Une semaine après le meilleur match de la saison face à Monaco (mais seulement un point), les Olympiens se déplacent chez leur meilleur ennemi qui ne leur réussit guère ces dernières années avec 6 défaites consécutives (série en cours). Les deux équipes sont en phase ascendante avec beaucoup de mieux ces dernières semaines mais ces rencontres sont rarement de qualité, polluées par l’ambiance souvent détestable (montée de toute pièce, année après année, par une presse qui veut vendre un produit phare).
José Anigo doit se passer de Lamine Sakho (qui se remet de son opération au genou), Leyti N’Diaye (qui vient de se faire opérer des ligaments et qui ne jouera plus avant le printemps 2005) mais aussi de Brahim Hemdani, Bruno Cheyrou et Samir Nasri, officiellement légèrement blessés. Il aligne donc un 4-4-2 sans grande surprise avec Fabien Barthez (toujours capitaine) dans le but, Habib Beye (à droite) et Bixente Lizarazu (à gauche) occupent les couloirs de la défense, Abdoulaye Meité et Frédéric Déhu sont les défenseurs centraux ; Eduardo Costa et Sylvain N’Diaye sont les milieux de terrain récupérateurs ; Fabrice Fiorèse doit animer le jeu sur le flanc droit, Laurent Batlles est son pendant de l’autre côté et Habib Bamogo et Koke sont en pointe.
Jérémy Gavanon, Demetrius Ferreira, Benoît Pedretti, Steve Marlet et Péguy Luyindula sont sur le banc de touche tandis que Pegguy Arphexad, Johnny Ecker, Philippe Christanval, Leo, José Delfim, Ahmed Yahiaoui et Salomon Olembé ne sont pas dans les 16.
Les Parisiens attaquent le match avec plus d’envie et de hargne face à des Olympiens très passifs. La première grosse occasion est néanmoins pour Bamogo dont la frappe n’est pas cadrée alors qu’il est très bien placé devant la surface parisienne. Quelques secondes plus tard, Armand fait un attentat inexplicable sur Fiorèse et se fait logiquement expulser. L’OM va donc jouer 70 minutes en supériorité numérique mais les Parisiens sont plus volontaires, attaquent le ballon et ouvrent le score sur une incroyable percée de Pancrate qui fait 30 mètres dans le camp marseillais sans se faire attaquer puis décale Pauleta dont la frappe ultra précise trompe imparablement Barthez. Les Franciliens se mettent alors à reculer et les Phocéens en profitent rapidement sur un centre de Déhu, remis adroitement pas Koke sur Batlles dont la frappe puissante et précise trompe Letizi.
La seconde mi-temps voit toujours des Parisiens plus combatifs et qui ont faim de ballons dominer des Olympiens lamentablement passifs malgré leur supériorité numérique. L’arbitre oublie un penalty (pour une faute de Déhu sur Pauleta) mais Paris prend normalement l’avantage sur une incroyable frappe de Cissé, plus volontaire que Pedretti (qui venait de remplacer N’Diaye). Les Marseillais sont toujours aussi impuissants malgré les entrées de Marlet et Luyindula (à la place de Fiorèse et Bamogo). Ils auraient quand même pu arracher le nul sur la dernière occasion mais Letizi fait une superbe claquette sur la frappe de Luyindula puis Koke ne pousse pas le ballon dans le but vide, après un centre de Marlet.
Fabien Barthez (5) : Il ne peut rien sur les deux buts parisiens (deux frappes hallucinantes de précision) mais ne s’est que trop rarement imposer sur les nombreux ballons aériens. Un des moins déméritant au milieu d’un océan de passivité et de mollesse.
Habib Beye (4.5) : Sur son flanc droit, il a médiocrement rempli son rôle. On se demande quand même où il était sur le premier but parisien mais il s’est rattrapé quelques minutes plus tard en reprenant Pauleta dans la surface.
Bixente Lizarazu (4) : Quelques incroyables erreurs de relance qui auraient pu coûter très cher. Il a aussi fait d’innombrables fautes et dans un match de ce niveau, avec cette pression, il aurait du montrer l’exemple mais n’y est pas parvenu.
