Real-OM: une journée à Madrid

Je ne dis pas retour de l’Enfer (ça aurait pu l’être…), ni retour du Paradis car les Anges, ils étaient en face…. Alors simplement retour du Purgatoire : Un stade magnifique où à 40m de la ligne de but vous devez vous trouver à 50 m de hauteur, la tête de la personne devant vous […]

Je ne dis pas retour de l’Enfer (ça aurait pu l’être…), ni retour du Paradis car les Anges, ils étaient en face….

Alors simplement retour du Purgatoire :

Un stade magnifique où à 40m de la ligne de but vous devez vous trouver à 50 m de hauteur, la tête de la personne devant vous se trouvant à mi-mollet et où il y a une barrière devant chaque rangée de spectateurs….

Nous avons vu des Anges qui se retrouvent toujours seuls, ont toujours 3 possibilités pour donner le ballon et sont capable de donner (je ne dirais même pas passer) le ballon à 50 m….

Nous avons vu des petits démons qui se sont battus (MIDO que l’on disait qu’il ne défendait jamais, est venu récupérer nombre de ballons dans notre 1/4 de terrain), ont dû courir 5 fois plus que leurs adversaires, mais dont aucun (ou peut être un : DVB) pourrait prétendre à une place en face.

Nous avons rencontré un public qui va au spectacle voir les Harlem Globe Trotters du petit ballon rond, mais qui n’encourage pas son équipe (vu où nous étions, nous ne pouvions que nous entendre à 2 ou 3 moments près) contrairement aux 3 000 Marseillais qui s’étaient déplacés.

Et puis je pense que nos petits ont, ou vont (à tête reposée et les jambes aussi) tirer beaucoup d’enseignements de cette rencontre. Cela a été une leçon, gentille car les madrilènes ont levé le pieds à 4-1, mais nous avons quand même su en profiter en tentant d’attaquer, alors que l’on aurait pu se cantonner à essayer d’assurer derrière. Cela s’est traduit par un deuxième but et cela aurait même pu faire 3.

De toute façon je connais 2 autres équipes qui devraient prendre également quelques buts à Bernabeu. Seules des équipes plus vicieuses et plus expérimentées pourront vraiment gêner le Réal cette année. Michel HIDALGO rencontré dans l’aéroport au retour me disait en réponse à une question, qu’il avait vu le REAL plusieurs fois l’année dernière mais qu’il ne l’avait jamais vu jouer comme ça. 11 BUTS MARQUES EN 3 JOURS, cela à quand même une signification…

Bon, sur ce, je vais aller me coucher. Pour les photos et le résumé du déplacement, on verra dans la journée. Je le ferais avant de lire vos commentaires et de voir la K7 du match (question d’influence et de vision différente).

Mais enfin que ce soit à la sortie du stade ou à l’aéroport tout le monde restait très impressionné par cette Dream Team et trouvait que l’OM avait fait un très bon match avec ses moyens : Un déplacement exceptionnel pour un amateur de ballon!

Si, un dernier commentaire à chaud concernant la tactique et la grossière erreur de Perrin : Ne pas avoir mis sur le terrain les 17 joueurs de la feuille de match : 2 sur ZIZOU, 2 sur BECKHAM, 2 sur RONALDO, 2 sur ROBERTO CARLOS, 2 sur FIGO, 1 goal et 6 pour jouer : on aurait peut être pu gagner !

A plus

Après 5 petites heures de sommeil bienvenues, me voilà de retour pour vous raconter mes mémoires d’une journée particulière….

Lundi soir: Couché à 9h00. Je sais par expérience (13 déplacements de CE au compteur) combien ces périples sont fatigants. Surprise avec le recul : je me suis endormi facilement, il faut dire que j’ai déjà du faire le match pendant plusieurs nuits…

Réveillé à 2h00 du matin par un monstre à 4 pattes qui se paie une incursion sur le lit : quelle mauvaise éducation ! Après bien sûr impossible de se rendormir. La gamberge commence et je crois que je commence à envisager le carton….

Pour se défouler un petit tour sur OM PLANETE, il n’y a que COBL, mais pour la Nouvelle Calédonie, c’est un horaire plus logique. 2 ou 3 petits échanges par MP, un petit zapping sur la TV et puis il faut se préparer et prendre des forces.

Vérification du sac: 2 bouteilles d’eau, des biscuits, un plan de Madrid, un carnet, un stylo, un tricot plus chaud (sait on jamais si on a froid !). Le drapeau national (icône du SDF FRANCE-BRESIL 98) et l’appareil photo malgré les avertissements (même du service Sécurité de l’OM qui m’ont dit que l’on ne pourrait rentrer dans le stade avec).

