On apprend dans La Provence du jour que Fabrizio Ravanelli et Lucien Favre sont maintenant les mieux placés pour succéder à Didier Deschamps. Ce dernier, qui s’apprête visiblement à devenir sélectionneur de l’équipe de France, aurait annoncé à Vincent Labrune son désir de partir le 23 mai dernier.
Le retour de Penna Bianca ?
Les appels du pied de l’ancien international italien ont finalement été entendu. Actuellement au centre de formation de la Juventus Turin, il bénéficie de l’avantage de bien connaître Marseille et son environnement si particulier, puisqu’il a porté les couleurs du club de 1997 à 1999. S’il n’a remporté aucun titre sous les ordres de Rolland Courbis puis de Bernard Casoni, il a inscrit 30 buts en 84 rencontres sous les couleurs olympiennes et sa communion avec le public était totale. On peut néanmoins s’interroger sur son manque d’expérience pour prétendre à un tel poste. On se souvient que Bernard Casoni, justement, avait éprouvé beaucoup de difficultés lors de ses débuts à Marseille, manquant de peu la relégation. Et si la qualité de son travail avec les jeunes est reconnu à Turin, les supporters phocéens lui demanderont des résultats immédiats. Son inexpérience peut inquiéter.
Favre, solution venu d’Allemagne
Lucien Favre est plus expérimenté que l’Italien. Réputé pour sa science tactique et sa rigueur, l’homme a jusque-là coaché des clubs suisses, le Hertha BSC et le Borussia M’gladbach. Les résultats avec son équipe actuelle sont probants et il a été élu meilleur entraîneur du championnat allemand en 2009 et 2011. A son actif, une quatrième place cette année après avoir repris et sauvé le club in-extremis la saison précédente. Tout au long de sa carrière, le Suisse a obtenu des résultats surprenants, tirant le meilleur de ses joueurs. Est-ce que cela serait différent à Marseille ? On doute que le contexte de Mönchengladbach et de la Bundesliga ait un point commun avec la pression qui règne quotidiennement du côté de la cité phocéenne. Les qualités d’adaptation de l’homme seront soumises à rude épreuve s’il vient à s’engager avec l’OM. Son salaire représente la moitié de celui de Didier Deschamps cette saison mais il est actuellement sous contrat avec son club, ce qui peut poser problème.
Difficile de dire si l’un de ces deux techniciens est capable de s’imposer au Stade Vélodrome. Chacun des deux choix paraît risqué dans un contexte si particulier et compte tenu d’une nécessité immédiate de résultats. L’urgence de la situation n’arrange pas les choses et on ne peut que regretter que les dirigeants phocéens n’aient pas pris les devants et anticipé le départ de Didier Deschamps.