Abdoulaye Meité (4) : Lui aussi, a sûrement fait son plus mauvais match de la saison, avec des erreurs inhabituelles (cette année) de marquage et de relance. Le vieil Aigle des Açores l’a bien fait souffrir…
Frédéric Déhu (4.5) : Lui aussi n’a pas eu le poids qu’il aurait du avoir dans cette rencontre, ne poussant pas ses coéquipiers, pourtant un de plus que les Parisiens. Il aurait même du être sanctionné d’un penalty pour une faute sur Pauleta.
Eduardo Costa (4) : Malgré leur supériorité numérique, les Phocéens ont perdu trop rapidement le ballon et ne l’ont pas récupéré assez vite faute à des milieux défensifs largement battus par leurs homologues parisiens. Par exemple, comment Pancrate a-t-il pu traverser toute la moitié de terrain marseillaise sans se faire attaquer…
Sylvain N’Diaye (4) : Le Sénégalais, comme le Brésilien n’a pas eu le rendement désiré et n’a surtout pas mis l’agressivité nécessaire pour un match de ce niveau.
Benoît Pedretti (4) : Il a remplacé N’Diaye pour le dernier quart de la rencontre et a été bouffé par Cissé sur le but de l’ex-Monégasque. Cette action est à l’image de la rencontre : les Marseillais ont été largement battus par des Parisiens plus combatifs.
Fabrice Fiorèse (3.5) : Comme lors de tous ses matches sous le maillot blanc, il n’a rien montré. Il a couru, pressé mais rien offensivement. Il serait temps que la concurrence soit mise en place à ce poste. Il n’a pas pété les plombs malgré un accueil du public et de ses anciens coéquipiers conforme à ce que l’on attendait.
Steve Marlet (non noté) : Il a remplacé Fiorèse pour le dernier quart d’heure et n’a rien fait jusqu’à la dernière seconde où il a donné une passe décisive à Koke mais l’Espagnol a lamentablement loupé le but vide.
Laurent Batlles (5) : Milieu gauche, lui aussi n’a globalement pas été à la hauteur du rendez-vous, ne servant pas à grand-chose mais il a eu le mérite de marquer le seul but marseillais d’une belle frappe. Avec 3 buts, il devient d’ailleurs le meilleur buteur olympien.
Koke (4) : Le petit Espagnol était encore titulaire et aurait pu être (encore) le héros du match s’il n’avait pas piteusement raté l’égalisation à la dernière seconde alors que le but était grand ouvert devant lui. Il a aussi donné une intelligente et habile passe décisive pour Batlles, d’une belle talonnade. Pour le reste, rien.
Habib Bamogo (3.5) : Une frappe loupée en début de match puis une autre sur Letizi. A part ça, il n’a pas eu de ballon et n’a pas fait grand-chose pour en avoir…
Péguy Luyindula (non noté) : Il a remplacé Bamogo en fin de match et a mis une belle frappe mais elle a été superbement sauvée par le gardien parisien.
Les Phocéens se sont donc inclinés logiquement face à des Parisiens plus agressifs. C’est sûr que les 2 buts franciliens sont 2 frappes hallucinantes et que Koke aurait pu (du) égaliser en fin de match mais il est incroyable que 10 Parisiens contre 11 Marseillais (pendant plus de 75 minutes) aient toujours eu l’ascendant, le match en main et, pire, des décalages et des supériorités numériques sur des attaques placées (comme sur le premier but).
Ces 14 mouligasses Blancs se sont faits bouffer par des Parisiens plus agressifs, plus combatifs. Ces 14 lopettes ont fait honte au maillot qu’il porte et surtout lors d’une rencontre contre le PSG. Ces 14 petits branleurs n’ont même pas fait le minimum pour se mettre à la hauteur de la hargne de leur adversaire alors qu’ils ont été plus que prévenus. Ces 14 merdeux n’ont fait qu’allonger la série de défaites face au grand rival alors que les circonstances du match auraient du leur être favorables.
Mais ce qui me fait le plus mal c’est que » l’esprit marseillais » d’il y a quelques années, c’est-à-dire la hargne, la volonté, la combativité voire la méchanceté est devenu l’apanage du PSG. Après cette rencontre j’aurais vraiment aimé être supporter du PSG car dominer l’OM en infériorité numérique presque tout le match et les battre logiquement, ça doit être le pied…