PSG-OM : histoires de Coupe(s)

Cette saison en championnat, les Marseillais sont invaincus contre les Parisiens avec un succès 1-0 au Vélodrome en octobre (sur un but de Cana) et le maintenant fameux 0-0 ramené du Parc par les Minots il y a quelques semaines. Par contre, les confrontations en Coupe de France entre les deux clubs sont largement à […]

Cette saison en championnat, les Marseillais sont invaincus contre les Parisiens avec un succès 1-0 au Vélodrome en octobre (sur un but de Cana) et le maintenant fameux 0-0 ramené du Parc par les Minots il y a quelques semaines.
Par contre, les confrontations en Coupe de France entre les deux clubs sont largement à l’avantage des franciliens avec 6 qualifications du PSG et 1 de l’OM.

Des débuts tumultueux
La première confrontation a eu lieu lors de la saison 1974-75 et c’est sans aucun doute la plus mouvementée. Le 9 mai 1975, au stade Vélodrome, l’OM et le PSG font match nul 2-2 (avec des buts de Georges Béréta et Jairzinho pour les Blancs). Le match retour, 4 jours plus tard au Parc, voit la victoire des Parisiens 2-0 et une fin de match houleuse. Sur la route des vestiaires, un juge de touche, Monsieur Rohmer, est frappé par un Brésilien de l’OM. Le seul témoin était l’autre juge de touche qui est incapable de dire qui a été l’auteur de cette agression.
10 jours après le match, Paolo Cézar écope de 4 matches de suspension et Jairzinho de 2 ans (dont 1 ferme). Cet épisode a mis fin à la courte (une petite saison) histoire entre les deux premiers Champions du Monde de la D1 française et l’OM. En effet, Jairzinho était le compère d’attaque de Pelé lors de la plus éclatante victoire brésilienne en Coupe du Monde en 1970 au Mexique (il avait d’ailleurs marqué 7 buts -soit 3 de plus que Pelé- et finit deuxième meilleur marqueur de cette Coupe du Monde) ; Paolo Cézar était un remplaçant de luxe en 1970. Tous les deux ont aussi joué en 1974 en Allemagne, juste avant leurs arrivées à l’OM.
Le plus étonnant c’est que Jairzinho (et tout le club phocéen) a toujours clamé son innocence. Les dirigeants du PSG sont même venus appuyer ses dires devant la commission. De plus, Daniel Hechter (le président du PSG) et le délégué de la rencontre ont affirmé que l’arbitre de la rencontre (Monsieur Ledig) avait donné des coups de pied à François Bracci, le défenseur marseillais.
On se rappellera que cette rencontre avait été jouée par René Charrier, Jacky Lemée, Marius Trésor, Victor Zvunka, François Bracci, Robert Buigues, Georges Eo, Georges Béréta, Albert Emon, Jairzinho et Paolo Cézar. L’entraîneur phocéen était Jules Zvunka (le grand frère du défenseur).

Déjà les Minots
La deuxième confrontation a eu lieu en mars 1982 en 8ème de finale. L’OM, alors en D2, avait perdu 1-0 au Vélodrome puis 3-1 au Parc. Les Parisiens ont par la suite gagné la Coupe en battant les Verts aux tirs au but en finale.
Du côté olympien on retrouve beaucoup de Minots (Marc Lévy, José Anigo, Christian Caminiti, Jean-Charles De Bono, Jean-Yves Francini, Marc Pascal et Marcel De Falco avec Roland Gransart comme entraîneur). Côté parisien, on peut se souvenir de Baratelli, Pilorget, Bathenay, Lemoult, N’Gom, Rocheteau ou Boubacar et l’entraîneur Georges Peyroche.

La grande époque
La troisième opposition voit la seule qualification marseillaise avec un succès 2-0 au Parc en 8ème de finale lors de la saison 1990-91. Le 28 avril dans l’après-midi, Laurent Fournier et Jean-Pierre Papin avaient été les buteurs phocéens qui joueront la finale quelques mois plus tard (la dernière du club marseillais). Malheureusement les Olmeta, Amoros, Casoni, Boli, Mozer, Germain, Fournier, Stojkovic, Vercruysse, Pelé, Waddle et Papin n’ont rien pu contre le but de Gérald Passi dans les arrêts de jeu, quelques jours après Bari.

