PSG-OM : un Clasico de compétition

Qu’existe-t-il de mieux, après un intermède européen, que de se replonger dans le championnat avec un alléchant PSG-OM ? Les deux ennemis héréditaires du football français se retrouvent ce dimanche au Parc des Princes. Respectivement second et troisième en Ligue 1, les deux formations ont pleinement conscience de l’importance de ce choc, à un moment […]

Qu’existe-t-il de mieux, après un intermède européen, que de se replonger dans le championnat avec un alléchant PSG-OM ? Les deux ennemis héréditaires du football français se retrouvent ce dimanche au Parc des Princes. Respectivement second et troisième en Ligue 1, les deux formations ont pleinement conscience de l’importance de ce choc, à un moment où les points valent chers. Après sa belle victoire face à l’Ajax Amsterdam, l’OM veut confirmer son regain de forme et ainsi revenir à hauteur de son adversaire. L’ambiance à Marseille est pourtant modérée, entre confiance et énervement.

Le succès face à l’Ajax (2-1) a rappelé au plus sceptiques que les Marseillais savent (encore) marquer des buts. L’animation offensive a été méthodique, emballante, et parfois remarquable. Comme ce fut le cas sur le second but, où Mamadou Niang a conclu l’action par une  » Madjer  » somptueuse. Défensivement, l’OM tient toujours la route. Le but encaissé jeudi résulte d’une faveur de l’arbitre aux Hollandais. En effet, le penalty concédé par Laurent Bonnart est loin d’être évident. Marseille peut donc s’appuyer sur une panoplie enfin complète pour aller défier le Paris Saint-Germain sur ses terres.

Mais, si la satisfaction prédomine depuis quelques jours, il existe des facteurs énervants. Des aléas qui font valser la confiance en prudence. L’OM devra se passer de Laurent Bonnart pour le reste de la saison. Le latéral droit à-tout-faire s’est déchiré un adducteur et sa saison est d’ores et déjà terminée. Un gros coup dur. En effet, depuis son arrivée à Marseille en 2007, l’ex-Manceau a quasiment toutes les rencontres du club. Jamais blessé, jamais fatigué. Il a chuté. Il fallait s’y attendre. Un enchaînement si important de matchs ne pouvait être que néfaste, à terme. L’Anglais Tyrone Mears tient désormais la corde pour boucler la saison, à moins qu’Erik Gerets sorte un lapin de son chapeau (Charles Kaboré ou un jeune de la CFA2). Cette péripétie n’est pas la seule. Mamadou Niang s’est sévèrement expliqué après le match avec des supporters mécontents de la tribune Jean-Bouin. Le Sénégalais ne supporte plus les critiques, peut-être déplacées, sur son rendement actuel. Il l’a fait savoir et a  » démissionné  » de son rôle de vice-capitaine.

À Paris, le club surfe sur une vague d’euphorie. Après deux saisons en bas du classement, le PSG réalise un magnifique championnat et semble être le candidat le plus sérieux à la déloge de Lyon. Le club de la Capitale connaît quelques coups de mous ponctuels (double défaite face à Bordeaux en Ligue 1 et en coupe, 0-4, 1-3, élimination face à Rodez) mais sait se remettre en scelle immédiatement. Guillaume Hoarau a démontré qu’il est un redoutable attaquant, et ses acolytes se bonifient à ses côtés (Luyindula, Sessegnon, voire Giuly toujours très affûté malgré son âge avancé). Mais le vrai facteur plus réside dans la présence de Claude Makélélé. L’ex-international français est le véritable patron d’une équipe qui adhère parfaitement au discours de son taulier.

Le match s’annonce donc indécis. La fessée reçue au Vélodrome au match aller (2-4) est présente dans les esprits. Comme pour rappeler aux Marseillais qu’il faut désormais compter de nouveau avec le PSG. Un résultat positif est donc attendu, afin de lever l’affront de la première manche et de se positionner au mieux à quelques encablures de la fin du championnat. Le titre est dans toutes les têtes : celles des Lyonnais, celles des Parisiens, mais bien évidemment, aussi, celles des Marseillais. Trois points de plus matérialiseraient bien cela.