Réceptionner le Racing Club de Strasbourg lors de la dernière journée avec des rêves européens alors que les Alsaciens songent déjà à préparer la seconde division ? Cela rappelle cruellement de biens mauvais souvenirs… On ne prend « presque pas » les mêmes mais on recommence. Le club alsacien songe déjà en interne à la manière de considérer son avenir sereinement. Les dirigeants olympiens espèrent une victoire et un coup de pouce du destin pour injecter des liquidités bénies par les dieux de la télévision. Un match entre deux clubs à la peine en somme est à prévoir.
Dire que le club strasbourgeois mérite de descendre n’est pas totalement injuste. L’entraîneur Furlan a eu beau faire de son mieux, le chantier était compliqué… Penser qu’un collectif, travaillé sans relâche à chaque entraînement fera la majorité du boulot pour assurer un maintien, ce n’est pas totalement idiot. Malheureusement, c’est insuffisant. Cet effectif manque tout de même de vrais patrons pour tirer l’équipe vers le haut. Des tauliers expérimentés présents pour motiver les troupes dans le vestiaire afin de relever la tête. Mais un championnat c’est long. Il risque d’y avoir des blessures ou des suspensions. Le groupe mis à la disposition de l’entraîneur n’était sans doute pas assez riche pour pouvoir raisonnablement bâtir une équipe compétitive chaque semaine. Lorsqu’il y a des absences la profondeur d’un banc est importante ; les « titulaires » n’étant déjà pas spécialement tous des Ballons d’Or en puissance, on arrive à se dire que la tâche n’était pas vraiment pas facile… Lorsqu’il dit qu’il ne reste même pas sûr de pouvoir compléter la feuille de match ce samedi. Il y a de quoi se poser des questions voire d’avoir des certitudes : Furlan n’a plus d’ongles ! Ils ont luttés avec leurs armes, bataillés même, mais ont souffert toute la saison. Sans nul doute parce que cette équipe strasbourgeoise était faible. C’est triste à dire, mais c’est sans doute le cas, le Racing n’avait pas les épaules pour survivre dans cette Ligue 1 pourtant bien faible. Leurs ambitions futures seront de se refaire la cerise très vite pour ne pas rester trop longtemps en Ligue 2 et dans un avenir très proche essayer de faire bonne figure au stade Vélodrome. Certains joueurs auront peut-être même la très bonne mauvaise idée de vouloir briller pour taper dans l’oeil de recruteurs histoire d’éviter d’atterrir dans l’anti-chambre de l’élite…
La venue de Gerets a changé quelque chose dans ce groupe. Dans une situation catastrophique, il a réussi à inverser la tendance. Voir cette équipe aux portes du tour préliminaire de la Ligue des Champions est presque un miracle lorsqu’on se souvient de sa position après une dizaine de journées. Mais depuis un bon mois, alors que le sprint final est lancé, l’équipe semble fatiguée complètement à côté de ses pompes. Tout l’inverse de la gnac qu’affichait ce groupe début janvier et qui enfilait les buts comme les victoires. L’entraîneur belge a dit qu’il allait s’occuper cette fois-ci de la préparation d’avant saison et que certains allaient souffrir. C’est ce qui se passe dans tous les grands clubs, en baver l’été pour être encore frais au printemps. Il n’y a pas de recette miracle, c’est dans cette période que tout se joue. Cette troisième place qui semble compliquée à obtenir reste une possibilité et son obtention pourrait être cruciale pour pouvoir attirer des joueurs de bon niveau plutôt que de nouveau tenter des coups de poker. Strasbourg ne devrait pas jouer regroupé derrière, ils n’ont plus rien à espérer alors que notre équipe montre que certains résultats ne sont que de simples contre-performances comme cela arrive partout. Il faut que les joueurs recrutés montrent qu’ils sont des hommes, qu’ils ont du coeur et qu’ils vont tout faire pour donner au moins du plaisir à un public qui a toujours été présent. En gardant dans un coin de la tête qu’ils peuvent encore espérer ce plus…
Une partie de l’avenir de l’Olympique de Marseille 2008-2009 se jouera certainement ce soir, des yeux rivés vers le match et des oreilles tournées vers l’extérieur simplement pour voir la tournure du futur recrutement estival. Mais quelle que soit la place qu’occupera l’Olympique de Marseille ce soir après cette ultime journée, le supporter tout comme Eric Gerets espère que les dirigeants sauront nourrir les ambitions qui devraient être les nôtres chaque année. Jouer le titre ! Gagnons déjà ce dernier match à domicile pour le plaisir de ceux qui se déplacent malgré les avanies récurrentes au stade Vélodrome.