La tenue vestimentaire : maillot de l’OM, version ERICKSON bleu foncé, l’écharpe, la casquette, le pin’s logo OM datant de l’avant guerre ! et surtout de bonnes chaussures confortables (on va beaucoup marcher et passer environ 24 heures dedans!).

Il est un peu plus de quatre heure Paris s’éveille, Marseille dort, et j’attends mon copain qui doit venir me chercher devant chez moi. Nous avons rendez-vous à 4h15 pour être à Marignane à 4h45. Il est 4h10, il va arriver ! Il est 4h15, il doit être au coin de la rue, je vais à sa rencontre. Il est 4h20, qu’est ce qu’il fout! Il est 4h30, c’est pas possible et je ne peux pas le joindre, il a un problème de téléphone chez lui depuis hier. Il faut aussi préciser qu’hier à 14h30 j’ai appris que le départ de notre avion était avancé de 2 heures et j’ai du passer l’après midi à essayer de le joindre directement, puis par le biais de tiers (ah ces gens qui n’ont toujours pas de portable !)… L’avion part à 6h10, on doit embarquer une 1/2 heure avant, il faut se garer, récupérer les billets, puis les cartes d’embarquement, mais qu’est ce qu’il fait! La pression monte…

4h35: il est enfin là !

A Marignane, nous trouvons le guichet du CCS ou Pello et Deuk se démènent pour distribuer les enveloppes, Tee-shirt, badges pour les cars…. Ils sont rodés depuis le temps.

L’ambiance est calme, les fumeurs s’approvisionnent en cigarettes, au kiosque à journaux on entend le sempiternel 1&euro60 (pour la Provence et l’EQUIPE (vous savez ce « torchon » qui raconte n’importe quoi, mais que l’on achète dès qu’il parle de l’OM), qui ont une nouvelle fois doublé leur édition du jour). Il y a également FRANCE FOOT qui se vend bien, et Voici (pardon ça c’est pour un autre vol!).

5H40: embarquement, un bonjour du commandant ROUMIER: RUNJE! RUNJE! RUNJE! Reprennent en coeur les 130 passagers, puis départ (6h30) pour la piste de décollage, freinage en bout de piste, quelques grincements : Hé il faut changer les plaquettes!

Quelques dizaines de minutes d’assoupissement, un petit déjeuner et 1h10 de vol plus tard, nous voilà sur le sol espagnol.25°, il fait encore nuit.

1/2 H de queue pour passer au contrôle de police, quelques coup de téléphones pour donner des nouvelles (on est à Madrid , et toi au boulot ? (comme si on ne le savait pas!) ou alors : Excusez moi, je ne suis pas au bureau, je suis en déplacement, je vous rappelle demain (manque de pot il y en a toujours un derrière pour crier : Alleeez l’OOOOM ! et en plus demain, on n’aura plus de voix pour rappeler) et chacun récupère son car, direction la PUERTA DEL SOL. Il est 9h00, rendez-vous à 18h00 au même endroit.

Alors là, chacun s’éparpille avec des objectifs particuliers : allez boire un coup (ou beaucoup plus* !), dormir, visiter ou faire des courses.

* Il est arrivé des déplacements ou l’on en a pas revu certains, que ce soit au stade ou dans l’avion du retour !

Avec René, mon copain, nous avons choisi de visiter Madrid (3, 4 heures de marche à pieds).

Ses petites rues, ses belles maisons ( beaucoup de briquettes rouges) avec fers forgés aux fenêtres et portes, ses places : Plazza Mayor (magnifique), Espana, Oriente… , ses monuments : la Cathédrale et le Palais Royal (pas très jolis, massifs et blanc,  » taillés  » droits), Palais du Sénat, la Mairie (fait toute petite à côté de celle de Paris), Palais des Communications, Banque d’Espagne….ses fontaines, ses parc (très nombreux)….

Un tour en téléphérique (cf. LA PROVENCE de lundi) annulé car il ne fonctionne que le week-end. Une visite en bus à étage Madridvision sympa. Il y a 3 parcours différents (Monuments, Historique, Moderne) avec des stations communes. On paye un forfait de 9,62&euro et on peut monter, descendre changer de parcours autant de fois que l’on veut dans la journée. Côté pratique, quand on est pris dans un bouchon, au soleil, on peut se piquer un petit roupillon réparateur (il y en a qui n’ont rien vu du parcours).

Et durant tout ce temps là, on commence à se rendre compte que l’on est vraiment sur une autre planète : on est complètement ignoré. Seule 2 personnes nous ont branchés sur le match, le premier disant OM 2-REAL 1, non ce n’était pas un Catalan mais un Russe : Sychof (prononciation russe), Sychof ! Bon !….et le deuxième, quand même un espagnol, nous demandant combien :2, 3-0 ? Ah si, j’oubliais un homme d’affaire français :  » Mais il n’y a que des marseillais ici ! « . Bref, ce n’est pas la passion que l’on rencontre dans d’autres villes. Dommage pour eux !

