Il fallait une grosse échéance pour mesurer l’état de forme de nos divas. Certains salaires de princesse restent encore à justifier vu le rendement affiché sur la pelouse. C’est toujours le cas. Le supporter est obligé de se faire à l’idée que les dirigeants sont certainement mieux placés pour comprendre et accepter leur salaire insolent. Pourquoi pas ?
Il fallait un gros match, de référence, pour mesurer l’état d’esprit du groupe et surtout sa motivation, en attendant la rencontre contre le club du plus fieffé des menteurs fin octobre… Un déplacement au Parc des Princes est de bon augure pour calibrer clairement la force mentale de notre effectif.
Notre président (celui qui est présent) n’a pas la langue dans sa poche et n’hésite pas à critiquer sèchement les diverses broutilles que le club subit encore, toujours, de manière constante et d’une brutalité évidente. On se rappelle encore que l’année dernière pour un vice ridicule, l’équipe fanion de l’Olympique de Marseille ne s’est pas présentée au stade parisien. Profitant de cette aubaine pour pleurer à sa manière : Thiriez a ri jaune, vu qu’au final on s’est présenté, en humiliant les adversaires, avec des gamins et un Gimenez de niveau Coupe de France. Cette année, les données seront différentes et c’est bien à un duel acharné et avec beaucoup d’ambition des deux côtés que l’on risque d’assister. En espérant mettre de côté les rancoeurs historiques qui ne sont que des façades, essayons de faire de cette rencontre une fête qui, pour la chaîne cryptée, est une joie vu qu’elle n’en finit pas de se rincer sur notre dos. Il manque une donnée à ce match, comme si la mémoire était purement sélective chez le supporter marseillais. L’une des plus grosses baffes qu’a enregistrée notre club dernièrement, après le tacle de Collina et la claque de Le Graët, a été cette défaite au Stade des Footix en finale de Coupe de France. Un geste absurde de Mendy et un but idiot de Dhorasso – qui lui a offert des vacances en Allemagne – ça fait beaucoup. Autant avoir la franchise de dire que cela nous reste en travers de la gorge de se faire taper en finale par les brèles du bois dormant. Avoir un sentiment de revanche et écraser une équipe de nains, c’est utiliser le phrasé traditionnellement burné de notre directeur sportif. Tourner la page de cet épisode malheureux, profiter au mieux de cette dernière déconvenue pour rebondir, en espérant faire tout notre possible pour effacer cette tare de finale qui va rester ancrée dans les têtes pendant un long moment, ce serait plutôt le discours poli et plein d’emphase de notre Diouf. Ce dernier, en dehors de l’apparence physique, est plutôt une Blanche Neige, mais moins naïve. Certains grincheux doivent avoir les boules de se faire détruire sévèrement par leur miroir magique. « Miroir, miroir, est-ce que j’ai une face ? Non, essaye de voir en dehors de ta ville, on pourra sûrement te conseiller… ». Les deux clubs ont reçu une pomme empoisonnée cet été qui les à forcé à plomber leur masse salariale déjà conséquente et en bridant du coup leur recrutement. Les deux équipes qui se présenteront sur la pelouse ont subit des pressions certaines vu le racolage subit par la crapule qui voulait » peut-être » enrôler deux des meilleurs joueurs du championnat. Bien entendu pour le bonheur du football français… S’il pouvait nous épargner sa gerbe au niveau des oreilles, on s’en remettra, c’est sûr… Le président de la Ligue était sourd, les arbitres sont aveugles, pourquoi cette personne ne serait-t-elle pas muette ?
Ce » derby » est le terme souvent utilisé par la presse pour décrire cette rencontre attendue. Parait-il que ce sont même des » journalistes « , qui imposent ce flingage permanent comme ligne directrice éditoriale lorsqu’ils traitent l’information du ballon rond. Le supporter, l’amateur de football est-t-il pris pour un gland ? Pas de soucis, il va tout de même lire le papier mais a plus de mal à le trouver honnête. L’affront minable qui nous dérange avec leur monopole est exploité à outrance et continue encore et encore. C’est surtout que l’impression qui nous vient toujours en tête est qu’ils ne pensent qu’à détruire ces deux clubs ; en espérant que l’un d’eux gicle son organigramme après une défaite pour accroître ses ventes. Emon étant plutôt pacsé avec Anigo, on imagine très bien que pouvoir pourrir l’avenir du PSG de Lacombe leur donne de la bave qui commence déjà à couler sur le coin des lèvres. Le brave supporter marseillais n’a pas de soucis avec le club de la capitale. Enfin pas le genre de crasses qu’on a envie de lui attitrer, le plus dérangeant du championnat n’est aucun de ces deux clubs. Tout le monde a tendance à penser que ces deux formations majeures devraient s’entendre et simplement faire un match de football. D’après Pape Diouf c’est le cas. Ce conte des milles et une nuit entre l’OM et le PSG gave. Sincèrement. L’ennemi du championnat est plutôt le champion en titre, l’Ogre Puel ne fait même pas peur aux enfants que nous sommes.
Mais attention, il y aura un sentiment de revanche après la finale perdue et ce n’est pas en dilettante que les Phocéens vont se pointer au Parc des Princes. D’autant plus que le club est leader et que nos joueurs sont jeunes et ambitieux. Il serait ridicule de penser que c’est un chat qu’on va essayer de botter ! La principale espérance est que la rencontre se déroule bien sur le terrain et en dehors. Après, la force mentale et collective du club suffira certainement pour gêner cette formation parisienne qui démarre doucement son championnat. Si l’équipe pouvait s’imposer et que la rencontre se dispute dans les meilleures conditions, ce serait le meilleur des scénarios pour les supporters que nous sommes tous. Mais espérons de toute manière qu’on nous enlève cette image de vilains petits canards qu’on attribue trop facilement aux deux clubs qui sont si importants dans ce championnat. On a tous envie d’y croire. Cette saison démarre bien et on a vraiment le souhait de vivre un conte de fée original cette année. Les déceptions sont trop fréquentes et nous sommes toujours là !