Depuis deux saisons et le départ de Gabriel Heinze qui a été avec le recul, le point de départ de la nouvelle orientation « décliniste » du club, l’Olympique de Marseille s’efforce de réduire les coûts et de vendre ce qui est vendable, c’est-à-dire les meilleurs éléments du club. L’autre volet de cette politique est de libérer des joueurs sous contrat ou de ne pas les prolonger. Ces deux volontés s’accompagne de la décision de ne pas remplacer les joueurs partis. Une manière drastique de réduire les coûts qui aura évidemment des conséquences sportives puisqu’Elie Baup disposera de très peu de joueurs compétitifs pour tirer son épingle du jeu.
L’OM liquide ses meilleurs actifs
Après avoir laissé partir 10 joueurs la saison dernière (Hilton, Cissé, Abriel, Taiwo, Heinze, Lucho, …) sans que cela rapporte un seul euro au club, l’OM a continué de dégraisser un effectif pourtant famélique. Ainsi, Andrade, Sabo, Brandao et Traoré n’ont pas été renouvelés, ce que l’on peut comprendre vu leur niveau si ce n’est que leur départ n’a pas été compensé. Seul Diarra a été pour le moment vendu 2.5 millions d’euros alors qu’il avait été acheté 4.5 millions un an plus tôt. Mais le président de l’OM, Vincent Labrune, ne compte pas s’arrêter là. « Pour les trois dernières semaines, en ce qui nous concerne, comme depuis le début de ce marché des transferts, c’est clair : on vend des joueurs, explique le président de l’OM. C’est une consigne de l’actionnaire (ndlr : Margarita Louis-Dreyfus). (…) L’OM essaie de vendre pour réduire sa masse salariale« . On se demande comment, avec tous ces départs (dont les 3 plus gros salaires du club), la masse salariale n’a pas baissé suffisamment. Parmi les meilleurs, Stéphane Mbia, Cesar Azpilicueta, André Ayew ont un bon de sortie. Seuls Nicolas Nkoulou et Loïc Rémy pourraient être retenus … sauf en cas d’une offre importante. Désespérant d’autant que la CAN 2013 devrait faire de gros dégâts dans l’effectif marseillais.
Une vente pour libérer tout le monde ?
En liquidant les plus gros actifs de son club, Margarita Louis-Dreyfus diminue inévitablement la valeur de revente de l’Olympique de Marseille. Avec comme seule volonté celle d’éviter de mettre la main à la poche à nouveau, la propriétaire du club phocéen met un énorme coup de frein aux ambitions du club qui, clairement, sera dans l’incapacité cette année de jouer un rôle en championnat et même en coupe. Dès lors, elle qui se disait « libre de vendre demain« , pourquoi ne le fait-elle pas ? « Robert dépensait son argent par amour de l’OM, le Qatar (ndlr :au PSG) pour le business. Mais moi je ne suis ni Robert ni le Qatar » avait déclaré la veuve de RLD en octobre 2011. Quelle meilleure décision pour elle que de se séparer de cette « verrue » dans son empire d’autant que les supporters y seraient plus que favorables ?
Et si les virages ouvraient les yeux ?
Si, dans les années 80 et 90, les virages du Vélodrome pouvaient sanctionner les manquements des joueurs, entraineurs ou dirigeants, les supporters marseillais sont devenus (trop) sages au point qu’aujourd’hui leur rôle parait bien éloigné de celui de garant des intérêts et de l’identité du club. Certes, après plusieurs mois de jeu imbuvable, certains ont demandé (et obtenu) maladroitement la tête de Didier Deschamps mais les tenants du pouvoir au club, Vincent Labrune, José Anigo et Margarita Louis-Dreyfus, eux, n’ont jamais été inquiétés. Et aujourd’hui que les raisons paraissent plus qu’évidentes, on s’inquiète de ne pas voir encore de réaction à cette politique de déstockage tandis que Lille et surtout le PSG se renforcent. Les virages veulent-ils voir encore l’OM être ridicule comme la saison passée ? Cela parait être le cas … à moins qu’un sursaut de raison les empoigne dès dimanche 17h face à Sochaux.