OM : un goal average qui peut inquiéter

Si au niveau comptable le club phocéen demeure dans le peloton de tête à égalité de points avec les deux premiers, l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille reste très loin de ses deux concurrents en terme d’efficacité en attaque et d’imperméabilité en défense. Avec seulement 23 buts inscrits et 20 encaissés, l’OM […]

Si au niveau comptable le club phocéen demeure dans le peloton de tête à égalité de points avec les deux premiers, l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille reste très loin de ses deux concurrents en terme d’efficacité en attaque et d’imperméabilité en défense. Avec seulement 23 buts inscrits et 20 encaissés, l’OM n’obtient qu’un +3 (7ème goal average de L1) ce qui le relègue derrière l’OL avec +13 (30 buts inscrits et 17 encaissés) et surtout le PSG avec +21 (33 buts inscrits et 12 encaissés). Le constat est simple : Marseille marque trop peu de buts et en encaisse trop.

Une attaque en panne

Face à Toulouse samedi après-midi, l’attaque phocéenne a éprouvé les pires difficultés à marquer un but alors que les Toulousains étaient réduits à 9 après les expulsions de M’Bengue et de Tabanou. Incapables de trouver la faille face à une équipe recroquevillée sur son but mais en infériorité numérique, les Olympiens n’ont dû leur victoire, une nouvelle fois, qu’à un exploit individuel d’André-Pierre Gignac dont la frappe enroulée du droit a trompé un incroyable Ali Ahamada (provençal de naissance) qui avait jusque-là multiplié les parades. Le manque de mouvement et d’inspiration de l’attaque phocéenne a de quoi inquiéter d’autant que le réalisme n’a pas été au rendez-vous notamment sur les deux offrandes de Jérémy Morel à Loïc Rémy en fin de rencontre. Elie Baup disposait pourtant de tous ses meilleurs éléments offensifs mais le constat est qu’aucun d’eux n’est à 100% de ses possibilités et que bien souvent la solution individuelle – surtout avec les frères Ayew – est privilégiée au détriment de l’intérêt collectif. Preuve que l’attaque de l’OM est peu prolixe, les Marseillais ont gagné 75% de leurs 11 victoires en L1 d’un seul but d’écart, les autres (3 autres) ne l’ayant été que de 2 buts d’écart. L’OM n’est aujourd’hui que la 9ème attaque de Ligue 1.

Une défense qui n’est plus de fer

Si l’attaque de l’OM n’est pas en verve, la défense provençale n’a pas non plus le rendement espéré avec 20 buts encaissés pour le moment ce qui en fait la 8ème défense de Ligue 1. Pourtant composée d’un Nicolas Nkoulou relativement brillant encore cette saison, l’axe marseillais est toujours privé de Souleymane Diawara blessé depuis plusieurs mois et qui n’a joué que 6 rencontres cette saison. Rod Fanni a certes effectué un intérim satisfaisant en défense centrale mais sa doublure sur le flanc droit, Kassim Abdallah, s’est lentement étiolé au fil des rencontres. Meilleur que la saison passée (notamment lors des secondes périodes), Jérémy Morel éprouve aussi tout de même quelques difficultés lorsqu’il n’est pas assez agressif. Ces difficultés sur les côtés conjuguées au manque de solidarité des milieux et des ailiers dans les taches défensives ont conduit récemment Marseille à deux raclées d’anthologie à domicile face à Lyon (1-4) et Lorient (0-3), le tout en une semaine. L’OM n’a plus une défense de fer et ne peut plus compte sur l’imperméabilité des saisons passées pour faire douter Zlatan et ses coéquipiers.

Champion de France 2009/10, l’OM avait terminé avec un goal average de +33, soit le meilleur de Ligue 1 cette année-là. La saison suivante, le LOSC devenait champion avec +32 soit aussi le meilleur rendement de l’hexagone. L’année dernière, le Montpellier Hérault finissait le championnat avec +34 (à égalité avec le PSG) et le meilleur différentiel de France tandis que l’Olympique de Marseille terminait avec un simple +4. Le goal average est donc devenu un des indicateurs les plus importants pour évaluer les chances de succès d’une équipe en fin de saison. A quelques jours des fêtes de fin d’année, Marseille parait à ce niveau bien éloigné des leaders. Il faudra donc que le père Nöel nous sorte quelques cadeaux en attaque pour changer la donne à moins que Baup ne trouve d’ici-là la formule magique.