OM : vers une vente au printemps ?

Le sujet de la vente de l’Olympique de Marseille fait partie des plus passionnants et des plus passionnés. Que ce soit avec l’exceptionnelle mascarade Jack Kachkar, avec la gestion très, voire trop autonomiste prônée par Robert Louis-Dreyfus, ou encore avec la volonté de sa veuve de le conserver au moins à court terme, les supporters […]

Le sujet de la vente de l’Olympique de Marseille fait partie des plus passionnants et des plus passionnés. Que ce soit avec l’exceptionnelle mascarade Jack Kachkar, avec la gestion très, voire trop autonomiste prônée par Robert Louis-Dreyfus, ou encore avec la volonté de sa veuve de le conserver au moins à court terme, les supporters phocéens en ont vu des vertes et des pas mûres (surtout des pas mûres). Si les uns n’attendent qu’une vente, que les autres craignent par peur d’une situation pire que l’actuelle, il se pourrait que les choses avancent plus vite que prévu.

En effet, le site footmercato.fr nous annonce un grand bouleversement pour le printemps lié à l’ouverture prochaine du marché des jeux en ligne en France. En effet, selon le site, le groupe Louis-Dreyfus aurait en tête de racheter 25% des parts de Manga Gaming, la société détentrice de la marque Betclic. Le problème qui risque alors de se poser est un conflit d’intérêts lié à la proximité entre l’OM et la marque de paris en ligne. C’est la raison pour laquelle le groupe, selon le Parisien, pourrait bien décider de vite mettre le club phocéen sur le marché. Entre un contrat qui s’annonce juteux à souhait et un club où Robert Louis-Dreyfus a investi des centaines de millions d’euros (de la manière maladroite que l’on connaît) et cela sans gagner un seul titre (à moins d’avoir fait tomber notre dignité dans les égouts et de se contenter, voire de se satisfaire d’une Coupe Intertoto, même si celle-ci nous a fait vivre un des plus grands matchs européens de l’OM), la question ne semble pas se poser.

De leur côté, les dirigeants olympiens réfutent la thèse du conflit d’intérêts, avançant que l’OM appartient à la holding Eric Soccer, une holding détenue par les héritiers de Robert Louis-Dreyfus. A ce sujet, un conseiller de Margarita, la veuve du défunt propriétaire a déclaré que « le groupe Louis-Dreyfus et l’OM sont deux entités différentes et bien séparées« . Doit-on s’en réjouir ou s’en lamenter ?

Il ne reste plus qu’à savoir si cela suffira à convaincre les autorités. La question que l’on peut alors se poser est de savoir si l’on ne préfère pas que cela ne suffise pas. Notre coeur n’a-t-il pas suffisamment saigné ? Notre patience n’a-t-elle pas atteint ses limites, entre disette de trophées et béotisme assumé et revendiqué de Jean-Claude Dassier ? Ce conflit d’intérêt ne pourrait-il pas constituer un mal pour un bien ? Ne pourrait-il pas marquer le début d’une nouvelle ère, d’une nouvelle spirale ? Après avoir flirté avec les sommets européens, après avoir touché le fond, après avoir creusé, après être remonté, l’OM peut-il profiter de cela pour retrouver un standing perdu et regarnir une armoire à trophées bien trop poussiéreuse ? Seul l’avenir est en mesure de nous répondre, et tout ce que nous pouvons faire, c’est d’attendre. Or, comme nous le savons, un supporter marseillais est aussi patient qu’un lion à la diète depuis deux mois et à qui on présente le plus gros steak du monde…