Le terrible mois de janvier olympien a donc pour sixième épisode le déplacement au Parc pour le 16ème de finale de la Coupe de France, juste après le bon point ramené d’Auxerre et avant deux autres matches très importants en Championnat contre Nice et à Bordeaux.
Comme toujours ce match a fait énormément parler dans les rubriques hors football puis que, cette fois, c’est le nouveau shérif de la France qui vient de décider de s’attaquer à la violence dans les stades en prenant pour exemple ce match.
Le stade est bien sûr plein à craquer et très encadré. Le PSG, éliminé de toutes les coupes sauf celle-ci, joue très gros sur ce match, les Olympiens espèrent quant à eux laver l’affront qu’ils ont subi au Parc l’automne dernier en Championnat.
Malgré ses déclarations d’avant match, Perrin aligne une équipe type et il ne choisit donc pas de faire tourner l’effectif. On retrouve donc Runje dans le but, une défense à quatre avec Meité à droite, Dos Santos à gauche, Leboeuf et Van Buyten dans l’axe. Le milieu de terrain est composé de Celestini, Hemdani et Johansen et on retrouve 3 attaquants (Bakayoko au centre, Chapuis à droite et Sakho à gauche).
Le match commence doucement et il faut attendre la 10ème minute pour voir une succession de corners sur la gauche de la défense marseillaise pour assister aux premières actions. C’est au quart d’heure de jeu que Paris ouvre la marque sur un corner qui aboutit sur la tête de Pochettino, esseulé dans les 6 mètres et qui place sa tête croisée au second poteau. Runje n’est une nouvelle fois pas sorti et les défenseurs semblent ne pas savoir ce qu’est le marquage car en plus du capitaine parisien, Ogbéché était lui aussi tout seul au second poteau. C’est navrant et désolant de constater que c’est encore un but sur corner que l’OM encaisse (comme presque 1 but sur 2).
Les Blancs sont dominés dans l’attaque du ballon, la percussion et subissent donc le jeu solide mais sans grande inspiration du PSG. Malgré quelques occasions parisiennes (et aucune réelle côté olympien) le score à la pause est logiquement de 1-0 en faveur du PSG.
Ce sentiment que l’OM semble incapable de revenir au score continue jusqu’à l’heure de jeu où le match bascule pour la première fois grâce à une superbe tête de Van Buyten (sur un coup-franc de Celestini) qui permet aux Blancs d’égaliser. Malgré l’entrée en jeu de Ronaldinho, c’est l’OM qui a la balle de match sur un centre de Bakayoko mais la tête de Fernandao passe d’extrêmement peu à côté. Les Parisiens ont aussi l’occasion de conclure avant la prolongation mais Runje fait plusieurs sorties déterminantes dans les pieds des attaquants du PSG.
On se dirige donc vers la prolongation quand Dos Santos se fait expulser pour une faute anodine sur Fiorese mais le roi des plongeurs a fait croire à un attentat et le capitaine olympien (car Leboeuf vient de sortir car il ressentait une douleur au genou) laisse ses coéquipiers finir le match à 10.
Cette décision est lourde de conséquence car les Olympiens sont archi-dominés durant la première mi-temps de la prolongation et les accélérations de Ronaldinho font très mal. C’est d’ailleurs sur l’une d’entre elles que le PSG reprend l’avantage, le Brésilien décalant Fiorese dont le tir, dévié par Olembé, trompe Runje.
On croit que tout est plié et que l’OM n’a plus aucune chance d’arracher la séance des tirs au but mais les 3 premières minutes de la seconde période de la prolongation font espérer le contraire avec d’immenses occasions pour Bakayoko, Johansen et surtout Fernandao. Mais rien n’y fera, Monsieur Bré sifflera la fin un peu plus tard (juste après un autre carton rouge pour El Karkouri) et c’est bien sa décision qui a fait basculer le match même si les Olympiens ont été moins performants que lors de leurs précédentes sorties.
Individuellement, Van Buyten, encore buteur, et Hemdani ont été les meilleurs Olympiens. Meité a eu beaucoup de mal, tout comme Olembé dont la rentrée n’a pas apporté grand chose. Ce qui n’est pas le cas de celles de Sytchev et Fernandao qui ont amené de la percussion, des appels mais malheureusement pas de but.
Outre l’élimination, ce match va coûter très cher aux Olympiens car il ont joué une demi-heure en infériorité numérique, ils ont récolté une ribambelle de cartons.
Avec cette élimination, l’OM va avoir enfin des dates de libre dans le calendrier pour souffler et diminuer cette cadence infernale. Néanmoins espérons que cette débauche d’énergie et cette pluie de cartons ne soient pas payées trop cher dans les matches qui arrivent, à commencer par ce mardi contre le co-leader niçois qui n’a pas joué ce week-end.
Seb