Si sur un plan purement comptable le résultat obtenu en terre parisienne ne peut être considéré comme satisfaisant, les observateurs préfèrent souligner la qualité de jeu développée par l’OM durant les quinze premières minutes. Ce match laissera donc à la fois un goût d’inachevé, mais aussi une lueur d’espoir légitime. Il reste désormais une trêve internationale et surtout beaucoup de travail à abattre à la troupe d’Albert Emon en vue du prochain choc entre européen face à Toulouse…
L’équipe : Marseille s’accroche
Certes, ce nouveau clasico entre le Paris-SG et Marseille (1-1) ne restera pas dans les mémoires. Mais il a au moins eu le mérite de tenir, l’espace de 45 minutes, quelques-unes de ses promesses. Malgré la présence, côté parisien, de Pedro Pauleta sur le banc au coup d’envoi, les deux équipes ont livré un premier acte assez séduisant. La suite s’est malheureusement révélée beaucoup moins enthousiasmante. La faute, peut-être, à un calendrier surchargé qui proposait là sa troisième journée en une semaine, la septième en un petit mois. La faute aussi, et surtout, à un début de saison décevant pour les deux formations, qui ont alors joué avant tout pour ne pas perdre. Et, à ce petit jeu, rare est celui qui en sort gagnant. Mais il y a tout de même eu avant la pause un brin de tout ce qui peut rendre un match de football au final assez plaisant : du jeu, des buts, de l’engagement et surtout du respect. Malgré deux tacles assez appuyés signés Cheyrou et Cana pour l’OM, il n’y a pas eu de ces vilains gestes qui polluaient cette affiche il y a quelques années. C’est déjà ça. […]
La Provence : Une note de réconfort
Le clasico du championnat de France n’a aujourd’hui de valeur que par l’importance médiatique historique que l’on veut bien lui accorder. La rencontre a été banale sur le plan technique, intéressante dans le domaine physique, car nul ne peut pas reprocher aux joueurs d’avoir triché. Trop tactique et verrouillé, comme souvent dans ce rendez-vous, pour deux formations aux moyens encore limités pour éclairer le débat d’un trait d’ingéniosité. Avec ses carences actuelles, l’OM a réalisé un bon petit coup. D’un point de vue psychologique, il apporte un peu de réconfort quatre jours après la bérézina niçoise.
Il démontre qu’avec une prise de conscience et un respect de fondamentaux simples comme l’engagement, l’investissement et la volonté de se battre de la première à la dernière minute, le soleil reviendra tôt ou tard dans la maison. Ce match nul autorise une coupure internationale calme en interne. Cette tranquillité est à mettre au crédit des joueurs, franchement moins indigents que lors de leur piètre copie du milieu de semaine. On a même cru à un OM plus ambitieux. Son entrée de match a appelé de la curiosité tant la formation d’Albert Emon, lancée sur un 4-4-2 novateur, a entrepris de balayer quelques vieux démons. Du jeu, pendant une vingtaine de minutes, certes, mais de bonnes séquences. […]
Ledauphine.com : Se contenter de peu
L’histoire de ce derby à la française retiendra un élément statistique incontournable : le PSG n’a toujours pas gagné en quatre matches de championnat au Parc et l’OM n’a plus perdu devant son rival héréditaire depuis trois saisons. Pour le reste, les regrets nourrissaient davantage le camp parisien que le staff olympien quelque peu rasséréné et surtout conscient d’avoir évité une énième crise à l’entame de ce mois de septembre de tous les dangers. […] ce clasico, serré, indécis, crispant mais disputé dans un état d’esprit loyal, n’aura pas enflammé le Parc des Princes réduit à la portion congrue au niveau du jeu et des occasions. De fait, il fallut deux coups de pieds arrêtés : un corner de Nasri repris en deux temps par Cissé et un coup-franc de Rothen magistralement délivré à l’intention de Luyindula profitant de l’apathie de la défense olympienne pour que le tableau d’affichage se meuble. […] Quelques situations plus tièdes que chaudes qui résumaient les difficultés actuelles des deux équipes à produire véritablement du jeu et à se montrer réellement percutantes. D’où ce sentiment de gagne-petit qui justifie leur position respective du moment même si Albert Emon affirme, mi-péremptoire, mi-provocateur : « Je parie que l’OM terminera dans les trois premiers à la fin de la saison ». Chiche !
Sports.fr : Un nul et des déçus…
Après une première période prometteuse, éclairée par deux buts, l’un de Cissé, de retour de blessure, l’autre de Luyindula, auteur d’une tête somptueuse, le Clasico entre le PSG et l’OM a perdu de son intensité au retour des vestiaires, les deux équipes se quittant sur ce résultat acquis à la pause (1-1). Un score de parité qui ne fait les affaires ni des Parisiens, toujours à la recherche d’une première victoire au Parc des Princes, ni des Marseillais qui restent coincés dans la seconde moitié du classement. […] Dans le camp olympien, Albert Emon a, […] peut-être vécu le début de la rencontre comme un soutien de ses hommes, lui qui semble être sur un siège éjectable à la moindre secousse sur la Canebière. Il sait surtout plus que jamais que son équipe ne peut tourner à plein régime qu’avec des cadres au meilleur de leur forme. Chose qui n’était une fois de plus pas le cas, Niang étant toujours diminué par son genou douloureux et Ziani peinant à trouver ses marques sous ses nouvelles couleurs. L’entraîneur marseillais quitte enfin la capitale avec l’assurance d’être toujours sur le banc de l’OM dans quinze jours pour la réception de Toulouse. Et c’est bien là l’un des enseignements de ce Clasico: malgré leur frustration respective, le PSG et l’OM sont décidés à prendre leur temps pour grandir. Tout change…
Le Parisien : Marseille se ressaisit
L’OM est loin d’être guéri. Il a seulement enrayé un début de crise. Au mieux, on le jugera donc convalescent à l’aune du résultat nul ramené de Paris (1-1).
Malgré une moisson de points insuffisante, sept en autant de journées, Albert Emon s’assoira encore sur le banc de touche pour accueillir Toulouse, le 15 septembre. Voilà la principale information de la soirée.
La mise au vert décrétée au lendemain de l’échec face à Nice (2-0) a placé opportunément tout lemonde devant ses responsabilités.Dans l’intimité d’un huis clos, des abcès ont été crevés, des vérités assénées. A la volonté de ne pas dramatiser la situation, au besoin d’exhiber une sérénité de façade, se sont alors ajoutés desmots forts, presque vexants, pour piquer l’orgueil des joueurs phocéens. […] Le message semble avoir été assimilé. On en tient pour preuve le changement de comportement du collectif. En recouvrant des vertus de courage, d’agressivité et de volonté, les Olympiens ont évité au club l’ouverture d’une période de turbulences qui, au final, n’aurait vraisemblablement épargné personne.
Les attentes engendrées par le clinquant recrutement estival sont loin d’être exaucées. Les interrogations sur le bien-fondé du recrutement de certains joueurs perdurent. Zenden n’est déjà plus titulaire. Quant à Ziani, il peine à exister. Mais […] quand l’OM pourra s’appuyer sur un brelan d’as (Niang, Cissé, Nasri) à 100 % de ses moyens, il bénéficiera, on le suppose, d’une force de frappe plus en adéquation avec ses ambitions. A ce titre, la trêve internationale s’annonce bienvenue.