PSG 1-1 OM : la tactique et les joueurs

La rencontre entre le PSG et l’OM n’a de choc que la présentation faite par la presse car les deux équipes ont fait un début de championnat plus que médiocre. Les Olympiens sont déjà au bord de la crise après la défaite à domicile mercredi contre Nice et les ambitions affichées pour cette saison. Albert […]

La rencontre entre le PSG et l’OM n’a de choc que la présentation faite par la presse car les deux équipes ont fait un début de championnat plus que médiocre. Les Olympiens sont déjà au bord de la crise après la défaite à domicile mercredi contre Nice et les ambitions affichées pour cette saison.
Albert Emon n’a plus qu’un seul blessé, Cédric Carrasso. Il n’a pas retenu Sébastien Maté, Hassoun Camara, Leyti N’Diaye, Wilson Oruma, André Ayew et Fabrice Fiorèse. Il aligne sa tactique habituelle, c’est-à-dire un 4-2-3-1. Steve Mandanda est le dernier rempart, Laurent Bonnart, Jacques Faty, Julien Rodriguez et Taye Taiwo (de droite à gauche) sont les défenseurs ; le capitaine Lorik Cana et Modeste M’Bami sont les milieux récupérateurs ; Mamadou Niang (à gauche), Samir Nasri (dans l’axe) et Karim Ziani (à droite) évoluent derrière Djibril Cissé.
On retrouve Sébastien Hamel, Ronald Zubar, Benoit Cheyrou, Boudewijn Zenden, Mathieu Valbuena, Salim Arrache et Matt Moussilou sur le banc. Gaël Givet, malade, et Vincent Gragnic ne sont pas sur la feuille de match.

Les Olympiens pressent très haut dès l’entame et gênent énormément les Parisiens qui ont néanmoins la meilleure occasion mais Mandanda est brillant sur une tête de Luyindula. Ce sont tout de même les Marseillais qui ouvrent le score par Cissé qui reprend un corner en deux temps. Les Franciliens se reprennent rapidement, la pression s’inverse et, sur un nouveau coup-franc puis une tête de Luyindula, le PSG égalise.
On n’est pas encore à la moitié de la première période et le match est enlevé. Par la suite, le rythme baisse et il y a peu d’occasions malgré une domination parisienne. Les entrées de Moussilou, Cheyrou et Zubar en seconde période ne changent pas grand-chose et tout le monde semble se satisfaire de ce résultat de parité.

Steve Mandanda (6.5) : Si ce n’est une prise de balle (en fin de première période) ratée après un centre, il a encore fait une rencontre très propre et décisive avec de beaux arrêts (sur une tête de Luyindula puis un tir de Digard) et des sorties aériennes très autoritaires.
Laurent Bonnart (5) : Alors qu’il est arrière gauche de métier, il devient le titulaire du poste d’arrière droit avec le départ de Beye. Très proche de sa défense centrale, il a laissé beaucoup de latitude à Rothen. Il laisse aussi Luyindula au marquage sur le but parisien (mais il n’était pas le seul fautif sur cette action vu qu’un autre Parisien était seul derrière le buteur). Néanmoins, il a toujours montré de l’application et une envie de relancer proprement.
Taye Taiwo (5.5) : Le Nigérian a, sans trop se forcer, tenu son couloir gauche (que les Parisiens ont peu utilisé). On l’a tout de même peu vu monter pour aider Niang puis Moussilou.
Jacques Faty (5.5) : Il a bénéficié de la blessure de Givet pour sa première titularisation sous le maillot blanc. Le stoppeur droit phocéen a fait une performance convenable n’étant pas trop mis en danger par les attaquants du PSG. Il est sorti à une dizaine de minutes de la fin, sûrement touché.
Ronald Zubar (non noté) : Il a donc joué les ultimes minutes au milieu de la défense centrale sans être mis en danger.
Julien Rodriguez (5.5) : En l’absence de Givet, il était encore le patron de l’arrière garde marseillaise. Malgré quelques difficultés sur les coups de pied arrêtés, il s’en est bien sorti et aurait pu même doubler la mise sur une belle tête (après un corner) peu après l’ouverture du score.
Lorik Cana (6) : Le capitaine albanais s’est énormément battu à la récupération, faisant un énorme travail de pressing et de harcèlement de ses homologues parisiens. Il a tout de même écopé d’un carton jaune (pour un très gros tacle) qui le privera du prochain match contre Toulouse dans deux semaines.
Modeste M’Bami (5.5) : Préféré à Cheyrou, il a fait, comme son équipe, un très bon début de match avec de la présence au milieu de terrain. Petit à petit, on l’a de moins en moins vu et est logiquement sorti avant l’heure de jeu.
Benoit Cheyrou (5) : Il a donc pris la place du Camerounais pour une grosse demi-heure. Il a fait quelques erreurs inhabituelles à la relance (il a d’ailleurs pris un carton jaune pour se rattraper d’une de ces bévues) et a surtout manqué une incroyable balle de but, sur un coup-franc que Landreau lui renvoie dessus mais il loupe sa frappe alors qu’il était idéalement placé devant le but.
Karim Ziani (5) : Le milieu droit de l’OM a surtout défendu pour tenter de bloquer le très bon Rothen. On ne l’a donc quasiment jamais vu en position offensive si ce n’est sur une timide frappe en fin de rencontre.
Samir Nasri (4.5) : Le meneur de jeu olympien a, à l’image de ses coéquipiers, très bien débuté avant de s’éteindre, touchant peu de ballons et n’étant jamais décisif. Il aurait pu l’être sur son beau coup-franc en fin de match mais Landreau était bien présent.
Mamadou Niang (5) : Le Sénégalais a évolué milieu gauche et s’est démené dans un match où il a peu eu le ballon. Il a étonnamment été remplacé rapidement après le retour des vestiaires alors qu’il ne semblait pas être blessé.
Matt Moussilou (5) : Il a donc pris la place du numéro 11 marseillais pour une bonne partie de la seconde période. Il a aussi évolué sur la gauche et n’a pas eu plus de munitions pour s’illustrer.
Djibril Cissé (6) : L’attaquant de pointe de l’OM n’a eu que très peu de possibilités mais a marqué sur l’une de ses deux occasions : après un corner, il reprend une première fois de la tête, Landreau détourne mais il pousse le ballon au fond du bout du pied. Sa deuxième tentative est quelques minutes plus tard mais il rate son lob sur le gardien parisien. Par la suite, il a couru, pressé et gêné la relance du PSG.

C’est donc un bon résultat que les Olympiens ramènent du Parc même s’ils ont mené au score et vraiment joué que les 10 premières minutes, subissant la pression parisienne le reste de la rencontre.
Individuellement, des prestations convenables de la part des Phocéens avec (encore) un très bon Steve Mandanda et un Samir Nasri, bien trop timide et effacé.
La trêve de deux semaines pour cause de matches amicaux se fera donc dans une relative sérénité et il faudra enfin faire des résultats à domicile (à commencer par Toulouse dans une douzaine de jours) pour être dans la lignée du bon parcours à l’extérieur et remonter au classement.