Ensuite vers les 13h30 retour sur la Plazza Mayor pour manger une très bonne paella. Là, la fatigue commence à se faire sentir et nous décidons d’aller faire un tour dans un parc proche afin de se faire une petite sieste et un peu de lecture de nos quotidiens préférés.

Enfin vers 17h00 retour vers la Puerta del Sol, les rue piétonnes, quelques boutiques, un  » Marseillais  » menottes aux mains embarqué par la Police locale…et transfert en car vers le stade. LE STADE SANTIAGO BERNABEU !

Un monstre encastré entre des immeubles (construits après), impossible de faire une photo de l’ensemble car on a pas assez de recul. Des tours pour atteindre le sommet…

Alors là la pression revient et monte de minutes en minutes. Ouverture des portes à 19h15 (au lieu de 19h30 !), cohue et chants marseillais. Très long pour arriver au filtrage : codes barres des billets contrôlés avec des appareils dignes des aéroports, petite fouille et soulagement aucun problème pour les appareils photos et caméscopes (je n’avais pris que l’appareil photos et maintenant je le regrette car comme la luminosité étant très faible bon nombre de photos n’ont rien données…).

On grimpe, on grimpe, on grimpe 3, 4 étages et là :

On franchi l’entrée et on se trouve immédiatement happé par la beauté et le grandeur du lieu, qui est loin d’être le plus grand stade que j’ai connu (Lisbonne 120 000 places), mais est sans contestation le plus beau et le plus grandiose.

Les téléphones ressortent des poches pour décrire le stade et essayer d’avoir des infos sur la composition des équipes : Drogba doit jouer avec Sytchev devant (Mido remplaçant ?), Hemdani, Celestini, Marlet et N’Diaye en milieu (3 récupérateurs ?), chacun sa version….

Les arbitres rentrent, 1ère salve de sifflet, puis les marseillais qui sous les acclamations viennent nous saluer. Viennent enfin les espagnols et la bronca reprend. Le stade est vide, il est 20h15 ! 3 000 marseillais reprennent en coeur ZIZOU ! ZIZOU ! ZIZOU ! Il nous salue à son tour. L’ambiance démarre fort. Le pouls dépasse les 80 (64 en temps normal)…

Les joueurs retournent aux vestiaires. Nous continuons à nous chauffer la voix et à sauter.

20H40, d’un seul coup le stade se remplit.

Les joueurs reviennent, l’hymne de l’UEFA retentit, on n’entend que les  » qui ne saute pas, n’est pas marseillais ! « ….le pouls approche des 100 pulsations.

Coup d’envoi par le Réal…

Premier ballon récupéré : interception d’une passe de Zidane, c’est un signe…

 » Marseillais, Marseillais, Marseillaiaiais !  »

Tête de Raul…à côté ! chaud, chaud…

Contre attaque sur la gauche, centre, Drogba reprend, non, il ne peut toucher le ballon face à Casillas.

Tir de Mido, Casillas repousse des poings.

L’OM joue bien, mais le Réal est toujours là et Zizou nous rappelle à son bon souvenir : tir de 20 m qui effleure le poteau gauche de Runje.

Et puis la 29ème : là bas à l’autre bout du terrain Mido récupère le ballon passe entre 2 joueurs tente un tir qu’intercepte Drogba, crochet, tir du gauche BUUUUUUUUUT ! CASILLAS EST BATTU ! L’OM a ouvert le score, la tribune Nord D chavire, le pouls doit être à 120 !

 » Ce soioioir, on vous met le feu ! « ….. les flashes crépitent…

1-0, que le match va être long ! remarque, il faut maintenant qu’ils marquent 2 buts pour nous battre…on a la place pour en mettre un 2ème. ..

5 minutes de rêves et de plans sur la comète (si on arrive à la mi-temps sur ce score…), avant que Roberto Carlos ne remette, d’une superbe reprise dans la lucarne, les pendules à l’heure. Figo avec son festival le long de la ligne de sortie de but et son centre en retrait à mis le feu dans la défense olympienne. Dès lors, la machine, non pas la machine, ce mot n’est pas adapté, la Dream Team branche le Turbo…

Marlet est remplacé par Johansen sans doute pour coller aux basques d’un Madrilène.

