PSG 2-1 OM : la tactique et les joueurs

Le match tant attendu depuis une semaine a lieu dans un stade plein à craquer et dans une ambiance pas si détestable. Les deux équipes jouent d’ailleurs leur saison sur cette rencontre et pour l’OM c’est l’occasion de remporter le premier titre depuis 13 ans et la 11ème Coupe de France (qui les fuit depuis […]

Le match tant attendu depuis une semaine a lieu dans un stade plein à craquer et dans une ambiance pas si détestable. Les deux équipes jouent d’ailleurs leur saison sur cette rencontre et pour l’OM c’est l’occasion de remporter le premier titre depuis 13 ans et la 11ème Coupe de France (qui les fuit depuis 17 ans).
Jean Fernandez a en effectif quasi complet car seul Bostjan Cesar est blessé. Yannick Quesnel, Jérôme Bonnissel, Andre Luis et José Delfim n’ont pas été retenus comme c’est le cas depuis plusieurs semaines. L’entraîneur olympien conserve le dispositif tactique qui lui réussit très bien depuis quelques matches avec un 4-3-3 composé de Fabien Barthez le capitaine et gardien de but, Habib Beye (à droite) et Taye Taiwo (à gauche) sont les arrières latéraux, Frédéric Déhu et Renato Civelli sont les défenseurs centraux, Lorik Cana est le milieu défensif axial, Sabri Lamouchi est milieu droit et Franck Ribery plus à gauche et plus offensif, Toifilou Maoulida, Mickael Pagis et Mamadou Niang (de droite à gauche) forment le trio d’attaque.
Cédric Carrasso, Alain Cantareil, Wilson Oruma, Samir Nasri et Christian Gimenez sont le banc de touche tandis que Demetrius Ferreira et Abdoulaye Meité ne sont pas sur la feuille de match.

La rencontre débute par une erreur de Taiwo qui ne dégage pas un ballon dans la surface ce qui permet à Cissé de glisser à Kalou dont la frappe puissante et précise donne l’avantage aux Parisiens. Les Marseillais réagissent timidement par Niang et Pagis. Ce dernier est d’ailleurs victime d’un gros tacle de Mendy dans la surface (pas sanctionné d’un penalty pourtant évident) et doit sortir avant la pause. Oruma le remplace ; Niang passe donc dans l’axe et Ribery sur la gauche de l’attaque.
Au retour des vestiaires c’est le même scénario qu’en première mi-temps avec un but parisien d’entrée sur une percée de Dhorasoo plein axe ; pas attaqué, il place une frappe hors de portée de Barthez. Les Olympiens sont KO et ils sont sauvés par leur transversale et leur poteau droit sur des tirs de Kalou et Rothen. Alors que la rencontre semblait pliée, Oruma sert Niang qui décale Maoulida dans la surface pour la réduction du score. Néanmoins, malgré l’entrée de Nasri à la place de Beye, les Phocéens n’ont l’occasion d’égaliser qu’à la dernière minute mais Lamouchi, bien placé dans la surface, ne cadre pas sa frappe.

Fabien Barthez (5.5) : Finalement peu sollicité malgré la domination parisienne, il ne pouvait pas grand chose sur la frappe précise et puissante de Kalou pour le 1-0. Sur le second but, il a paru un peu avancé mais il a été abandonné par ses défenseurs. Pour le reste, un bel arrêt et quelques prises de balle aérienne.
Habib Beye (4.5) : Mis souvent en difficulté par Rothen, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi peu performant défensivement. Offensivement, il n’a pas trop participé.
Samir Nasri (non noté) : Il a remplacé l’arrière droit sénégalais en fin de match mais n’a pas eu le temps de faire basculer la rencontre.
Taye Taiwo (4) : Encore beaucoup de petites erreurs au marquage et à la relance et la toute première a coûté extrêmement cher à son équipe. Il a essayé de se reprendre en montant souvent mais ses centres et ses frappes n’ont pas été dangereux.
Renato Civelli (5) : Le stoppeur argentin a bien muselé Pauleta mais, pour une fois, le danger parisien n’est pas venu de l’avant-centre portugais. Il a aussi fait quelques relances approximatives et n’a pas su contenir Kalou, finalement le plus dangereux des Franciliens.
Frédéric Déhu (5) : Lui aussi a fait une performance convenable mais cela n’a pas été suffisant pour ne pas encaisser de but.
Lorik Cana (6.5) : Très actif, il a été le plus combatif des Olympiens même s’il a été parfois brouillon avec quelques fautes et quelques remontées de balle approximatives. Néanmoins, si tous ses partenaires avaient eu la même envie que lui, la Coupe n’aurait pas si facilement fini dans les bras parisiens.
Sabri Lamouchi (5) : Assez emprunté, il aurait pu remettre les siens en selle en toute fin de match s’il avait cadré sa frappe alors qu’il était très bien placé dans la surface. Auparavant, il n’a pas assez pesé sur le jeu et a été dominé par ses adversaires directs.
Franck Ribery (6) : Bien muselé, il a tout de même beaucoup essayé de faire la différence par ses accélérations et ses dribbles mais sans réel succès. Il était le seul Phocéen qui semblait pouvoir faire la différence.
Toifilou Maoulida (5.5) : Très peu sollicité durant tout le match sur son aile droite, il a converti sa seule occasion d’une belle frappe dans la surface. Pour le reste, pas grand-chose à signaler.
Mamadou Niang (5) : Assez remuant sur son flanc gauche, il a débordé puis repiqué dans l’axe deux fois en début de match mais sans grand danger pour Letizi. Il est passé dans l’axe à la sortie de Pagis et a été maladroit (il a souvent trop voulu en faire et n’a pas tiré assez rapidement). Il a tout de même donné une passe décisive à Maoulida.
Mickael Pagis (4.5) : Il a encore joué en remises et déviations jusqu’à ce que Mendy lui assène un gros tacle dans la surface (alors qu’il était bien placé pour égaliser) à la hauteur du genou. Il a donc joué sur une jambe pendant une vingtaine de minutes avant de sortir.
Wilson Oruma (5) : Positionné milieu axial offensif, il a tenté de percer, d’accélérer mais n’y ait presque jamais parvenu faute à une certaine maladresse. Il aurait aussi pu se faire exclure sur un gros tacle les pieds décollés.

Toujours pas de trophée pour l’OM depuis 13 ans faute à un match raté, avec beaucoup d’imprécisions et d’erreurs techniques ainsi qu’une envie moins grande que celle des Parisiens.
Individuellement, Lorik Cana a été le plus performant tandis que Taye Taiwo a fait basculer la rencontre du mauvais côté dès le début.
La Coupe se termine donc au pied de la consécration mais il reste encore 3 rencontres de championnat pour essayer d’accrocher un strapontin continental. Même si le calendrier semble faire penser que les Olympiens regarderont les Coupes d’Europe à la télé la saison prochaine, espérons encore y croire quelques jours…