Plus personne à la barre

Le départ de Péguy Luyindula pour Auxerre n’est qu’une Nième preuve qu’il n’y a plus personne de censé à la tête du club phocéen. Depuis la dizaine d’années que Robert Louis-Dreyfus est président de l’OM, il est évident que la plus haute tête dirigeante du club est absente et qu’elle est la principale raison de […]

Le départ de Péguy Luyindula pour Auxerre n’est qu’une Nième preuve qu’il n’y a plus personne de censé à la tête du club phocéen.
Depuis la dizaine d’années que Robert Louis-Dreyfus est président de l’OM, il est évident que la plus haute tête dirigeante du club est absente et qu’elle est la principale raison de la lente déchéance de ce qui était le plus grand club du football français et qui est devenu un club qui ne gagne rien et qui est tombé dans une lamentable médiocrité.

Ces derniers jours, la direction sportive du club s’est alignée sur la nullité de leur président et a confirmé qu’elle ne permettrait pas au club de revenir en haut de l’affiche cette saison.
En effet, après avoir laissé partir Benoît Pedretti, Eduardo Costa et Habib Bamogo, elle s’est aussi séparée de Péguy Luyindula. Ces 4 joueurs, arrivés il y a seulement un an, devaient être les pierres fondatrices de la meilleure équipe de ces 10 dernières saisons. Même si leur première année en blanc n’avait pas été fantastique, ils étaient les trop rares joueurs de talent de l’effectif phocéen. Comme chacun le sait, il est difficile de s’imposer à l’OM en une saison et ils auraient tous mérité, au moins, une seconde saison sous le maillot blanc.
Il semblait donc évident qu’il fallait garder ces talents et retoucher l’équipe (qui a tout de même fini 5ème du dernier championnat) avec un ou deux éléments de qualité, complémentaires et surtout aux postes qui ont fait défaut en 2004-05 (c’est-à-dire à l’animation offensive).
Au contraire, le duo Pape Diouf/José Anigo a préféré laisser partir ses meilleurs joueurs (ils ont d’ailleurs été incapables de dégager une réelle plus-value financière avec ces transferts). De plus, leurs remplaçants sont affligeants de médiocrité. A commencer par un quasi Champion du Monde de 34 ans, dont le niveau actuel est à des années lumières de celui de Pedretti ou Costa. On retrouve aussi deux joueurs de la réserve de Benfica, bien heureux d’avoir trouver des pigeons pour refourguer ses chèvres. Il y a aussi un intermittent du spectacle nigérian, qui peut faire basculer un match à lui tout seul mais qui le fera peut-être, au mieux, 4 ou 5 fois dans la saison. A cet amas de médiocrité, s’ajoute un Péruvien venant d’Ukraine qui a été une terreur dans le championnat … belge.
Et, comment oublier le vendangeur sénégalais, façonné aux écoles troyenne et strasbourgeoise, qui a déjà montré toutes ses immenses qualités pour faire briller les gardiens adverses.
Le tableau ne serait pas complet sans l’arrivée d’une forte tête qui a la bougeotte qui pourrait aussi bien enflammer le Vélodrome que le quitter aussi rapidement qu’il est arrivé (l’OM est son 4ème club en un an).
Toutes ces terreurs, qui font déjà trembler le Championnat de France, sont dirigées par un cador du banc touche qui a fait des  » miracles  » en ne descendant pas en L2 la saison dernière avec l’immense club du FC Metz, après être passé par tous les plus grands clubs de France et du Monde (Cannes, Nice, Lille, Sochaux, Al Nasr, Al Chabab, Al Wahda et l’Etoile du Sahel).

Cela fait donc 5 joueurs du 11 de départ qui sont nouveaux ainsi que l’entraîneur. C’est ce qu’on appelle la  » stabilité marseillaise « , un concept pas évident à saisir quand on ne suit pas l’OM depuis des années…
De plus, presque toutes ces arrivées se sont déroulées tardivement et donc tous ses stars mondiales du ballon rond n’ont pas pu suivre la préparation physique ce qui fait que les premiers matches ont été difficiles et que le temps d’adaptation sera d’autant plus grand.
Le sommet semble atteint avec le départ de Luyindula à moins de 3 semaines de la fin du mercato alors qu’il n’y a plus que 2 attaquants dans l’effectif (Niang et Mendoza), plus un remplaçant (Koke) et un jeune du centre de formation qui n’a pas le niveau de la L1 (Barry).
Le duo Diouf/Anigo va sûrement nous sortir, dans la nuit de clôture du Mercato, un attaquant angolais meilleur buteur de son championnat voire un Ouzbek qui fait fureur dans le championnat moldave, que l’on nous présentera comme le futur Drogba, Papin ou Skoblar. Heureusement que le ridicule ne tue pas, car Diouf et Anigo auraient déjà été enterrés un bon nombre de fois…

Dans ces circonstances, le choix de jouer la Coupe à Toto semble évidemment être une hérésie. Si l’ossature de la saison passée avait été conservée (renforcée par un ou deux éléments) et que la préparation d’avant saison avait été faite normalement, jouer la Coupe d’Europe des Nuls aurait été un choix intéressant, ce qui n’est pas le cas en modifiant largement l’effectif qui n’a de plus pas suivi une préparation physique convenable.
Les plus râleurs (peut-être les plus réalistes) diront que la Coupe à Toto est maintenant le seul moyen de voir des matches européens au Vélodrome. Dans ce cas, la décision de jouer cette excitante Coupe peut se comprendre…

Bref, cette intersaison démontre sans la moindre hésitation que la direction sportive de l’OM est lamentable, emmenée par un président délégué et un directeur sportif qui ressemblent plus à Laurel et Hardy ou Pipo et Molo qu’à des dirigeants d’un club de football professionnel.
Rien de bien étonnant vu comment Robert Louis-Dreyfus s’entoure depuis qu’il est à la tête du club où les incompétents se sont succédés depuis presque 10 ans.

Le seul espoir de revoir un jour l’OM gagner et être à nouveau un vrai club de football est que le procès qui va bientôt toucher la direction du club fasse enfin réaliser à RLD qu’il n’est plus à sa place et qu’il doit céder le club.
Il faudra alors espérer qu’un président intelligent, qui sache s’entourer et surtout qui préside (c’est-à-dire qui prenne les décisions et les responsabilités lui-même) devienne le nouveau patron du club.
Sans cela, de nombreuses années de médiocrité sont encore devant nous…