PSG-OM, un générique récurrent. Un must du box-office. Un éternel remake… Dans la salle obscure de la Commanderie, Perrin revisite ses classiques. Particulièrement la performance du rongeur carioca en octobre dernier. Bien qu’évoluant en demi-teinte depuis le Mondial dernier, il avait toutefois réalisé ce soir-là une interprétation remarquable dans le rôle du fossoyeur des espoirs phocéens.
Oui mais voilà, "Avec le temps, va, tout s’en va", chantait le vieux Léo. Depuis, l’OM s’est fort bien remis de son bide du Parc et joue désormais les têtes d’affiche. Le PSG lui accumule les erreurs de casting et truste les news à scandales. Pis, Luis le Bossu, le metteur en scène du jeu parisien, n’est plus en odeur de sainteté du côté de la production.
Dans les caustiques studios de Canal+, la maison mère, il est brocardé à foison. On se moque. On se gausse. On lui décerne à tout va l’oscar du meilleur comique. Chacun sait en plus que Couture, Xavier de son prénom, ne lui a accordé qu’un strapontin précaire jusqu’à la fin de saison.
Pour corser ce scénario catastrophe, çà râle dans les coulisses du Camp des Loges. Ronnie, le garçon aux ratiches abusives a des caprices de diva. Çà fait grincer l’équipe technique. Faut dire, les vacances à la plage, il est accroc. Copacabana c’est son dada au denté. Le pain de sucre, çà lui détend les maxillaires. Revenir dans la grisaille de Paname, très peu pour lui…
Au niveau des effets spéciaux, c’est pas Byzance non plus. A force de faire du cinéma dans les surfaces, Fiorèse, le spécialiste des trucages, s’est fait gaulé récemment et devra revisiter son petit Spielberg illustré. Sans vergogne, le club a fait appel. Le pire contre-attaque comme dirait George Lucas. La morale est sauve, trois matchs de mise à pied contre deux en première séance.
M’enfin, le PSG, malgré tous ses tracas, garde de bons atouts. A l’instar du vrai Heinze, le film contre l’OM les motive. Face au rival de toujours, les joueurs de la capitale ont l’art de retrouver un jeu crédible. Qui plus est, ils évolueront devant 44 000 addictes, 1000 olympiens et 2000 policiers. Pas de blême, Marseille fait toujours recette
Mais attention, cette fois, il ne s’agit pas de faire de la figuration. On veut du grand spectacle, du Cecil B de Mille sur gazon vert. C’est un seizième de finale de la Coupe mais qu’importe, la bande-annonce fait saliver. Faut se lâcher façon actors studio et qui sait ? On rêve d’assister dans le décor tumultueux du Parc des Princes, à la naissance d’une star moscovite au visage de poupon, à la révélation d’un genre oriental de Di Caprio du crampon…