La D2
En 1994-95, c’est en demi-finale que le PSG reçoit l’OM, alors en D2. Après avoir sorti deux clubs de D1 chez eux (Sochaux et Nice), les Olympiens ne peuvent rien face à l’armada parisienne qui s’impose logiquement. C’était l’époque des Barthez, Cascarino, Casoni, De Wolf, Dib, Durand, Echouafni, Ferrer, Ferreri, Germain, Jambay, Libbra, Marquet, Thétis ou Wacouboué.

Le passé récent
Ces dernières saisons, le rythme des rencontres entre les deux clubs s’est accéléré. Ainsi, en 8ème de finale de la saison 2001-02, le PSG élimine l’OM aux tirs au but. Van Buyten avait pourtant ouvert le score mais Heinze avait égalisé juste avant la fin du temps réglementaire. Il a fallu attendre 18 tirs au but et un échec de géant Belge pour que le PSG se qualifie.
Les Olympiens qui ont participé à ce match furent Runje, Jurietti, Dos Santos, Tuzzio, Van Buyten, Delfim, Swierczewski, Andre Luis Moreira, Rivera, Dalmat, Alfonso, Sakho et Bakayoko.

Moins d’un an plus tard, le 25 janvier 2003, le PSG reçoit encore l’OM mais pour le compte des 16èmes de finale. Pochettino ouvre le score de la tête au quart d’heure de jeu. C’est encore Van Buyten qui remet les Olympiens en course avec une tête sur un coup-franc de Celestini. Mais juste avant le coup de sifflet final, Fiorèse fait un cinéma incroyable et arrive à faire expulser Dos Santos, auteur d’une faute anodine. Dans la prolongation, Ronaldinho accélère et permet à Fiorèse de donner la qualification aux siens sur un tir dévié par Olembé.
Runje, Meité, Dos Santos, Van Buyten, Leboeuf, Olembé, Celestini, Hemdani, Johansen, Bakayoko, Chapuis, Sytchev, Sakho et Fernandao ont joué cette rencontre pour l’OM.

Le dernier match de Coupe de France entre les deux clubs a eu lieu au Stade Vélodrome quasiment un an jour pour jour plus tard (le 24 janvier 2004) pour un autre 16ème de finale. C’est encore le PSG qui se qualifie après la prolongation sur le même score de 2-1. Pauleta ouvre le score rapidement mais Drogba égalise avant le repos. Dans les 30 minutes additionnelles, c’est Sorin qui, de la tête, sur un centre Reinaldo, qualifie Paris.
Les Olympiens qui ont participé à cette rencontre furent Barthez, Meité, Ecker, Marlet, Van Buyten, Christanval, Celestini, Meriem, Johansen, Flamini, Skacel, Sytchev, Barry et Drogba.

L’autre Coupe nationale
A ces matches de Coupe de France, on peut aussi ajouter le 16ème de finale de la saison dernière en Coupe de la Ligue qui avait vu la victoire de l’équipe réserve du PSG au Vélodrome. Pourtant l’OM menait 2-0 (avec des buts de Pedretti et Bamogo) mais Boskovic (par deux fois) puis Mendy (sur une incroyable erreur de Lizarazu) en toute fin de match infligent une des plus humiliantes défaites de l’histoire phocéenne.
Barthez, Ferreira, Lizarazu, Meité, Déhu, Costa, Pedretti, Batlles, Koke, Bamogo, Fiorèse, Luyindula et Marlet ont joué cette rencontre avec le maillot Blanc.

Bref, l’historique entre l’OM et le PSG en Coupe est assez riche et largement à l’avantage des Parisiens. Mais samedi, il ne sera plus question de qualification pour le tour prochain mais de gagner la compétition…