Runje sauve dans les pieds de Ronaldo…

Salgado à son tour sur le côté droit, centre en retrait, Ronaldo reprend : But ! Le rêve à duré 11 minutes ! Peu importe :  » MAR, SEI, LLAIS ! MARSEILLAIS !!! « , nous sommes toujours là et l’équipe à besoin de nous….

C’est la mi-temps !

A boire, je suis trempé…Il faut descendre 2 étages, faire la queue, payer, récupérer un ticket et refaire la queue pour donner son ticket et prendre sa commande. L’heure de la reprise approche, tant pis, retour à sa place, on boira plus tard. Les joueurs reviennent, centre pour l’OM, mais alors la donne a changée, ça part de tout les côtés, dans tous les trous, on n’a pas le temps de dire attention à la brèche que le ballon est déjà passé. Il y a à chaque fois 3 joueurs à qui donner le ballon, et en plus il y a les talonnades, crochets…qui efface un défenseur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Les madrilènes jouent arrêtés, alors que l’on court dans tous les sens à la poursuite d’un ballon insaisissable. Il n’y a qu’à voir le nombre de coup francs très faible, on n’avait pas le temps de tackler ou de s’approcher. La démonstration suit son cours : Accélération de Zidane, 1, 2, 3 marseillais dans les choux et Ronaldo à la conclusion 3-1. Nous encourageons toujours l’équipe, mais nous tremblons. Les joueurs se battent, mais avec leurs moyens limités face à ses monstres de ballon. Penalty, catastrophe, But ? Non à retirer, RUNJE, tu vas nous l’arrêter, il plonge du bon côté, mais est trop court. Un penalty innarrétable, à ras de terre, contre le poteau et très puissant 4-1….

On encaisse le coup dans la tribune alors que les  » supporters  » espagnols se réveillent et chambrent un peu : OLE,OLE, OLE !

Nous repartons de plus belle dans nos encouragements car là, ils ont vraiment besoin de nous. Mais où cela va-t-il s’arrêter ? Un mélange de peur et d’admiration nous envahit. Le rêve c’est le Réal qui le provoque !

Heureusement, ils baissent un peu le pieds, et nous essayons de nous montrer dangereux par des contre attaques rapides.

Un corner, BUT de DVB ! 4-2 ALLEZ L’OM !

Ouf, c’est quand même mieux !

Zizou et Ronaldo sortent….

Temps additionnel : Bravo fauche Mido, avertissement et coup franc sur la gauche. Vachousek le tire, tête de Ecker, sauvetage de Casillas avec le pieds. Coup de sifflet. Dommage 4-3 cela aurait été plus sympa.

Les espagnols applaudissent, nous on crie, les joueurs reviennent nous saluer puis repartent. Zizou est intercepté pour un interview : Zizou ! Zizou ! Zizou ! un petit signe de la main, le stade se vide aussi vite qu’il s’était rempli. 20 minutes plus tard, retour aux cars garés aux pieds du stade. Nous nous précipitons tous sur les vendeurs de bouteilles, canettes, écharpes… et on s’en va sans aucuns regrets et TOUS ravis d’avoir pu assister à ce spectacle, dans ce lieu magique. Au passage, une petite pensées aux cars voisins immatriculés 13 (bon courage) et retour à l’aéroport, petit sandwiches, cafés…nous avons le dernier avion. Personne ne refait le match, ils se sont bien battus et les autres étaient vraiment beaucoup trop forts !

Départ à 1h30, arrivée à Marseille à 3h00 et grosse surprise en lisant les notes de LA PROVENCE. Nous avons l’impression de ne pas avoir vu le même match !

Retour au bercail 4h15, un petit tour sur internet pour lire rapidement quelques commentaires.

Il est 5h00, et on se couche.

Pour conclure, après avoir lu les commentaires, il est une impression qui m’est ressortie en voyant la k7 du match : A la TV on n’a vraiment pas la même vision du match et surtout je dirais supervision, car l’image TV est très restrictive, et on ne peut se rendre compte que les madrilènes couvraient la totalité de la largeur du terrain, et surgissaient de tous les côtés à une vitesse folle, ce qui justifie les énormes brèches que l’on a pu constater. C’était fou, et je pense que les joueurs se sont trouvés comme nous subjugués par ces déferlantes et un peu désemparés, et ne sachant pas trop quoi faire : attaquer le joueur ayant le ballon qui par sa technique risquait de donner un caviar à celui qui était prêt à s’engouffrer , ou laisser le porteur du ballon avancer pour colmater les brèches…

Il nous faut maintenant gagner à Nantes de manière à, sereinement, tirer les leçons de cette démonstration, sachant que l’on n’aura pas le Réal toute les semaines sur notre chemin. Alors nous progresserons et les autres équipes françaises auront du mal pour nous retenir et nous pourrons envisager le 2ème tour.