Élevé à l’école nantaise où le jeu collectif avait la part belle, Didier Deschamps a finalement rapidement oublié ses fondamentaux pour se laisser happer par le jeu à l’italienne, dur et âpre, qu’il a connu notamment lors de son séjour à la Juventus de Turin. Depuis deux ans à l’OM, l’ancien capitaine des champions du monde a beaucoup misé sur ce registre avec un fort impact physique dans ses choix de recrutement. Des choix couronnés de succès puisque dès sa première saison, trois trophées ont consacré Deschamps et sa méthode. La seconde saison a été moins heureuse avec notamment la perte du titre au détriment d’un adverse pourtant moins bien armé. Entre ces deux saisons, un changement a eu lieu dans le staff : Antonio Pintus a remplacé Christophe Manouvrier au poste de préparateur physique.
Pintus, un vieil acolyte de Deschamps
Déjà présent dans le staff de l’AS Monaco et de la Juventus en Serie B avec Didier Deschamps aux manettes, Antonio Pintus est un fidèle du coach phocéen et ce dernier le lui rend bien puisque malgré un titre de champion acquis notamment grâce à la puissance, l’endurance et la vivacité des joueurs phocéens, Christophe Manouvrier a été écarté du poste de préparateur sportif. Le lieutenant de Deschamps a mis ses méthodes en place avec le succès que l’on connait : l’OM s’est montré incapable d’être constat tout au long d’une rencontre durant toute la saison dernière, à quelques exceptions près.
Des inquiétudes en point de mire ?
Baladés à courir dans le vide derrière le cuir durant les 45 premières minutes, les sochaliens ont eu le meilleur sur les phocéens durant les 20 premières minutes de la seconde période. Assez de temps pour asphyxier les phocéens et leur claquer deux buts. Antonio Pintus ne s’inquiète pourtant pas. « On est proche de notre vitesse de croisière » expliquait aujourd’hui le préparateur physique de l’OM sur le site officiel. Or cette saison commence sur les mêmes sensations que la saison passée, à ceci près que le jeu de l’OM était enthousiasmant en première période. Mais peut-on se suffire de moitié de match ? Pas certain.
Jamais pointé du doigt durant la saison passée alors que les lacunes physiques des olympiens étaient visibles, Antonio Pintus continue d’appliquer les mêmes méthodes et d’obtenir en ce début de saison les mêmes résultats. Certes l’arrivée d’Alou Diarra va grandement améliorer les choses (c’est en tout cas ce qu’on espère) mais la question demeure : et si le problème à l’OM, c’était Pintus ? Souvent les entraineurs se gargarisent de l’adage « on ne change pas une équipe qui gagne ». Pourquoi ne pas l’avoir transposé sur le staff technique ? Mystère …