A l’heure où les débats font rage entre les partisans du Oui et du Non à la Constitution Européenne, d’autres affrontements Européens se jouent ce printemps. Cette semaine, certains matchs de la Ligue des Champions nous ont montré le chemin à parcourir pour atteindre le gotha du football continental. Voir évoluer Chelsea, Milan ou Turin donne envie de retrouver des affiches prestigieuses en 2006. Entendre chanter Anfield ou San Siro donne des frissons… Ces ambiances de fête résonnent encore dans le Vélodrome…
Mais pour être certains d’y avoir droit il faudra passer l’examen de la L1 ! Sept matchs à jouer et une deuxième place à arracher coûte que coûte ! L’OM entre donc en campagne ce soir dans le cadre du Oui à la constitution d’une équipe qui jouera la Ligue des Champions l’année prochaine.
Première étape des quelques matchs largement abordables (sur le papier) par les Olympiens, Strasbourg sera tout sauf une victime en puissance. Malgré leur dernier match à la Meinau soldé sur une défaite contre l’OL, les Alsaciens sont redoutables à la maison.
Toutefois, les partisans du Oui ne pourront pas se satisfaire de perdre des points, car depuis le début du mois de mars les raisons de croire que le Non peut l’emporter grandissent de façon inquiétante. Le programme proposé par les hommes de Troussier est bien maigre et ne parviennent pas à convaincre définitivement les sceptiques. De plus un des leaders du parti Phocéen, Frédéric Déhu, ne sera pas présent au meeting de ce soir et ne pourra pas apporter toute son expérience et sa sérénité à la défense Marseillaise.
Toutefois les raisons d’y croire seront, je l’espère, plus forte. Habib Beye, présidentiable en puissance et Samir Nasri, jeune militant prometteur, seront là pour soutenir le mouvement Olympien. Quant à Peguy Luyindula, ancien adhérent Strasbourgeois, espérons qu’il n’oubliera pas son football dans l’urne…
Philippe Troussier, en affirmant que ses joueurs sont libérés après le match contre Paris, espère un nouveau cycle positif dès ce soir. Car la concurrence est forte, le sprint final risque d’être aussi serré qu’une élection américaine ! Lillois, Auxerrois et Monégasques (même si ces derniers ne bénéficient pas de la monnaie unique, surtout quand il s’agit des dépenses fiscales) seront à l’affût. Autant ne pas griller de cartouches trop tôt, car la campagne est encore longue jusqu’au dépouillement des votes, et la donne pourrait changer en cas d’inéligibilité de notre Fabien national.
Le meilleur scénario serait une ouverture du score rapide des Marseillais, tant ils ont du mal à faire le jeu et à courir derrière le score. Lors de chacune de nos meilleures sorties, la solution est venue d’un dénouement de la situation rapide. Presser l’adversaire dans sont terrain, être présents dans les duels et concrétiser rapidement les occasions, le plan paraît simple, encore faudra-t-il l’appliquer à la lettre.
L’avenir Européen de l’OM est donc l’enjeu principal de cette rencontre. Les matchs du mardi et du mercredi, comme l’hymne de la Champion’s League dans les travées du Vél’, manquent à tout le monde. Sept matchs à aborder comme il faut, et nous pourrons enfin y goûter à nouveau. Alors ce soir, ne faisons pas preuve d’envie, de gourmandise ou de tout autre pêché capital. Les Olympiens doivent mener cette opération commando pour la victoire, comme des mercenaires. Strasbourg, première étape pour le septième ciel…