PSG 4-2 OM : la tactique et les joueurs

Il n’y a donc pas eu de surprise même si l’OM a tenu 45 minutes. Une absence collective sur le premier but, des erreurs individuelles sur les deuxième et troisième ont donné une large et logique victoire au PSG.

La très pénible saison 2015-16 se termine au Stade de France car, miraculeusement, étant donné le niveau de jeu des Olympiens, ils ont l’opportunité de gagner un trophée. Néanmoins, vu l’écart entre les deux équipes (le PSG a remporté toutes les compétitions nationales cette année et la précédente), tout autre résultat qu’une large défaite serait une surprise.
Abou Diaby est le seul blessé de l’effectif alors que Stéphane Sparagna a encore été laissé à la disposition de la réserve et que Paolo De Ceglie et Lucas Silva sont restés à Marseille. Franck Passi conserve son 4-4-2 avec son capitaine Steve Mandanda dans le but, Javier Manquillo est l’arrière droit, Benjamin Mendy évolue sur la gauche de la défense alors que Nicolas Nkoulou et Karim Rekik sont les deux stoppeurs ; Lassana Diarra et Mauricio Isla sont les milieux récupérateurs ; l’ailier droit est Florian Thauvin et l’ailier gauche Abdelaziz Barrada ; Steven Fletcher et Michy Batshuayi forment le duo d’attaquants.
Les remplaçants sont Yohann Pelé, Brice Dja Djédjé, Rolando, Alaixys Romao, Romain Alessandrini, Rémy Cabella et Georges-Kevin Nkoudou. Edouard Mendy (le troisième gardien), Bouna Sarr et Lucas Ocampos ne sont pas sur la feuille de match.

Il ne faut que 2 minutes au PSG pour ouvrir le score dans une défense très facilement mise hors de position. Heureusement que Thauvin égalise 10 minutes plus tard car cela sentait la déculottée.
Le miracle ne dure qu’une mi-temps car en quelques minutes après le repos, le PSG marque deux fois et la rencontre est pliée avant l’heure de jeu. Ibrahimovic corse l’addition et Batshuayi réduit le score en fin de match pour un 4-2.

L’homme du match

Florian Thauvin (6.5) : il a égalisé sur une frappe précise depuis l’entrée de la surface, redonnant espoir aux siens après une entame calamiteuse. Il a ensuite été l’attaquant le plus tranchant et une frappe trop haute et quelques mouvements intéressants notamment un bon dribble et un centre en retrait pour Fletcher juste après le 2-1. Il est sorti pour les 10 dernières minutes, visiblement touché.

Les autres joueurs

Steve Mandanda (5) : après un arrêt facile sur un tir de Matuidi en tout début de match, il s’est incliné dans la foulée dans une défense qui a laissé centrer Di Maria et a laissé Matuidi marquer tranquillement. Abandonné par sa défense sur les autres buts, ces actions sont à l’image de la saison où il aura fait ce qu’il a pu avec des partenaires bien faibles. Pour son probable dernier match après 9 saisons en Blanc, on aurait espérer mieux pour le plus grand gardien de la longue histoire de l’OM.
Javier Manquillo (4.5) : il a fait une prestation défensive convenable et est peu monté. Il a raté son centre après deux belles montées (une fois par mi-temps), gâchant bêtement deux belles opportunités.
Benjamin Mendy (4) : absent sur l’ouverture du score parisienne, il a fait plusieurs centres imprécis et pris un carton jaune à la demi-heure pour un tacle sur Aurier alors qu’il avait été pris de vitesse. Il a été l’auteur d’une belle montée et d’une frappe à l’origine du but de Batshuayi pour réduire le score.
Nicolas Nkoulou (3.5) : il a concédé un penalty dès le retour des vestiaires avec une intervention ratée qui a fait basculer le match. Cette faute inutile et incompréhensible, pour son dernier match avec l’OM, est représentative de son parcours à l’OM où il aurait pu bien mieux faire vu son potentiel. Bref, décevant, très décevant…
Karim Rekik (4) : tant bien que mal, il a tenu le choc en première mi-temps mais a effectué une intervention ratée en tout début de seconde mi-temps à l’origine de l’action du penalty du 2-1.
Lassana Diarra (6) : il a été le patron du milieu olympien en première mi-temps puis a été moins en vue. Il a notamment effectué un super retour pour bloquer un contre où il était seul face à plusieurs Parisiens.
Mauricio Isla (3.5) : peu à son avantage durant toute la rencontre, il a perdu un ballon qui a donné un beau contre en première période et a surtout fait une autre perte de balle qui a permis à Cavani de plier la rencontre.
Abdelaziz Barrada (4.5) : il a commencé par tir de loin d’un rien à côté dès la première minute. Puis, positionné à gauche, il est souvent venu dans l’axe. Après une belle percée, il a effectué un centre raté pour Fletcher pour sa seule action dangereuse. Il est sorti à 20 minutes de la fin à cause d’un problème à un genou.
Brice Dja Djédjé (non noté) : il a pris la place de Barrada et a joué milieu droit dans le 4-3-3 où l’OM a basculé. Après plusieurs centres piteusement loupés, il en a fait quelques autres meilleurs, notamment un pour Batshuayi.
Georges-Kevin Nkoudou (non noté) : il a pris la place du buteur marseillais du soir pour les 10 dernières minutes. Il a eu le temps de décocher une frappe enroulée au-dessus de la transversale en fin de match.
Steven Fletcher (4) : de la combativité mais ça n’est pas assez face à des joueurs d’un tel calibre. Sur son seul ballon intéressant, sur un bon service de Thauvin, son plat du pied a été raté. Quelques instants plus tard, il est sorti à l’heure de jeu.
Rémy Cabella (non noté) : entré pour les 30 dernières minutes alors que son équipe avait 2 buts de retard, il a joué sur le côté gauche et n’a rien apporté.
Michy Batshuayi (4.5) : en première mi-temps, après un duel gagné, il a raté sa frappe. Sevré de ballons, il a tout de même fait un tir non cadré en fin de match puis un plat du pied sur Sirigu avant de réduire le score sur un tir relâché.

Il n’y a donc pas eu de surprise même si l’OM a tenu 45 minutes. Une absence collective sur le premier but, des erreurs individuelles sur les deuxième et troisième ont donné une large et logique victoire au PSG.
Florian Thauvin a été le meilleur Phocéen alors que le moins bon est probablement Mauricio Isla peu présent et auteur d’une grossière erreur.
Cette saison restera donc comme un très mauvais cru avec un niveau de jeu souvent affligeant. Que de chemin parcouru après la pétillante saison 2014-15, c’était il y a uniquement un an… L’intersaison s’annonce agitée avec une équipe à reconstruire et surtout un club à vendre.