OM-Toulouse : une saucisse et ça repart ?

Quinzièmes. 1 victoire. 2 défaites. 4 nuls. Voilà le bilan affligeant d’un début de saison totalement manqué. Voilà les chiffres faméliques et infamants d’un prétendu prétendant au titre. L’OM a besoin de points, cruellement, rapidement. Besoin d’engranger des victoires, de la confiance, besoin de croire en sa force. Au vu du jeu proposé, croire c’est […]

Quinzièmes. 1 victoire. 2 défaites. 4 nuls. Voilà le bilan affligeant d’un début de saison totalement manqué. Voilà les chiffres faméliques et infamants d’un prétendu prétendant au titre. L’OM a besoin de points, cruellement, rapidement. Besoin d’engranger des victoires, de la confiance, besoin de croire en sa force. Au vu du jeu proposé, croire c’est avoir la foi. Mais après tout comme le chantent les virages l’OM c’est à la vie à la mort, et personne ne songe à quitter le chevet de ce club si cher à nos coeurs. Cependant, le temps presse et la guérison doit commencer dès ce soir contre Toulouse.

D’autant que pour une fois Albert Emon pourra s’appuyer sur ses joueurs clés à l’exception de son fougueux capitaine Lorik Cana qui purgera sa première suspension de la saison. L’OM devrait par exemple pouvoir compter sur un Samir Nasri en regain de forme et auteur d’une entrée encourageante en Bleu contre l’Ecosse. La trêve internationale aura permis sans doute également aux joueurs de parfaire une condition physique souvent inquiétante depuis le début de la saison. Des éléments encourageants à l’heure de recevoir un adversaire qui ne semble pas au mieux.

Les Toulousains se présenteront en effet avec une équipe largement diminuée puisque Elie Baup a du composer avec les absences de Mathieu, Ebondo, Paolo Cesar ou Arribagé. Ce sont également des hommes blessés dans leur orgueil qui se évolueront au Vélodrome après un passage éclair dans l’antichambre de la Ligue des Champions, balayés par un Liverpool irrésistible. C’est enfin une équipe qui n’a pas gagné à Marseille depuis 35 ans qui défiera les Olympiens ce samedi. Ce match se présente donc sous les meilleurs auspices. Oui mais voilà, à l’heure actuelle on ne serait pas certains de gagner contre une équipe de culs de jatte aveugles en pleine crise de delirium Tremens.

On n’ose plus espérer un mouvement fluide, un pressing efficace, des débordements. On ose à peine espérer des occasions. Verra t-on une fois de plus le spectacle navrant de dix piquets maladroits incapables de maîtriser les gestes les plus simples du football ? Aura-t-on droit une fois encore à un festival de passes ratées, de dribbles manqués, de tacles dans le vide ? C’était malheureusement le seul suspense offert par l’OM au cours de ce mois d’août cauchemardesque.

C’est donc un OM bien palot et des joueurs bleus de peur à cause d’un Vel’ vert de rage, voire rouge de honte qui reçoit les hommes de la ville rose. Un festival de couleurs qui savamment mélangées pourraient peindre un avenir bien sombre pour Albert Emon. Le technicien a cependant, et pour la première fois, sonné la révolte cette semaine, rappelant les joueurs à leurs devoirs. Mais cela suffira t-il et surtout sont-ils les seuls suspects pour ce crime contre le beau jeu ?

Chacun a sa petite idée sur les responsables de cette gabegie. On pense bien sûr à des dirigeants qui parlaient d’un effectif plus équilibré grâce à la vente de Franck Ribery et qui font mine de croire que le club brillera sur la scène Européenne en relançant Fabrice Fiorèse ou Matt Moussilou. On pense aussi à Albert Emon, qui de la titularisation de joueurs hors de formes, à son entêtement à jouer en 433 sans ailier de métier, fait sérieusement douter de ses capacités à créer un collectif. On pense à la préparation physique d’avant saison qui semble avoir totalement lessivé des gaillards pourtant robustes. On pense enfin à des joueurs qui manquent de jus, d’imagination, peut-être de talent, à l’image d’un Ziani qui est aujourd’hui très loin du niveau qu’on pouvait attendre d’un bon joueur de L1. Ceux qui voyaient en lui un remplaçant de Rib’ en sont pour leurs frais.

Tous responsables tous coupables, et le moment est venu d’honorer enfin les couleurs du club. Le moment est venu de respecter le maillot, de respecter un public toujours présent malgré près de 14 ans sans titre. Le moment est venu de prendre ses responsabilités alors qu’approchent les joutes européennes, que le club devrait connaître chaque année sans que cela semble constituer un exploit. Le moment est venu d’être à la hauteur d’une histoire glorieuse, mais figée en VHS. Le moment est venu de jouer, et de jouer pour vaincre. DROIT AU BUT ! Et espérons que ce match ne nous laisse pas en tout cas saoulés.