Alors que les média, Canal+ en tête, essaient encore et toujours de faire de cette rencontre un événement, c’est un match qui n’est plus un sommet depuis plus d’une décennie (et qui ne l’a d’ailleurs été que pendant quelques années) …
Didier Deschamps conserve sa confiance à un 4-3-3 mais tous les titulaires sont cette fois présents d’entrée. En effet, Steve Mandanda est dans le but, la défense est composée de gauche à droite par Gabriel Heinze, Souleymane Diawara, Stéphane Mbia et Laurent Bonnart ; Édouard Cissé est le milieu le plus près de ses défenseurs, Lucho Gonzalez et Benoit Cheyrou complètent l’entre-jeu ; le trio offensif est formé par Mathieu Valbuena (sur l’aile droite), Hatem Ben Arfa (à gauche) et le capitaine Mamadou Niang, l’avant-centre.
Sur le banc, on retrouve Elinton Andrade, Vitorino Hilton, Taye Taiwo, Charles Kaboré, Fabrice Abriel, Bakari Koné et Fernando Morientes. Pape M’Bow et Brandao ne sont finalement pas sur la feuille de match comme Julien Rodriguez, Cyril Rool (blessés), Rudy Riou, Charley Fomen et Guy Gnabouyou (laissés à la disposition de la CFA2).
Les Parisiens poussent fort mais, sur la première offensive olympienne, Ben Arfa ouvre le score d’une frappe précise au quart d’heure de jeu. Cela ne freine pas, au contraire, les joueurs du PSG, qui dominent, ont beaucoup d’occasions mais sont maladroits devant le but. Juste avant la pause, Heinze, d’une tête rageuse sur le poteau, est à trois fois rien de donner un avantage totalement illogique mais les Phocéens mènent quand même au repos.
Valbuena est remplacé par Abriel au retour des vestiaires pour essayer ce contenir la fougue francilienne. Sur une montée d’Heinze, Lucho profite d’un ballon mal dégagé pour le 2-0. Néanmoins, les Parisiens ne lâchent toujours pas et ont encore des occasions. Le but de Cheyrou, à 20 minutes du terme, met fin au suspens et permet aux Olympiens de gérer sans trop forcer la fin de rencontre.
Steve Mandanda (7.5) : le gardien a été beaucoup sollicité tout au long de la rencontre avec des sorties dans les pieds, des arrêts sur des duels, quelques frappes et des ballons aériens. Il a toujours été impeccable et a évité à son équipe de prendre un but. En première période, il a aussi bénéficié de la maladresse des attaquants parisiens, Erding en tête.
Laurent Bonnart (6.5) : le latéral droit de l’OM devait s’occuper de Giuly et, même s’il a souffert en début de match, il s’est battu et a fait quelques retours très importants, notamment un en pleine surface évitant à l’ancien Monégasque de marquer. Il a moins été inquiété après le repos.
Gabriel Heinze (6.5) : en position de latéral gauche, il a bien tenu son couloir et aurait pu marquer juste avant la mi-temps sur une superbe tête après un coup-franc, qui a terminé sur le poteau puis qui a longé la ligne de but. Il est aussi à l’origine du deuxième but avec un débordement et un centre en bout de course.
Stéphane Mbia (6.5) : stoppeur, il a encore mis sa puissance athlétique pour contenir Hoarau, qui a été quasiment inexistant. Mais, encore trop souvent, il tergiverse trop au moment de dégager.
Souleymane Diawara (6.5) : l’autre défenseur central, malgré beaucoup d’occasions concédées (faute à un milieu de terrain en difficulté), a dominé ses adversaires directs avec de bons tacles et quelques tentatives de remontées de balle.
Édouard Cissé (4.5) : le milieu défensif a eu du mal face à la pression parisienne, il a donc souffert. De plus, il a fait quelques erreurs de relance inadmissibles, heureusement sans conséquence pour les siens.
Lucho Gonzalez (6) : très peu présent dans le jeu en première mi-temps, dominé par les milieux de terrain franciliens surtout dans l’engagement, il n’a heureusement pas loupé la cible sur sa seule occasion, donnant un grand coup de bambou derrière la tête des joueurs du PSG.
Charles Kaboré (non noté) : il a pris la place de l’Argentin pour le dernier quart d’heure alors que le résultat était acquis.
Benoit Cheyrou (6) : lui aussi, a été discret durant les 45 premières minutes, battu par l’envie des milieux parisiens. Après le repos, il y a eu du mieux pour le milieu gauche qui a clôturé le score sur un bel enchainement dans la surface ponctué par un tir du … droit.
Mathieu Valbuena (5.5) : assez discret, comme son équipe, il a couru, fait des appels mais n’a pas mis en danger l’arrière garde parisienne lors des 45 minutes qu’il a passées sur le terrain.
Fabrice Abriel (5.5) : il a donc pris la place du numéro 28 pour la seconde mi-temps afin de densifier le milieu de terrain et enrayer les offensives franciliennes. Il a effectivement joué bien plus bas que Valbuena, faisant surtout un travail de pressing et de harcèlement des milieux adverses.
Hatem Ben Arfa (6) : il a touché peu de ballons étant donné la domination parisienne mais il a ouvert du score en enchainant un contrôle du gauche et une frappe précise du droit. Ce but, totalement contre le cours du jeu, a fait énormément de bien à son équipe qui souffrait. Pour le reste, pas grand-chose de transcendant.
Bakari Koné (non noté) : il a joué une vingtaine de minutes sur l’aile gauche. Avec des espaces, il a fait quelques actions intéressantes, notamment une belle passe pour Niang.
Mamadou Niang (6) : il a joué dos au but, en remise, contrôlant souvent de la poitrine puis écartant le ballon. Il n’a eu qu’une occasion mais son tir a été détourné par Edel et le capitaine sénégalais a aussi donné le dernier but, en faisant une belle tête pour Cheyrou.
Les Olympiens ramènent donc une très belle victoire de ce déplacement face à de bons Parisiens qui ont été trop maladroits devant le but. Par contre, les Phocéens ont été très réalistes ce qui donne ce score net et sévère.
Les prestations individuelles ont été solides même si l’équipe a concédé beaucoup d’occasions. C’est d’ailleurs Steve Mandanda qui a été le meilleur de son équipe alors qu’Édouard Cissé a fait quelques erreurs grossières.
Il y a maintenant une semaine de repos pour les non internationaux avant de recevoir Lorient et de repartir sur un mois de mars avec Benfica, le championnat et la finale de la Coupe de la Ligue.