Hormis Steve Mandanda, absent, Rudi Garcia avait aligné la grosse équipe pour le déplacement au Parc. Pelé gardait les buts, tandis que Sakai, Rami, Rolando et Amavi étaient censés arrêter les attaques parisiennes. Luiz Gustavo et Anguissa étaient à la récupération, et Ocampos, Payet, Thauvin et Germain en charge de l’animation offensive.
Avant ce match, les Marseillais ont beaucoup parlé. Et ce n’est jamais s’aider, avant un Classique. La première mi-temps a été relativement équilibrée en matière de possession du ballon, mais la défense olympienne a été mise en difficulté sur chaque accélération. Sur chaque passe, chaque dribble, Neymar a été proche de faire le décalage. Et Mbappé, qui avait été transparent au match aller, a paru avoir été piqué par les critiques des derniers jours. Enfin, Cavani, par ses déplacements intelligents, a créé des ouvertures. Difficile de défendre face à ces trois.
1 tir cadré, 2 buts…
Le PSG a trouvé la faille à deux reprises en 17 minutes, par Mbappé (0-1, 10e), après un énorme loupé d’Amavi, puis… Rolando, qui a dévié un centre dans ses propres buts (0-2, 27e). En première période, les Parisiens ont frappé 5 fois et cadré… 1 fois. Les Olympiens ont tiré 7 fois et cadré que 2 fois. On n’a absolument pas vu Germain, bien contrôlé par l’arrière-garde parisienne. Payet a touché beaucoup de ballon mais n’est pas parvenu à créer de vraies occasions. Il a frappé au-dessus du but d’Aréola (45e). Le portier parisien n’a jamais été vraiment en danger. Thauvin a fait quelques incursions sur le côté droit, mais a été très prévisible dès qu’il s’est rapproché de la surface. Au passage, Ocampos a cédé sa place à Sanson (38e).
Une première mi-temps décevante, donc, qui ne laissait pas présager grand-chose de bon. Le plus insupportable étant certainement les commentaires tellement pro-parisiens de Stéphane Guy.
Une possession stérile
Les Phocéens sont-ils mieux entrés dans la seconde période ? Ils ont fait illusion dix minutes mais ont encaissé un but sur un nouveau contre. Neymar a pris Thauvin de vitesse, centré pour Cavani qui a fait le tour de Rolando et inscrit le 3e but (0-3, 55e). Luiz Gustavo a dévissé une frappe (58e) et Aréola s’est détendu pour sortir une tête de Rolando, après un coup franc de Payet (62e). Sarr a remplacé Sakai, moins tranchant qu’à son habitude. Les Phocéens se sont réellement rapprochés du but parisien, ont cumulé les corners, mais sans succès. Njie, dès son entrée à la place de Germain, a frôlé l’expulsion, après une belle provocation-simulation de Marquinhos.
Neymar au sol, Canal+ en panique…
Pour Canal, le gros événement a été la cheville tordue et gonflée de Neymar. Le Brésilien s’est mis à pleurer sur la pelouse, après un contact anodin, et a été sorti sur civière : il y a fort à parier qu’il manquera l’élimination parisienne face au Real Madrid en 8es de finale de la C1. Un gros événement pour Stéphane Guy, qui a paru au bord de la crise de nerfs. C’est assez rare pour être signalé, la diva n’est pas tombée pour rien : entorse de la cheville.
Les Marseillais ont en tout cas continué à dominer, à se créer des coups de pied arrêtés, mais sans gros danger. Njie a éliminé Aréola mais s’est excentré et n’est pas parvenu à bien redresser son ballon. Thiago Silva a quand même pensé qu’il avait sauvé sur sa ligne et s’est légèrement excité. Thauvin a fait une superbe action mais Aréola a sorti sa frappe enroulée (90e).
L’OM a manqué de justesse et de réalisme, à l’approche des buts parisiens. Paris a fait mieux puisqu’il a inscrit 3 buts avec seulement 2 tirs cadrés, dans un match terriblement haché : 11 cartons jaunes ont été distribués. La défense phocéenne n’a pas été à la hauteur, et l’attaque non plus. Les hommes de Garcia n’ont heureusement pas perdu trop de points sur Lyon et Monaco, qui ont fait des nuls. Espérons que les Marseillais se rachèteront mercredi, en Coupe de France, et lors des matchs suivant.