PSG 1-1 OM : 10 minutes et puis plus rien

Jamais depuis 20 ans, un PSG-OM n’aura suscité aussi peu d’émois. Les temps changent. Autrefois ennemis jurés, aujourd’hui adversaire respecté. Autrefois prétendants au titre, aujourd’hui postulants au drame. « Le prestige ne veut plus rien dire quand une équipe est 12e et l’autre 14e. » juge lucidement Jérôme Rothen. Restent les supporters qui, des deux côtés du […]

Jamais depuis 20 ans, un PSG-OM n’aura suscité aussi peu d’émois. Les temps changent. Autrefois ennemis jurés, aujourd’hui adversaire respecté. Autrefois prétendants au titre, aujourd’hui postulants au drame. « Le prestige ne veut plus rien dire quand une équipe est 12e et l’autre 14e. » juge lucidement Jérôme Rothen. Restent les supporters qui, des deux côtés du terrain, conservent une passion intacte pour leur équipe. « L’ensemble du staff et des joueurs a un devoir d’inventaire » souligne Pape Diouf. Aux joueurs de se sortir les trippes et de dominer leur peur de perdre par l’envie de gagner.

Le match :
Equipe reconduite par Albert Emon avec tout de même Jacques Faty à la place de Gaël Givet finalement toujours convalescent et Laurent Bonnart sur le coté droit avec le départ d’Habib Beye vers Newcastle. Côté PSG, Pauleta est sur le banc. On ne s’en plaindra pas.

3ème minute : coup-franc rentrant de Rothen pour la tête de Luyindula qui oblige Steve Mandanda à claquer le ballon au dessus de sa transversale

0-1 : sur un corner de Samir Nasri, tête de Djibril Cissé repoussée par Landreau et repris par l’arlésien d’une semelle karateka qui file dans les buts (10ème minute)

13ème minute : contrôle magnifique de Mamadou Niang sur un dégagement de Mandanda ; un vrai miracle !

1-1 : coup-franc travaillée de Rothen pour une tête superbe de Luyindula hors de portée du goal marseillais (20ème minute)

26ème minute : corner rentrant de Samir Nasri pour la tête de Julien Rodriguez repoussée par Landreau
28ème minute : centre de Rothen pour la tête décroisée de Frau trop molle pour inquiéter le portier phocéen
36ème minute : ouverture platinienne de Nasri pour Cissé qui mange cette occasion en balançant une reprise de volée bien présomptueuse

Dès l’ouverture du score, les coéquipiers de Karim Ziani ont reculé, déjoué, remettant au placard les consignes d’avant-match, les bonnes résolutions. Toujours la faute d’Emon ?

39ème minute : Rothen, sur son aile gauche, repique au centre et décoche une bonne frappe plongeante du droit sur laquelle Mandanda se couche parfaitement

Enormément de relances des milieux aux adversaires, particulièrement de la part des deux récupérateurs (Lorik Cana particulièrement). Tous deux ont du mal à trouver les 3 milieux offensifs et Nasri se sent inévitablement obligé de venir recherché le ballon dans son camps alors qu’il devrait se trouver en soutien de Cissé.Plus d’efforts défensifs de la part de Ziani mais une production offensive proche du néant.

53ème minute : sortie de Mamadou Niang, peu en vue ce soir, et rentrée de Matt Moussilou
56ème minute : Frau profite d’un Modeste M’Bami apathique et décoche une frappe de 25 mètres qui ne trouve pas le cadre
57ème minute : sortie de Modeste M’Bami et rentrée de Benoit Cheyrou

Les parisiens ont totalement la main sur cette deuxième mi-temps. Recroquevillés dans leur partie de terrain, les phocéens se contentent de défendre, incapables qu’ils sont de construire du jeu. Côté parisien, Rothen pose énormément de difficultés à ses adversaires (Bonnart, Ziani) et il faut un Cana engagé pour lui faire baisser le pied.

67ème minute : décalage de Luyindula pour Digart mais Mandanda veille au grain
69ème minute : coup-franc aux 25 mètres de Samir Nasri repoussé par Landreau et reprise de volée immanquable du gauche de Benoit Cheyrou qui part dans les tribunes
77ème minute : tir bakayokesque de Karim Ziani qui ne trouve pas le cadre
93ème minute : coup-franc de Rothen pour Diané qui rate le ballon alors qu’il se trouvait à 3 mètres du but

Conclusion :
Les marseillais auront joué les 10 premières minutes de ce match. Fini les consignes, les bonnes résolutions. La peur de perdre est trop forte. La thérapie collective entamée tout au long de la semaine n’aura pas été suffisante pour produire une réelle prestation. La confiance n’est pas là et la clé est entre les mains des joueurs. A eux de se prendre en main.