Les Olympiens ont pour mission de gagner à nouveau après 5 matches sans succès et presque deux mois de disette au Vélodrome. Même si le dernier visiteur de l’année 2004 est la lanterne rouge, l’OM n’en mène pas large car ses performances actuelles sont extrêmement faibles et l’équipe est complètement décimée par les blessures.
En effet, Perrin doit se passer, comme contre Sochaux, de Laurenti, Sytchev, Runje, Christanval, Celestini, Perez, Marlet, Carrasso, Dos Santos, Dahou, Delfim auxquels il faut ajouter Meriem et Johansen, touchés dans le Doubs mercredi. Ce qui fait un total de 13 joueurs absents. Par contre, il récupère Mido et Van Buyten. Il doit donc encore faire appel aux joueurs de la CFA pour compléter la feuille de match et on retrouve (comme à Bonal) M’Bolhi, Flamini, Cicut mais aussi le buteur de la réserve, le Sénégalais Rakhmane Barry sur le banc.
La tactique est toujours le 4-4-2 avec Gavanon dans le but, Beye dans le couloir droit de la défense, Ecker dans le gauche, Meité et Van Buyten dans l’axe, Hemdani (le capitaine) et N’Diaye sont les milieux défensifs axiaux, Fernandao est milieu droit, Skacel milieu gauche, Mido et Drogba sont les 2 attaquants.
Le match commence avec l’expulsion de N’Doye pour un tacle assassin (et inutile car en plein milieu du terrain alors qu’il n’y a aucun danger) sur Fernandao. L’OM prend le match en main avec un Fernandao qui ne se cantonne pas dans le couloir droit et qui vient très souvent dans l’axe épauler Mido et Drogba. L’Ivoirien se procure d’ailleurs les deux plus belles occasions de la première période avec une tête et une reprise à bout portant mais Revault s’interpose à chaque fois.
Dès la reprise, Vachousek remplace Ecker et prend le poste qu’occupait son compatriote Skacel, celui-ci glissant arrière gauche. Malheureusement ça ne change pas grand-chose et l’OM continue de balancer de longs ballons car il n’y a aucun animation, aucune créativité, aucune imagination. Néanmoins, Drogba sur un centre de Vachousek ouvre le score d’une belle reprise de gauche en milieu de seconde période. Fernandao, sous les huées du public, faute à une piteuse prestation, cède sa place à Rakhmane Barry qui évolue dans le milieu/ailier gauche, poussant Vachousek sur le flanc droit.
Ces changements n’amènent rien de neuf et il s’en faut d’une barre (alors que Gavanon était battu) en toute fin de match pour que Toulouse ne marque sur sa seule grosse occasion du match.
Gavanon (6) : Un rencontre très tranquille pour son premier match de L1 même si elle aurait pu se terminer catastrophiquement s’il n’avait pas été sauvé par sa barre dans les ultimes minutes. A part ça, un seul ballon relâché sur une frappe puissante mais il l’a bloqué en deux temps.
Beye (5) : Le latéral droit de l’OM n’a pas eu de problème défensif et a donc souvent tenté de faire le surnombre devant mais sans grande réussite car ses débordement et ses centres n’ont pas été fulgurants.
Ecker (5) : Il n’a joué que la première mi-temps sur le flanc gauche de la défense sans connaître le moindre problème même s’il est trop rarement venu épauler Skacel en position offensive.
Vachousek (4) : Le Tchèque a remplacé Ecker à la pause et a joué d’abord milieu gauche (venant souvent repiquer dans l’axe) puis milieu droit à l’entrée de Barry. Heureusement qu’il a donné une passe décisive car sinon, sa prestation est encore lamentable, ternie par un manque de combativité déconcertant.
Meité (5.5) : Le stoppeur marseillais a été l’un des plus combatifs s’imposant dans quasiment tous ses duels avec Eduardo et tentant à plusieurs reprises de porter le ballon et de faire le surnombre devant.
Van Buyten (5) : Le géant belge, de retour de blessure, a été souvent mis en danger par la vitesse des attaquants toulousains et n’a pas été rayonnant.
Hemdani (5.5) : Le capitaine marseillais a été encore très présent à la récupération, tentant d’insuffler de la pugnacité à ses coéquipiers, en vain.
N’Diaye (5) : L’autre milieu défensif axial olympien a été un peu moins en vue que le Franco-Algérien. Il est sorti dans les arrêts de jeu suite à une blessure intervenue quelques minutes plus tôt.
Flamini (non noté) : Il a donc remplacé le Sénégalais pour quelques secondes. Sa première apparition en pro a donc été très brève.
Fernandao (4) : Milieu droit revenant souvent dans l’axe, il a bien tenté de placer sa tête pour faire des déviations ainsi que de faire la différence sur son côté mais il a montré une évidente lenteur d’exécution et, ce qui est plus grave, d’un étonnant manque de combativité, ce qui lui a valu une bordée de sifflets à sa sortie du terrain.
Barry (non noté) : Le petit attaquant Sénégalais de la CFA, pour sa première apparition en pro, a évolué sur le flanc gauche du milieu de terrain tentant d’imposer sa vitesse mais de façon bien désordonnée et maladroite.
Skacel (5.5) : Milieu gauche en première mi-temps puis défenseur sur ce même côté après le repos, il est l’un des rares a avoir montré de l’envie, tentant souvent de déborder et de centrer mais de façon bien trop désordonnée.
Mido (5) : L’attaquant égyptien de l’OM, de retour après son inadmissible erreur qui l’a privé du match à Sochaux, a montré de la volonté mais a fait preuve d’une trop grande maladresse devant le but.
Drogba (5.5) : Lui aussi a beaucoup manqué d’occasions, mais a quand même marqué le seul but du match, ce qui a permis à l’OM de renouer avec la victoire. Il n’avait d’ailleurs plus marqué depuis un mois.
L’OM a donc fait l’essentiel, c’est-à-dire prendre les 3 points, mais en faisant une prestation indigente face à 10 Toulousains très faibles mais combatifs ce qui n’a pas été le cas des Olympiens lamentablement passifs et toujours en panne de créativité.
Difficile de sortir un joueur du lot, même si Gavanon, Meité, Hemdani et Skacel ont été les moins à blâmer. Par contre, les milieux ‘créateurs’, Fernandao et Vachousek, ont encore été les joueurs les plus navrants.
La trêve arrive forcément bien pour des Marseillais décimés par les blessures et surtout, sans imagination, sans le moindre jeu et surtout sans la moindre confiance.
Même si cette pause est très courte, il faudra que les Olympiens reviennent avec un autre état d’esprit sans quoi la seconde moitié du championnat sera atrocement difficile.