OM-Valenciennes : défendre est un art

Petite devinette pour commencer. Quel est le point commun entre Auxerre, Le Havre, Bordeaux, Monaco, Le Mans et Caen ? Ces équipes jouent toutes en Ligue 1, certes. Elles ont toutes affronté l’OM depuis janvier, aussi. Mais surtout, elles partagent un redoutable fait de jeu : elles ont toutes été incapables de marquer un but […]

Petite devinette pour commencer. Quel est le point commun entre Auxerre, Le Havre, Bordeaux, Monaco, Le Mans et Caen ? Ces équipes jouent toutes en Ligue 1, certes. Elles ont toutes affronté l’OM depuis janvier, aussi. Mais surtout, elles partagent un redoutable fait de jeu : elles ont toutes été incapables de marquer un but aux Marseillais en 2009. Depuis le début de l’année civile, seul Erding, le buteur de Sochaux a fait trembler les filets marseillais. Un sacré gage de satisfaction pour l’OM qui a donc encaissé un but sur les sept derniers matchs, pour cinq victoires, un nul et une défaite. Et c’est donc avec une défense imperméable depuis quatre-cent vingt cinq minutes que le club phocéen s’apprête à affronter Valenciennes au Vélodrome, pour le compte de la 27e journée du championnat.

Pour poursuivre sur sa lancée, l’OM va devoir continuer à bien défendre. Les résultats passent inévitablement par une bonne assise défensive. Décriée en début de saison, où parallèlement à l’attaque, qui marquait des buts à la pelle, la défense était capable d’en encaisser quelques uns par match, l’arrière garde a fière allure depuis plus de deux mois. Quelles en sont les raisons ? Tout d’abord, un aspect collectif explique ce regain de performance. Le passage en 4-4-2,  » élastique  » comme se plait à le dire Erik Gerets, a permis au technicien belge de concentrer ses efforts sur son bloc. Ainsi, dans cette configuration, la coordination est optimale entre les avants et les arrières, que ce soit dans les phases offensives ou les phases de défense. Chacun connaît son rôle. Et défendre devient un plaisir. L’illustration parfaite est Brandao. L’attaquant brésilien est là avant tout pour marquer des buts, mais quand il s’agit de presser, il ne se fait pas prier.

L’autre explication réside dans la confiance accumulée par les individualités défensives du groupe. On écarte là Taiwo et Bonnart, indiscutables sur les côtés. Mais pour les défenseurs centraux que sont Rodriguez, Hilton, Zubar et Civelli, la concurrence a réveillé en eux une soif de bien faire, de tutoyer l’excellence. La hiérarchie était clairement établie en début de saison. Rodriguez, bien que blessé, était le numéro un, devant la charnière titulaire par intérim composée de Hilton et Zubar, l’Argentin Civelli arrivant en dernière roue du carosse. Mais la donne a changé. Chacun a désormais sa chance et pousse l’autre à se dépasser. Renato Civelli peut en témoigner. Lui qui n’avait disputé aucune seconde de ce championnat jusqu’à son entrée face au Mans vient d’enchaîner trois matchs séduisants (Le Mans et Caen, Twente en UEFA). Eric Gerets a donc l’embarras du choix.

La défense, ancien talon d’Achille de l’équipe, est donc devenu en l’espace de quelques semaines son point fort. Face à Valenciennes, elle devra une nouvelle fois se montrer irréprochable. En effet, les Nordistes sont en pleine confiance, ils restent sur neuf matchs sans défaite et viennent de faire exploser Lille dans le derby. Les Valenciennois arriveront au Vélodrome sans le moindre complexe, déterminés à poursuivre leur dynamique de survie. L’OM ne boxe pas dans la même catégorie. Le titre est plus que jamais d’actualité, après le match nul concédé par Lyon face à Rennes, le week-end dernier. Mais pour y croire, il faudra gagner pour enchaîner un cinquième match consécutif sans défaite en Ligue 1 et porter le total de victoires à six en en 2009. Avec cerise sur le gateau, peut-être, un nouveau match sans aller le ballon dans ses filets pour Mandanda ? Etonnant.