Pétiller en Champagne

Avec neuf points de retard sur le troisième, l’Olympique de Marseille n’a plus le choix. Quel que soit l’adversaire et le lieu, les Olympiens sont dans l’obligation de gagner. Et d’attendre ensuite. A commencer par ce soir à Reims.

Vaincre ou mourir. Tel doit être le crédo des joueurs marseillais lors de leur onze prochains matches s’ils veulent espérer encore terminer troisième en fin de saison. Ce vendredi soir à Reims, et après deux défaites, José Anigo et son staff pourront compter sur André-Pierre Gignac pour tenter de relancer la machine :  » Je ne sais pas si on est dépendants, mais quand André-Pierre est là, on a un autre visage. Déjà, en face, ils ont deux centraux, qui pendant une heure et demie, doivent le contenir. Il est capable de marquer à tout moment, tout le monde le sait. Sans lui, notre animation offensive est différente. C’est important de l’avoir avec nous. Je suis content qu’il soit de retour «  déclarait le coach marseillais en conférence de presse mercredi soir.

Mais l’entraîneur olympien y croit-il vraiment ? Depuis sa prise de fonction, il ne parle que de miracle à réaliser pour terminer troisième. Est-ce que ce manque d’ambition a-t-il inhibé ses joueurs ? Son discours d’avant-match face à Reims laisse même penser que José Anigo n’y a jamais cru : « On aimerait vraiment figurer en C3 la saison prochaine voire en Ligue des Champions. Même si ça va être compliqué » précise-t-il. Pas vraiment un discours de vainqueur. Etonnant surtout lorsqu’on entend celui d’André Ayew, véritable guerrier de cette équipe marseillaise : « Mathématiquement, c’est toujours jouable, alors on va y croire jusqu’au bout. On doit faire notre boulot : gagner les matches en jouant les uns pour les autres. C’est ce qui prime. On l’a déjà fait » annonce le Ghanéen, l’OM au coeur.

Mais la première étape s’annonce difficile. Reims était venu s’imposer au Vélodrome au match aller (3-2) et dispose d’une équipe difficile à bouger comme le prouve sa place au classement. Mais l’OM reste malgré tout le favori logique de cette rencontre et lors de sa dernière visite à Delaune, les Olympiens s’étaient imposés (1-0). On se contenterait du résultat, peu importe la manière désormais, comme le dirait le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud. Pour le coach de Reims, Hubert Fournier, l’OM est le favori : « Ce serait leur manquer de respect que de ne pas dire qu’ils sont favoris » dit-il avec malice. Et ce serait le conserver ce respect si l’OM avait la bonne idée de ramener les trois points de Champagne. Histoire d’entretenir l’espoir……