OM-Strasbourg : la tactique et les joueurs

Rudi Garcia annonçait que la coupe de la Ligue était le chemin le plus court pour remporter un trophée. L’OM n’a finalement pas franchi le premier tour. L’équipe phocéenne s’est faite sortir au premier tour par Strasbourg, aux tirs au but.

Après la claque reçue à domicile face à l’Apollon Limassol, les Marseillais accueillent le RCS, dans le cadre de la coupe de la Ligue et dans un stade Orange Vélodrome quasiment vide.
Le coach olympien peut compter sur un groupe complet, hormis l’absence de Florian Thauvin, qui est suspendu.

Il reconduit son 4-3-3, avec Steve Mandanda dans les buts, Hiroki Sakai sur le côté droit de la défense, Jordan Amavi à gauche et une charnière centrale composée d’Adil Rami et Rolando. A la récupération, Luiz Gustavo est associé à Morgan Sanson et Maxime Lopez. Enfin, Dimitri Payet, à droite, Lucas Ocampos, à gauche, et Valère Germain, en numéro neuf, sont chargés de l’animation offensive.

Rapidement mené au score à la suite d’un penalty concédé par Jordan Amavi (18e), l’OM a couru après le score pendant une grande partie du match et trouve la faille pour égaliser en fin de rencontre par Luiz Gustavo (80e). Buquet, auteur d’une prestation imbuvable, a refusé un but valable aux Marseillais. Dimitri Payet a manqué un penalty dans le temps réglementaire, et en a loupé un deuxième lors de la séance de tirs au but durant laquelle les Provençaux se sont inclinés.

Luiz Gustavo

L’homme du match

Luiz Gustavo (6,5) : le Brésilien a tenté de sonner la révolte, multipliant les récupération, les tentatives de déstabilisation par long ballon et les incursions dans les lignes adverses. Il a finalement aussi inscrit le but de l’égalisation, alors que son attaque se révélait une nouvelle fois apathique.

Les autres joueurs

Mandanda (4) : les matchs se suivent et se ressemblent pour le gardien de but, lequel peine à se montrer décisif. Il a été pris à contre-pied sur le premier penalty, et n’est pas parvenu à faire mieux lors de la séance de fin de rencontre. Pour le reste, il n’a pas eu grand-chose à faire mais l’a fait correctement.
Sakai (5) : plutôt solide défensivement, le japonais n’est pas parvenu à peser suffisamment, dans son couloir. Il a néanmoins donné le but à Luiz Gustavo, sur un tacle rageur dans la surface.
Rami (3,5) : l’international français n’a pas fait d’erreur flagrante, mais s’est révélé trop discret. Il a tiré son penalty cinq mètres au-dessus du but strasbourgeois.
Rolando (4,5) : le Portugais a réalisé quelques interventions importantes, mais est aussi à l’origine du but refusé à l’OM pour une position de hors-jeu qu’il aurait pu éviter.
Amavi (3,5) : il a compliqué les affaires de son équipe en concédant un penalty, dès le début du match.
Lopez (4,5) : il a encore touché beaucoup de ballons, et a commencé à bien les utiliser lorsqu’il a décidé de prendre des risques, en fin de match. Il a obtenu le penalty manqué par Payet.
Sanson (3) : l’ancien Montpelliérain a manqué de gnaque et a été très décevant, tant dans son activité à la récupération que dans ses transmissions et son impact offensif. Il a été remplacé par Sarr (76e), qui est à l’origine de l’action du but de l’OM.
Payet (2,5) : le capitaine n’est pas parvenu à organiser le jeu comme il le faisait si bien l’an passé. Il a manqué deux penalties : un pendant le temps réglementaire, un autre durant la séance finale.
Ocampos (2,5) : très maladroit, l’Argentin n’est jamais rentré dans son match. Il a été remplacé par Njie (70e), qui a tenté de se placer entre les lignes et de jouer sur sa vitesse.
Germain (3) : il était ailleurs (à Monaco peut-être ?) durant la première mi-temps. On l’a vu un tout petit peu plus en seconde période, lors de laquelle il a cadré un tir. Mitroglou s’est montré plus dangereux après son entrée à sa place (70e).

Les Marseillais ont globalement dominé le match. Ils se sont néanmoins mis dans la difficulté dès le début de la rencontre en concédant le penalty. Ils ont ensuite eu beaucoup de mal à déséquilibrer la défense alsacienne.

Rudi Garcia a sa part de responsabilité, alors qu’il n’avait aligné que trois éléments offensifs. L’équipe est en crise de confiance et l’implication de certains, qui paraissent frustrés par leur positionnement et les choix de leur entraîneur, est clairement limitée.