Les prémices à son départ :
» On était en stage au Maroc. José Anigo me dit : « On veut te vendre. » Je réponds : « José, on est en milieu de saison, je n’ai pas envie de partir maintenant. Les six prochains mois, je mets tous les atouts de mon côté, je bosse bien, je me refais une santé et, à l’intersaison, on voit. » Il me dit : « Pas de souci. »
La réunion avec Baup, Anigo et le médecin
« Cette fois, autour de la table, il y avait lui, Élie Baup, Franck Passi, le préparateur physique, le docteur et moi. José prends la parole : « Le docteur s’est plaint que tu n’as pas fait ce qu’il fallait pendant les vacances. Tu ne rentres plus dans les petits papiers du coach. » Élie Baup a ensuite parlé. Avec lui, c’était spécial. Je pense que ce n’est pas vraiment lui qui prenait les décisions (…) Il me dit des trucs qu’il ne m’avait jamais dits auparavant. Comme si on lui avait soufflé… Il me sort, en gros : « Tu n’as pas les résultats attendus depuis des mois. On a déjà eu une réunion, on en a déjà parlé. » Ça m’a étonné. Je me disais : « C’est pas lui, c’est pas possible. » On avait parlé en tête à tête quelques semaines auparavant. Et ç’avait été un ange. Le mec tranquille.. »
Quand il apprend son départ :
» Toujours en janvier 2013, veille de match de L1 à Sochaux (1-3, 13 janvier). À 23 heures environ, l’intendant de l’OM m’appelle : « Loïc, faut que tu descendes, José veut te voir. » Je réponds : « On a match demain. Pourquoi José veut me voir à cette heure ? Je le verrai demain. » L’intendant rétorque : « Non, non, faut que tu descendes maintenant. » Moi : « Non, non, je ne descends pas. » Et je raccroche. Deux minutes après, le téléphone sonne, c’est José qui me lâche : « Tu ne veux pas descendre ? » Je réponds : « Non. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » José Anigo : « On a trouvé une entente avec Newcastle. Tu pars demain matin. » Mais, moi, je n’avais pas donné mon accord. »
Des menaces pour partir ?
Je me suis dit que je n’allais pas me battre avec ça. En plus, mon agent commençait à entendre des trucs un peu bizarres, des menaces… Je ne suis pas un mauvais garçon. Alors, j’ai fait ma valise et j’ai pris l’avion pour l’Angleterre. Mais j’ai finalement rejoint QPR, qui s’était aussi montré intéressé.
A la lecture de ces déclarations chacun se fera son idée sur la méthode employée. Aujourd’hui, remis de ses soucis à la cuisse, Loïc Rémy fait le bonheur de Newcastle et est l’un des meilleurs buteurs de Premier League. Pendant ce temps, l’OM tousse quand son principal attaquant, André-Pierre Gignac, est blessé ou suspendu.