach avouant avoir beaucoup appris des dernières défaites. Les meilleures leçons se forgent dans le succès, il faut par conséquent relancer la machine coûte que coûte ce soir !
Le gros point noir de cette désillusion à la Beaujoire, c’est la morosité et l’état d’esprit aphone des troupes olympiennes. Certes prendre un but sur une erreur d’alignement, ça arrive. Manquer une grosse occasion à quelques mètres des buts aussi. Mais quand ces deux fausses notes résument l’ensemble de la prestation de l’équipe, et ce face à une CFA2, on a du mal à y croire. Les prestations en solo, seules roues de secours quand le groupe est défaillant, ont été unanimement en dessous de tout. Un concerto de fausses notes et d’accords disharmonieux. Ajoutez à cela une altercation Gerets / Ziani backstage, une montée en épingle à la sauce journaliste, et vous vous retrouvez avec une équipe moribonde doublée d’un pugilat dans les vestiaires. Il est grand temps de remettre de l’ordre dans la maison phocéenne, et de repartir sur une bonne note. Ca tombe bien, le match du jour nous permet de retrouver la scène du Vélodrome et nous envoie une vieille connaissance en guise de visiteur.
Le FC Sochaux, relégable depuis la troisième journée, n’a réussi à sortir la tête de l’eau qu’à une occasion, après une victoire à domicile contre … l’OM. Pis, c’est même la seule occasion qu’on trouvé les Lionceaux pour marquer 2 buts à Bonal. Ajoutez à cela la récente finale de Coupe de France, il n’est pas nécessaire d’en rajouter pour donner l’envie à Cana et à ses coéquipiers de faire déchanter leurs adversaires. Au même titre que son compère Martel, Plessis est dans une situation plus que délicate, tant ça fleure bon la L2 du côté de Montbéliard. Mettre une sourdine à cette trompette grâce à une belle victoire d’un onze au diapason, voilà de quoi redonner du baume au coeur des supporters et aux choeurs du Vélodrome.
Cette rencontre est l’occasion rêvée pour effectuer un come-back sur le devant de la scène, profiter d’une partition parfaite, et pourquoi pas enfin retrouver un Nasri en véritable chef d’orchestre. Malgré les déconvenues et la lassitude qu’implique une nouvelle saison sans titre, le show OM doit continuer. Certes les vocalises marseillaises n’ont pas toujours été, et ne serons pas toujours de jolies mélodies. A partir du moment où Jump continue de nous coller des frissons, et que l’hymne de la Champion’s League retentira des les têtes olympiennes la saison prochaine, nous nous en contenterons. Même si ce refrain commence à être répétitif…