Récit d’un déplacement à Anfield Road(2ème partie)

Le stade est encore vide et lorsque les joueurs arrivent, nous sommes les premiers à chanter, et rien ne nous arrêtera, même pas le but de Baros ! Quand nous lançons quelques grossièretés (en anglais, culture oblige), ou que nous crions EVERTON, nos voisins rigolent … Sympa ! Le match approche, la composition de l’équipe […]

Le stade est encore vide et lorsque les joueurs arrivent, nous sommes les premiers à chanter, et rien ne nous arrêtera, même pas le but de Baros ! Quand nous lançons quelques grossièretés (en anglais, culture oblige), ou que nous crions EVERTON, nos voisins rigolent … Sympa !

Le match approche, la composition de l’équipe ne présente pas vraiment de surprise, et nous continuons à chanter (on ne sait pas si on nous entendra après !).
Ca y est les choses sérieuses commencent, les supporters anglais se réveillent et là c’est vrai que c’est impressionnant . Cela me rappelle Glasgow, il y a quelques années !
Pas de micro, pas de tambour, pas de gros drapeau, rien qu’un chant repris en coeur par les 40000 supporters « Oh when the reds…« .
Maintenant le coup d’envoi est donné, que vont faire nos  » petits  » ?
Et bien ils se placent bien, font un bon pressing et récupèrent beaucoup de ballons. Il faut dire que Liverpool joue à l’horizontale et n’arrive pas à trouver la profondeur. Les anglais se mettent au diapason de leurs joueurs et nous avons l’impression d’être les seuls à crier, chanter, encourager nos joueurs. En plus Barthez qui est devant nous n’a rien à faire. Par contre, à l’opposé, un premier essai, puis une bakacagade de Marlet font monter la pression. Nous sommes quand même un peu loins pour vraiment juger du loupé, mais le déroulement de la partie est encourageant. Au fil des minutes nous commençons à envisager un beau coup.

La mi-temps arrive et l’OM a monopolisé le ballon jouant appliqué, variant son jeu … seul Perez semble un peu court (c’est sa reprise). Beye et Hemdani assurent derrière.
Au micro, un voix féminine demande aux supporters marseillais de s’asseoir : c’est la bronca, et nous restons debout. On s’assiéra dans l’avion !

Les équipes changent de côté, Barthez trouve ses copains du Kop qui ne l’oublient pas à chacune de ses interventions. Liverpool accélère et joue plus en profondeur, la pression se fait sentir mais l’OM tient bien le coup. Pas d’action dangereuse jusqu’à cette petite erreur de Beye qui profite aux anglais qui réussissent à la mettre au fond: 1-0
Aie, aie, aie, le stade se réveille, on est dans un autre monde, nous savons que nous allons souffrir.
Liverpool appuie, une tête juste au dessus de la transversale alors que Barthez est battu… La tension monte, nous commençons à avoir peur.

Le spectre des (rares) bons matches qui finissent mal réapparaît…

Heureusement l’OM est toujours présent, refait petit à petit surface, se réorganise et revient bien. Les entrées de Feirrera et Meriem, à la place de Perez et Battles ne sont pas étrangères à ce retour. Nous continuons à pousser nos joueurs, ils nous ont prouvé que l’on pouvait compter sur eux. Et puis, et puis, et puis, il y a Drogba qui reprend cette balle en cloche de Meriem et la met au fond. C’est l’explosion ! Les écharpes volent, nous sautons, tombons dans les bras les uns des autres. Je me souviens avoir dit à un voisin qui s’était décalé pour prendre une photo sur le deuxième corner : reste il va y avoir but, c’était 20 secondes avant ! Et je crois qu’il l’a eu !

De toute façon, même s’il ne l’a pas eu, il est gravé dans nos têtes.  » DIDIER DROGBA, DIDIER DROGBA, DIDIER, DIDIER DROGBA ! « .
La folie, il reste 12 minutes 43, plus les arrêts de jeu ! Liverpool repart à l’attaque, 11 minutes, percée là-bas au fond sur la gauche, Barthez du pied: OUUUF !
Coup franc de face pas loin de la surface : mon dieu, s’ils marquent, il faudra encore tenir environ 10 minutes, cela pourrait faire 3-1 et tout foutre en l’air ! Je me retourne, non je veux voir ! Au-dessus OUUUUUUUF !
Ca continue à droite, à gauche…
L’OM joue en contre, Flamini ne lance pas Marlet hors-jeu, lance sur la droite centre instantané de Feirera, N’Diaye rate la reprise, Drogba sur la gauche tire, repoussé par le goal…
3 minutes d’arrêt de jeu, j’entends : même 2-1 ce n’est pas grave ! Pas d’accord ! Il faut le garder ce match nul. Nouvel arrêt de Barthez, on ne pense plus à Runje ! L’OM dégage le plus loin possible, une fois, deux fois, coup de sifflet ! ON L’A notre match nul !
Drogba vient vers nous en se frappant le coeur : il est Marseillais !Les autres joueurs suivent. Anigo a gardé son écharpe tout le match. LES MARSEILLAIS NE LACHENT PAS ! C’est la fête ! On se fout des 2 heures de retard pour le décollage, on se fout de ne pouvoir dormir que 2 heures avant d’aller bosser.

Il est 5h15 je me couche après avoir fait un petit coucou à personne sur le site, être aller voir celui de l’OM et de l’EQUIPE.
J’ai 1h45 pour rêver à un match de feu contre Benfica au Vél, ou une confrontation porte-bonheur contre Milan (tant pis si c’est l’autre), à une ½ finale contre Auxerre, une finale contre Barcelone…
Mais non, il y a un match retour qui est loin d’être dans la poche. Comment faudra t’il appréhender ce match ? A chacun sa m**** ! Anigo au boulot ! Merci de nous avoir enfin fait rêver et plaisir !
Seule ombre au plaisir de cette journée qui nous a montrée ce qu’était le football dans toute sa beauté: stade, ambiance, jeu et esprit sportif (1 seul avertissement). Les infos apprises à 4h30 en rentrant à la maison.

Allez l’OM !