Nous, supporters Olympiens et Parisiens, fanatiques du club de la Capitale ou des Phocéens, amoureux du Vélodrome, du Parc, de Pauleta ou de Ribéry, nous voulons que cela cesse !
Depuis presque vingt ans, une rivalité sportive s’est installée entre deux clubs qui ont, l’un après l’autre, connu les gloires d’un succès européen. Une rencontre entre l’OM et le PSG, c’était LE grand match, le moment que tout le monde attendait. Un brin d’intox, un brin d’intimidation, un brin de chambrage les jours précédents… Des duels d’hommes, des tacles saignants, deux kops flamboyants, et tour à tour des souvenirs magnifiques pour les uns, pour les autres des longues semaines, voire de longs mois, à endurer les diverses piques envoyées par l’ami supporter du club d’en face. Mais, conscient que la défaite d’un jour ne signifie pas défaite toujours, chacun savait que la prochaine rencontre serait l’occasion d’inverser les rôles et, sitôt le coup de sifflet final, tout le monde se tournait déjà vers le prochain rendez-vous.
Seulement voilà, divers facteurs, relayés par l’environnement du monde du football, sont venus ternir ce sommet du foot hexagonal et, Parisiens comme Marseillais, nous nous devons d’y faire face !
Pour faire couler beaucoup d’encre, et par la même occasion réaliser une superbe opération financière, les media ont complètement pourri ces rencontres. Non contents de relayer à coups de gros titres de petites phrases dans le but d’imposer un climat malsain à la confrontation sur le terrain, les journalistes prennent maintenant un malin plaisir à traiter toutes les informations possibles et imaginables sur les supporters des deux camps. Bien entendu, aucun camp n’a le monopole de la connerie. Poursuivre Bruno N’Gotty avec une batte de baseball quand celui-ci vient présenter la Coupe qu’il a fait gagner à son club, ce n’est guère plus intelligent que d’aller caillasser la voiture des joueurs à la Commanderie après une énième défaite synonyme de lutte contre la relégation… Mais, trop souvent victimes d’une généralisation excessive de la part de pseudos journalistes n’ayant parfois jamais mis les pieds au Parc ou au Vélodrome, la majorité des supporters sont victimes d’une image dévastatrice et voient leur passion montrée du doigt…
Les instances dirigeantes du football français, plutôt que de se réjouir d’avoir enfin des équipes capables de remporter des compétitions continentales et de sortir le football bleu blanc rouge de son anonymat décevant, n’ont eu de cesse de leur plonger la tête sous l’eau. Partout en Europe les Fédérations et les Ligues sont là pour soutenir leurs clubs phares. Les notres ont préféré attiser les rivalités et sanctionner de façon disproportionnée… Les décideurs sont malheureusement confortés dans leurs décisions par une poignée d’imbéciles qui, en agissant de manière ridicule et violente, décrédibilisent la majorité des vrais passionnés, ceux qui n’hésitent pas à soutenir leur équipe dans les bons moments comme dans les mauvais, qui font parfois des milliers de kilomètres pour chanter que Paris est magique ou que nous sommes les Marseillais. Une minorité de personnes sème une terreur qui ne cesse de s’aggraver. Cette atmosphère de violence et de haine, nous nous devons d’y répondre, nous, vrais supporters parisiens et marseillais. Nous devons donner quelques raisons de partager notre passion avec notre adversaire… Bien sur, nous pourrions tomber dans les discours alarmistes, ou bien dans les phrases si souvent prononcées, à la tonalité moralisante et paternaliste, mais nous allons éviter tous ces bavardages enfantins et essayer de prôner un discours clair, juste et réalisable.
Le football est un jeu. A la fin, il y a forcément un vainqueur et un vaincu, comme dans la vie. Nous autres sommes amoureux de ce ballon rond et de ces 22 mecs en short qui courent après. Cet amour rassemble des personnes de tous milieux sociaux, de tous horizons, de toutes origines… Ce sentiment commun devrait donc véhiculer entre ces deux villes un message de paix et une idée d’étroite complicité… Militons et agissons pour le retour à une saine rivalité, une rivalité sur le terrain. Le sport, par conséquent le football, rassemble et unit des personnes autour d’une même passion. Samedi soir, même si celui qui sera assis à côté de vous ne porte pas les mêmes couleurs, il est venu pour passer un bon moment, pour regarder le grand match de l’année, chanter pour les siens, tout comme vous. Pourquoi lui en vouloir ? Finalement, à une couleur d’écharpe ou de maillot près, vous êtes la même personne… Au lieu de subir cette réputation de supporter stupide et violent, prouvons que nous ne sommes pas tous comme le pensent les journalistes et les décideurs ! Agissons donc et montrons l’exemple ! Nous n’allons pas laisser une minorité dégrader l’image de notre club ?
Au fond, l’Olympique de Marseille et le Paris Saint Germain sont deux équipes qui gagneraient plus à s’épauler qu’à se détester. En tant que meilleurs ennemis, nous nous souhaiterons donc la défaite avec le sourire. Et nous nous donnerons rendez-vous à la saison prochaine en espérant revoir enfin au sommet la vraie lutte pour la suprématie nationale entre les deux équipes phares, avec leurs supporters et leur passion…
Les rédactions d’OMplanète et de PlanètePSG