Avec un Dimitar Berbatov et un Nani retrouvés, Manchester United domine cette saison la Premier League avec 4 points d’avance sur le second, Arsenal. Après avoir connu une phase difficile lors de sa prolongation de contrat, Wayne Rooney semble avoir retrouvé son meilleur niveau comme en témoigne son but fantastique face à l’ennemi juré, Manchester City. Dans ces conditions, on voit mal comment l’Olympique de Marseille pourrait se sortir de ce huitième de finale de Ligue des Champions dont le premier acte débutera demain soir au Stade Vélodrome.
Une absence handicapante
Revenu à un niveau de jeu intéressant et dans des dispositions physiques qui lui permettaient de faire bien souvent la différence ces dernières semaines, André-Pierre Gignac ne participera pas au premier choc face aux hommes d’Alex Ferguson. Un coup dur pour Didier Deschamps qui avait enfin trouvé un équilibre en attaque. Sans véritable banc dans ce secteur de jeu, le coach olympien devrait en toute logique aligner André Ayew qui, sans démériter à ce poste, n’a pas le même rendement que l’attaquant provençal. C’est donc bien avec une absence très handicapante que l’OM rencontrera les Red Devils.
A la recherche de son jeu
Tous les observateurs notent que, malgré les derniers bons résultats, l’OM ne produit toujours pas de jeu. Solides défensivement avec notamment un Steve Mandanda excellent depuis qu’il a endossé le rôle de capitaine, les Marseillais n’ont toujours pas trouvé le bon carburateur comme on a pu le voir face à Saint-Etienne. Trop attentistes, pas assez mobiles et bien souvent maladroits dans les transmissions, les hommes de Deschamps offrent depuis des mois des résultats mais peu de jeu. Dans ces conditions et face à une équipe redoutable (sans être elle aussi enthousiasmante), les olympiens peuvent-ils faire déjouer le grand Manchester ? Difficile d’y croire.
Des raisons d’espérer
Ces dernières années, l’Olympique de Marseille s’est toujours montré médiocre face aux grosses cylindrés comme on l’a vu la saison passée face au Milan AC pourtant prenable ou à un Real Madrid pas encore tenu par José Mourinho. Malgré tout, le Stade Vélodrome peut transcender ses joueurs si ces derniers y mettent les intentions dès l’entame de match comme le demande Basile Boli et s’ils savent se montrer sérieux en défense. Manchester United a beaucoup de certitudes et s’est réjoui du tirage. Aux phocéens de faire déchanter nos amis anglais et de donner une autre gueule de bois à Patrice Evra qui devrait, en tout logique, recueillir les fruits de sa chasse au « traitre » lors de la Coupe du Monde.
