OM : une attaque en panne ?

Avec seulement 4 buts au compteur là où Bordeaux en a placé 11, le PSG 10 et Lyon 9, l’attaque phocéenne fait bien pâle figure à côté des prétendants au titre. Seul secteur où aucun changement n’a été effectif dans l’équipe type avec Bakari Koné, Mamadou Niang et Brandao, les olympiens peinent à tenir les […]

Avec seulement 4 buts au compteur là où Bordeaux en a placé 11, le PSG 10 et Lyon 9, l’attaque phocéenne fait bien pâle figure à côté des prétendants au titre. Seul secteur où aucun changement n’a été effectif dans l’équipe type avec Bakari Koné, Mamadou Niang et Brandao, les olympiens peinent à tenir les promesses de la saison passée où l’OM avait placé 67 pions, soit la meilleure attaque du championnat. Difficile donc de comprendre pourquoi.

Koné, le blessé chronique
Considéré à son arrivée comme une priorité de recrutement d’Eric Gerets, l’ancien niçois a connu une première saison noire avec un rendement insuffisant en match et beaucoup de blessures. Acheté 11 millions d’euros, sa côte a considérablement baissé depuis ! Intermittent de l’infirmerie, l’international ivoirien continue de côtoyer les médecins plus que ses coéquipiers. Blessé dimanche dès la deuxième minutes dès le premier choc avec un adversaire bordelais, l’attaquant phocéen a du laisser sa place à Mathieu Valbuena.

Niang et son moteur en panne
Très en jambes durant les matchs de préparation, Mamadou Niang est apparu fatigué et sans jus lors des deux dernières rencontres face au Stade Rennais et aux Girondins de Bordeaux. Faisant les mauvais choix, incapable d’accélérer et de déborder comme il le fait régulièrement à chaque rencontre, l’international sénégalais n’a été que l’ombre de lui-même. Dommage puisqu’il demeure l’élément essentiel de la force de frappe marseillaise. Et sans ses débordements, sans ses accélérations, on voit bien combien le secteur offensif phocéen est en galère.

Un manque de réalisme assassin
Là où les Girondins de Bordeaux ont fait preuve d’un outrageant réalisme lors des 3 premières journées en plaçant 11 ballons dans les filets de leurs adversaires, l’OM a fait bien pâle figure avec 4 buts seulement. Face au champion en titre, les marseillais ont eu pourtant de vrais belles opportunités ! Et si la réussite n’a pas été avec les phocéens lors des tirs sur les montants de Brandao en première mi-temps puis de Cheyrou en seconde, le caviar délivré par Valbuena manqué par Brandao est symbolique du manque de sang-froid des phocéens.

Une tactique tournée vers la défense
Fidèle au dogme de la Juventus où il a fait ses armes en tant que joueur et entraineur, Didier Deschamps avait écarté l’idée d’une équipe ultra-défensive en promettant que l’OM jouerait au ballon. Si l’on ne peut pas dire que le plaisir ne soit pas au rendez-vous, il est indéniable que le travail défensif demandé au secteur offensif plombe les capacités des joueurs. En fin de match, Niang lui-même regrettait d’avoir du beaucoup défendre durant la rencontre et d’y avoir laissé du jus.

Le coach olympien n’a pas encore trouvé le juste équilibre entre la nécessité de marquer des buts et l’importance de ne pas en prendre. L’Olympique de Marseille reste la seule équipe à n’avoir concédé aucun but dans le jeu au cours des 4 premières journées et demeure donc la meilleure défense de Ligue 1. Le retour de Lucho Gonzalez permettra certainement de multiplier les opportunités de but, notamment sur les coups de pied arrêtés, mais il est urgent de régler rapidement ce problème sous peine de laisser filer quelques points et de les regretter, peut-être, dans quelques mois.